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n’en diffère en effet que parce qu’au lieu d’être glabres, ses feuilles,
la partie supérieure de ses Hampes et de ses involucres, sont couvertes
de poils bifurques, ou plus rarement trifurqués. If. Elle est assez
commune dans les lieux secs pierreux de presque toute la France.
2972®. Liondent crépu. Leontodon crispum. -
Z. crispum. V i 11. Dauph. 3 , p. 84, t. 25.,'— Apargia crispa. Wild. sp. 3,
p. i 55i . — Z. hispidum , Tuir. y. FI. fr. eck 3 , n. 2972.
Cette espèce est intermédiaire entre le L. Hérissé et le L. de Yillars :
elle diffère du premier parce que sa racine est simple et pivotante, et
ses feuilles plus régulièrement et plus profondément pinnatifides ; du
second, parce que ses poils sont bifurqués, ou ordinairement trifurqués,
au lieu d’être simples, et que le Haut de la hampe et l’involuere
en sont chargés. If. Elle croît dans les lieux secs et pierreux du Dauphiné,
à Grenoble, au Baux, à la Roche (V ü ljg , à Briançon près
des forts, au pied du mont Yen toux.
2972b. Liondent de Yillars. Leontodon Villarsii.
Z. hirtum. Vill. Dauph. 3 , p. 82, t. a5. Gou. monsp. 4 1 » — Picris hirta.
*> AH. ped. n. 705. — Apargia Villarsii. Wild. sp. 3 , p. i 55a. — Z. Villarsii,
Lois. Fk galk 5i 4. — Z. hispidum, Fl. fr. ed. 3 , n. 2972.
Cette plante, que je n’avais considérée que comme une variété du
!.. hérissé, en est certainement distincte; ses feuilles sont toujours
pinnatifides, beaucoup plus fortement hérissées; ses poils sont
roides, tous simples et entiers à leur sommet, La hampe est glabre
et ne porte qu’une fleur ; l’involucre est glabre ou à peine chargé de
quelques poils. If. Elle croît sur les rochers et les lieux secs exposés
au soleil, dans le midi du Dauphiné, la Provence, le Languedoc , lé
Roussillon.
2974®- Picride des Pyrénées. Picris Pyrenaïca.
P . pyrenaïca. Lin. sp. ed. », p. 792. Gouan, ill. p. 52. Vill. Journ. bot. t ,
p. 210. — P. tuberosa. Lapeyr. Abr. 487 ■ — Hieracium pyrenaicum
blaterioe fo lio minus hirsutum. Tonrn. inst. 472. — Hieracium pyrenaicum,
y. Wild. sp. 3 , p. i 583.
Cette plante ressemble tellement à la P. épervière, que, si je ne
suivais que mon propre sentiment, je la considérerais comme une
simple variété ; mais comme je n’en ai vu que des échantillons impar-
v faits, je me décide à l’admettre comme espèce, d’après le témoignage
de MM. Gouan, Yillars et Lapeyrouse : sa racine est composée de
quelques fibres un peu épaisses , à peu près comme dans l'hypochoeris
radicales ( Gou. ) ; sa tige est simple, hérissée de poils, divisée au
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sommet en rameaux allongés et uniflores. Ses feuilles sont lancéolées
( Gou. ) ou ovales-lancéolées (Lapeyr. ), bordées de dents ouvertes et
non dirigées vers l’extrémité, demi-embrassantes ; l’involucre a ses
folioles poilues sur le dos; les fleurs sont grandes , orangées ( Lapeyr.
j , jaunes (Gou.) ; les graines sont noires, arquées, fortement
striées en travers (Lapeyr.) ; l’aigrette est sessile, plumeuse. If. Elle
croît dans les Pyrénées, autour du mont Llaurenti ( Gou. ), à la citadelle
de Mont-Louis et au moulin de la Llagone (Lapeyr,).
2980®. Scorzonère à folioles Scorzonera aristata.
pointues.
Ajoutez à la synonymiè : S. grandiflora. Lapeyr. abr. 4^7- Elle
pourrait bien n’être qu’une variété de la S. ângustifolia ; elle se
trouve dans les pentes herbeuses et fertiles des Pyrénées : je l’ai
cueillie au pic d’Ereslids. M. Boileau me l’a envoyée du mont Es-
quierri et du port de la Pieade.
2983. Podosperme chausse- Podospermum calcitrapi-
trape. folium.
P. resedifolium. Fl. fr. n. 2983, excl. syn. Lin. et Bo e e .— Scorzonera
resedfolia. Retz. obs. 3 , p. 42. Gouan, illustr. 53. — Scorzonera plu-
rifida. Lain. Fl. fr. 2, p. 83. — Scorzonera ealcitrapifolia. Vahl. symb. 2,
p. 87. — Barr. ie. 800.
Cette espèce a été confondue par la plupart des auteurs , et peut-
être par Linné même,.avec la plante décrite par Boeeone, et qu’il a
nommée scorzonera resedifolia; notre espèce de France est bien
sûrement le Sc. ealcitrapifolia de Vahl. Quant au vrai scorzonera
resedifolia, ce n’est ni une scorzonère ni un podosperme, mais elle
appartient au geni'e des laitrons, et a été bien décrite par M. Des—
fontaines -sous -le nom de souciais chondrilloïdes. Wildenow a fait
un double emploi en admettant le sonchus chondrilloïdes et la scor—
zonera resedifolia, et surtout eu citant le même synonyme de Boc-
cone pour les deux.Le scorzonera resedifolia (Lin.) ne croit point
en France : M. Lapeyrouse l’indique en Roussillon ; mais il est évident
qu’il a fait un double emploi en citant les scorzonera resedifolia
et ealcitrapifolia. J’ai trouvé le P. calcitrapifoliiem aux environs
d’Agen , d’Albi , d’Arles, de Digne, de Colmars, de Briançon ,
d’Abriès , etc.
2999. Scolyme d’Espagne. Scolyinus Hispamcus.
Nous ne possédons que deux scolymes en France, et leurs ea^rac—