wobus, pour rappeler son premier nom, et d’autant plus que la
vicia oroboïdes Jacq. est un vrai orobe. Au reste, noire espèce se
distingue très-bien à ses stipules larges, lancéolées, fortement dentées
à la base externe ; ses gousses ressemblent beaucoup à celles de
l’espèce précédente. I f. Je l’ai retrouvée à Esquierri dans les Pyrénées
, au Puy Mari en Auvergne.
Ao 16a. Vesce vivace. Vicia perennis.
V. perennis. DC. cat. hort. monsp. i 55. — V. perennis multiflora in-
can a insularum Stccchadum. Tourn. inst. 5g7. — V\ atropurpurea.
Lapeyr. Abr. 417 > non Desf.
jg. Caulibus dijfusis basi suffruticosis.
Une racine vivace se divise au sommet en plusieurs tiges un peu
faibles ; herbacées , anguleuses , pubescentes surtout vers le haut,
longues de 6 à 12 pouces ; les feuilles sont couvertes de poils couchés
, soyeux , qui leur donnent un aspect grisâtre ; les stipules sont
en demi-fer de flèche, avec l’oreillette souvent bifide ; le pétiole
porte 10 à 12 folioles oblongues - linéaires ; le pédoncule est un peu
plus court que la feuille, et porte de 3 a 6 fleurs d un pourpre foncé,
un peu plus petites que celles de la V. atropurpurea; le calice a ses
lanières fines, velues, et dont la, longueur ne passe pas celle de son
propre tube ; les gousses sont oblongues , pubescentes , légèrement
renflées et à 4 graines. %. J’ai trouvé cette plante dans les champs
de blé aux environs de Perpignan ; je l’ai aussi reçue des îlesd’Hyè-
res , où Tournefort l’avait déjà trouvée; mais on ne doit point la
confondre avec la V. atropurpurea qui y croît aussi, et qui est annuelle
et a les lanières de son'’ calice plus longues que le tube et
presque égales à la carène : la var, f s , qui croit sur les rochers à
Collioure , a les souches demi-ligneuses et les tiges presque tout-à-
fait couchées.
4o i8a. Vesce à deux graines. Vicia disperma.
V. disperma. DC. cat. hort. monsp. i 54. — V. parviflora. Lois. Fl.
gatl. 460, non Miehx.
Sa tige est grêle, tétragone, rameuse , pubescente , ainsi que les
pétioles et les nervures ; ses stipules sont grêles, en demi-fer de
flèche , entières , pointues ; les pétioles portent 8-q paires de folioles
oblongues-linéaires, acérées et non échancrées , et se terminent par une
vrille simple ou rameuse ; le pédoncule est plus court que la feuille :
il porte 2 à 3 fleurs petites, bleuâtres ; les gousses sont glabres ,
comprimées, ovales-oblongues, à deux graines. Q . Elle croit dans
les lieux pierreux et stériles des provinces méridionales, à Toulon
( Lois. ) ; Montpellier ; en Roussillon au bas du fort Sarral ( Lapeyr. ).
4019. Vesce cultivée. Vicia sativa.
V. salira. Fl. fr. n. 4019 , excl. var. £ , y et ƒ. Hopi,e in Stnrm, Fl.
germ. ic. opt.
Les variétés que j ’avais admises dans la Flore paraissent (d’après
la monographie des vesces d’Allemagne de MM. Hoppe et Sturm. )
devoir être considérées comme des espèces distinctes : la vraie
V. sativa se distingue à ses feuilles Composées de 5 à 7 paires de
folioles ovales, tronquées et prolongées en arête, et à ses stipules
dentées et tachées : elle présente encore plusieurs variétés ;
les V. leucosperma et alba de Mceneh. meth. 148, la V. nemoralis
Pers. ench. 2, p. 307, paraissent lui appartenir. Les deux première!
sont souvent confondues par les cultivateurs sous les noms de vesce
blanche ou grise; elles se conservent de graines, et méritent d’être
examinées de nouveau par les botanistes.
4oi9a. Vesce des moissons. Vicia segetalis.
V.segetalis. Thuil. Fl. par. 1 , p. 367. Hoppe in Stnrm. Fl. germ.
ic, opt. — V. sativa, y. Fl. fr. n. 4019.
Cette plante ressemble beaucoup à la vesce cultivée ; mais elle
paraît en différer suffisamment par ses folioles plus oblongues , par
ses stipules moins dentées, jamais tachées, par ses gousses presque
droites et généralement plus courtes , par ses graines comprimées
et non sphériques. ©. Elle croît dans les moissons autour de Paris.
4019g. Vesce à feuilles étroites. Vicia angustifolia.
V. angustifolia. Koth. germ. r , p. 3io . Hoppa in Stnrm. Fl. germ.
ic . opt. — V. sativa, fi. F l. fr. n. 4019 , excl. syn. A li. (1).
Cette plante tient le milieu éntre la V. cultivée et la fausse gesse •
elle a une racine grêle de laquelle partent 2 à 3 tiges ascendantes !
minces, triangulaires ; ses feuilles n’ont que 3 à 4 paires de folioles ;
celles-ci sont en forme de coin, ou même de coeur renversé dans
le bas de la plante , linéaires dans le haut, toujours terminées par
une petite arête; les stipules sont en forme de demi-fer de flèche
un peu dentelées et dépourvues de taches ; les fleurs sont purpurines,
plus petites que dans la Y . cultivée, solitaires aux aisselles supérieures,
rarement géminées ; les graines sont globuleuses , noires ,
ni tachées, ni ponctuées. ©. Elle croît dans les champs sablonneux
de presque toute la France.
(1) La figure 2 de la planche 5y d’Allioni représente bien la V. luganensis
th, Schleicher, ou V , a cu ta Pers. qui ^parait une espèce distincte de celle, e
par ses folioles très-longues toutes linéaires.