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ont 2 à 3 lignes de diamètre ; ces taches, vues en-dessus et à la
loupe, sont des ramifications extraordinairement menues, qui vont
en divergeant du centre à la circonférence. Le bord de la tache
est baveux et peu foncé ; le centre présente de très-petites rugosités.
M. Chaillet a trouvé cette espèce dans le Jura, sur des feuilles
de frêne prêtes à mourir.
8a ih Astéroma du cerisier à grappes. Asteroma padi.
Cet astéroma est un des plus remarquables du genre : je le décrirai
en deux mots, en disant qu’il a la forme de l’A. de la raiponce, mais
qu’il est de couleur rouge; il naît à la surface supérieure des feuilles
vertes du cerasus padus; il y forme des taches blanches, ordinairement
arrondies, d’un pouce environ de diamètre, composées de fila-
mens byssoïdes absolument adliérens à l’épiderme, aplatis, rameux,
dichotomes, rayonnans toujours de la nervure' moyenne de la
feuille à la circonférence, blanchâtres vers leurs extrémités, d’un
rouge vineux dans tout le restéfde leur étendue ; le centre de la tache
offre une surface très-légèrement chagrinée, presque unie. Mademoiselle
Libert a découvert cette production singulière dans les Ardennes.
6o\ POLY ST IGMA. POLYSTIGMA.
Polystigma. Pers. — Xyloinatis sp. Pers.
Le disque est plane, de couleur rouge ou orangée (jamais noire) ,
marqué en dessus de ponctuations qui paraissent l’orifice d’autant
de loges enchâssées dans une chair très-mince.
82 ik. Polystigma rouge. Polystigma rubrum.
Voyez Flore française, vol. 2 , p. 5gg.
8211. Polystigma orangé. Polystigma fulvum.
X. aurantiacmn. Schleich. pl. exsic. — Polystigma fulvum. Pers. in Moug.
et Nestl. vog. crypt. n. 271.
Il ressemble beaucoup au polystigma rouge, mais il est d’une couleur
orangée ou presque jaunâtre; ses pustules sont un peu plu*
larges, et sensiblement plus épaisses et plus charnues; quelquefois
elles forment um disque bombé en dessus, concave par-dessous.
Il croît sur les feuilles du cerisier commun et du cerisier à grappes.
822. Hypoderme faux-xyloma. Hypoderma xylomoïdes.
a. Oxyacanihce. — Xyloma hysterioïdcs. Pers. Syn. 106. le . et Deser.
t. 10, f. 3, 4>
/?, Mali, .
y. Hederce.
j, p o tin ,_Hysterium cotini. Schleich. pl. exs.
< B e rb e r id is . — Hysterium be rberid is. Schleich. crypt. exs. n. 82.
£. A u cu p a r ic e. — Hysterium aucuparice. Schleich. crypt. exs. 11. 63.
Toutes ces variétés, comparées entre elles, offrent de petites
nuances qui peuvent faire douter de leur absolue identité, mais qui
sont trop faibles pour que j ’ose les séparer. La var. Ç, qui croît non-
seulement sur les folioles, mais sur les pétioles du sorbier des oiseleurs,
s’approche beaucoup de l’espèce suivante, qui peut-être elle-
même rentrera dans celle-ci.
822®. Hypoderme des bran- Hypoderma virgultorum.
ches sèches.
Hysterium rubi. Pers. Ohs. myc. 1, p. 84. Alb. et Schw. Nisk. n, 162.
Je réunis sous ce nom plusieurs productions qui naissent sur les
branches ou les tiges sèches de plusieurs grandes espèces d’herbes ,
ou sur les petits arbrisseaux ; elles forment des taches noires, luisantes,
ovales ou oblongues, éparses, d’abord convexes, s’ouvrant
par une fente longitudinale qui donne passage à une matière grisâtre,
après quoi les bords s’affaissent et persistent long-temps sous l’apparence
d’une tache noire, sans organisation distincte ; on en peut
distinguer plusieurs variétés , savoir :
a Rubi fruticosi, les taches sont petites et très-nombreuses.
/3 JEuphorbiæ cyparissioe, semblable à la précédente,
y JJmbelliferarum a des taches plus rares et un peu plus grandes :
on l’indique encore sur le framboisier, le saule, la vigne, le myr-
tile, etc. etc.
82 2b. Hypoderme fausse- Hypoderma sphoerioïdes.
sphérie.
a. Ledi. — Hysterium sphcerioïdes. Alh. et Schw. Nisk. n. 167, t; 10, f. 3.
yS. Empetri. Xyloma empetri. Pers. ined.
Il naît dans le tissu des feuilles dures et sèches des éricinées , et y
forme des pustules éparses ou disposées sur deux rangs, ovales ,
quelquefois oblongues ou confluentes, noires, d’abord closes, et
couvertes par l’épiderme ; celui-ci se rompt ensuite ordinairement
en une fente longitudinale, et l’enveloppe propre de l’hystêrium
s’ouvre aussi pàr une fente analogue qui s’élargit ensuite , et forme
une espèce de disque concave d’où sort une matière noire et pulvérulente
; l’épiderme et l’enveloppe propre sont bien distincts et séparables
; la var. et , qui croît sur lèlédon, ne m’est pas connue; mais