3o i6a. Chardon noircissant. Carduus nigrescens.
C. nigrescens. Vill. Dauph. 3 , p. 5 , t. ao, excl. syn. — C. cirsium dictai
fo lio laciniato nigrius. Magu. bot. 49,-. excl. syn__ Dod. pempt. j3 a ,
f. I ?
Cette espèce a beaucoup de rapports avec le C. penché ; sa stature
est un peu plus petite ; ses têtes de fleurs solitaires , moins constamment
, et moins fortement penchces ; les écailles de l’involucre
linéaires j deux fois plus étroites , etalees , epineuses . très-aiguës ,
les découpures des feuilles sont plus menues ; sa fleuret son invo-
lucre sont d’un pourpre assez foncé, Ce chardon croît dans les
lieux stériles, pierreux, exposés au soleil, dans le Dauphiné, la
Provence et le Languedoc : il est assez fréquent aux environs de
Montpellier.
3019. Chardon crépu. Carduus crispus.
Il croît dans les provinces orientales , principalement depuis le
Dauphiné jusqu’à l’Alsace : je l’ai trouvé très - abondant entre
Strasbourg' et Barr , à Lons-le-Saulnier, etc.
3o2Ô. Sarrète des teinturiers. Serratula tinctoria.
y. Foliis omnibus incisis lobis suboequalibus. — C. tinctorius, Je. Ail. ped.
n. 538. — Serratula coronata. I l fr. n. 3o27, excl: desc.— Bocc mus ,
t. 37.
Il est peu déplantés aussi variables que la sarrète des teinturiers:
sa fleur est purpurine ou blanche ; son involucre glabre ou cotonneux
; sa lige est élevée , rameuse ,et multiflore , ou naine , simple
et uniflore, comme 011 le voit dans les Landes de Bordeaux (Lois.
Not. 125); ses feuilles sont toutes entières, dentées en scie dans
notre variété1 fi ; les inférieures entières, les supérieures incisées
dans l’espèce ordinaire ; toutes incisées ou laciniées à lobes terminaux
plus grands que les autres, ou enfin toutes incisées à lobes
égaux : c’est cette dernière variété ( y ) qu’Allioni a mal à propos
rapportée à la S. coronata, qui est originaire de Sibérie : notre
n° 3027 doit donc être exclus de la Flore.
3o2ga. Sarrète humble. Serratula humilis,
S. humilis. Desf. Fl. atl. 2 , p. 244 » t* 220. "Wild. sp,~ 3 , p. 1639. Poir. Dict.
6 , p. 54g. DC. Rec. mem. p. 3i . Anu. njus. 16, p. 187. — S. subacaulis.
Poir. Dict. 6 , p. 55o. — Carduus mollis. Gou. ill. p. 63. Lapeyr. A b r .
p. 492, non Lin.
Sa racine est dure , épaisse, presque simple ; ses feuilles sont toutes
radicales , pétiolées , pinnatifides , à lobes linéaires ou oblongs , di—
visés jusque près de la côte moyenne , un peu repliés en dessous par’
leurs bords , verts et glabres en dessus , blancs et cotonneux en
dessous • la fleur est sessile entre les feuilles, ou portée sur un pé-
dicelle cotonneux plus court que les feuilles ; les écailles de l’invo-
lucre sont lâches , linéaires , un peu cotonneuses en dehors. La
corolle est d’un pourpre clair. If. Elle croît dans les lieux secs et
pierreux des montagnes ; dans les Cévennes , entre Campestre et le
bois de Salbouz ; dans les Pyrénées au port de Vénasque, au lieu dit
la Peina b lança.
3o36. Centaurée amère. Centaurea amara.
(è, Siibpinnatijida.
y. Linearifolia. — C, brade ata s Bert. deç. i .
<T. Glabrata.
t. Incisa. — Jacea alba. Delarb. auv. ed. 2 , p. 202.
Les plantes que je joins comme variétés à la C. amère en diffèrent
beaucoup par leur port, et je ne serois pas surpris qu’on vînt
à les reconnaître pour de véritables espèces. La var. /3 a les feuilles
inférieures pinnatifides , les supérieures entières , linéaires : toutes
sont couvertes d’un duvet blanchâtre ; les fleurs sont d’un pourpre
pâle , assez petites ; elle a été observée en Piémont près Lanzo, par
M. Berger. La var. y est assez commune dans les provinces méridionales
, où peut-être on l’a indiquée sous le nom de C. alba :
elle a toutes les feuilles linéaires , entières , cotonneuses, les fleurs
d’un pourpre pâle, assez petites, la tige droite. La var. qui croît
dans les vallées des Pyrénées orientales , a sa surface verte, presque
glabre ; ses feuilles inférieures ovales , rétrécies en pétiole ; les supérieures
oblongues., entières ou presque toujours munies çà et là de
quelques dents : on en trouve ordinairement une assez longue et pointue
située d’un et d’autre côté de la feuille, à son point d’insertion sur
la tige ; les fleurs sont grandes , d’un pourpre fonoé ; l’involucre est
souvent lui-même d’un roux-brun. La var. £ ressemble un peu plus
à l’espèce ordinaire , mais elle a les feuilles incisées sur les bords,
ou munies de dents profondes et aiguës ; les inférieures sont quelquefois
presqu’en lyre ; mais ces dents Sont si peu régulières , qu’on
ne peut en faire un caractère Constant. On ne doit pas la confondre
avec la C. blanche , car ses lobes latéraux sont courts , larges à leur
base , beaucoup moins écartés. Je l’ài trouvée en Auvergne aux
environs de Clermont, notamment au Puy-de-Crouel.