3o5/{- Centaurée chausse-trape. Centaurea calcitrapa.
$ ? Autumnalis.
Cette plante diffère de la chausse - trape , t°. par sa tige plus
épaisse, toute hérissée de poils blancs, mous et un peu crépus ;
2 . par ses feuilles florales, pinnatifides , au lieu d’être entières ou
dentelees ; 3 °. par ses involucres,-dont toutes les écailles sont terminées
par de longues épines , dont les inférieures sont au moins
égales aux superieutes , tandis que dans la chausse-trape les épines
des écailles inférieures sont très-courtes, presque nulles ; 4°. par
sa fleuraison un peu plus tardive ; 5 °. par ses graines blanchâtres et
non tachetees de noir, o*. Elle croit melee avec la chausse-trape au
bord des chemins et des fossés près de Montpellier : j ’en ai aussi
des échantillons recueillis aux environs de Lyon par M. Gilibert.
Peut-être doit-elle former une espèce distincte ?
3o56a. Centaurée de Pouzin. Centaurea Pouzini.
C. Pouzini. DC. cat. hort. monsp. 91.
Elle est intermédiaire entre les C. aspera et calcitrapa ; sa racine
pousse plusieurs tiges qui s’élèvent à un ou deux pieds, droites , un
peu anguleuses , glabres ou pubeseentes, simples à leur base, puis
divisées en rameaux nombreux et étalés ; les feuilles embrassent'la
moitié de la tige par un appendice denté ; elles sont oblongues,
pointues., pubeseentes , d’un vert un peu grisâtre ; les inférieures
pinnatifides, à lobes denteles j les supérieures garnies de dents
rares et aiguës ; celles qui naissent immédiatement sous les fleurs
sont rapprochées , linéaires , entières , assez petites ; les fleurs sont
solitaires, terminales , sessiles entre ces feuilles ; leur involucre est
ovale-oblong , resserré au sommet, glabre, à écailles serrées, dont
le sommet est étalé, corné à 5 ou 7 épines, dont celle du milieu
est longue, et les latérales très-courtes ; la corolle est purpurine ; les
fleurons stériles , presque plus courts que les autres ; les graines
fertiles ont une aigrette courte ; les stériles en sont dépourvues.
Elle croit dans les lieux secs, au bord des chemins aux environs de
Montpellier, où elle a été trouvée par M. Pouzin; de Narbonne,
d’où elle m’a été communiquée par M. Pech.
3o58a. Centaurée étalée. Centaurea diffusa.
C. diffusa. Lam. Diçt. 1, p. 675. Pers. ench. 2, p, 487.
Sa tige est un peu étalée , extraordinairement rameuse ; les feuilles
radicales sont découpées , presqu’en forme de lyre , ou même la-
cimées; les supérieures étroites, linéaires, entières ; chaque rameau
tse termine par une fleur ovale—oblongue, plus petite que dans toutes
les autres centaurées : les écailles de l’involucre se terminent par
une épine roide , ferme , droite, qui est plus longue que le corps
même de l’écaille, et qui de plus est bordée de cils épineux et nombreux
; la corolle est blanche, les graines sans aigrette. c*< Cette
plante était abondante en 1813 à Montpellier, dans les champs voisins
du pont Juvenal, où l’on déballe les laines étrangères, et y
a été probablement transportée par des graines de Barbarie ou
d’Orient.
3072“. Cirse hybride. Cirsium hybridum.
C. hybridum. Koch. ined.
Cette plante , comme l’observe M. Koch, est tellement intermédiaire
entre le C. palustre et le C. oleraceum , qu’elle paraît due à
la fécondation de l’une de ces espèces par l’autre : cette opinion est
d’autant plus vraisemblable, que M. Koch n’en a trouvé qu’en 1809
un individu provenu le long de la grande route prés Kaiserslautern ,
dans un pré où croissait le seul C. palustre, et où les graines du
C. oleraceum ont peut — être été transportées par les passans ;
depuis lors , cette plante s’y est multipliée. Sa tige est sillonnée,
hérissée ; ses feuilles sont décurrentes , mais non jusqu’à la feuille
voisine ; de sorte que la tige est beaucoup moins ailée que dans
le C. des marais ; ses fleurs sont celles du C. oleraceum , mais leur
jaune est un peu lavé de rouge ; les anthères sont saillantes,
violettes ; les écailles de l’involucre sont plus larges et plus courtes ,
et les bractées étroites et non colorées. If.
3o78a. Cirse glabre. Cirsium glabrum.
Cnicus spinosissimus. Lapeyr. Abr. 496, excl. syn.
Cette plante ressemble absolument au C. très-épineux, et peut
être très-facilement confondue avec lui : elle en diffère, i°. en ce
qu’elle est glabre sur toute sa superficie , et n’a pas la côte moyenne
des feuilles ni la tige hérissée de poils lâches et mous ; 1°. parce
que ses épines sont plus nombreuses et plus dures ; 3°. que ses
feuilles sont sessiles , rétrécies à la base , et non échancrées en coeur
et embrassantes ; que les supérieures sont plus petites , et les fleurs
plus évidemment pédiculées. If. Elle croit dans le gravier au bord
des torrens des Pyrénées , notamment dans les vallées d’Héas et de
Vénasque.