6 4 * F A M I L L E
minée par une grappe droite simple , et émettant des aisselles quelques
rameaux stériles ; les feuilles sont pétiolées, palmees, a 5 lobes
très-profonds, incisés, dentés et pointus; les fleurs sont bleues,
munies à leur base d’un éperon d’abord droit, puis subitement crochu,
et souvent bifide au sommet ; caractère qui distingue tres-bien
cette espèce de toutes ses voisines, qui ont comme elle 3 styles, et
les pétales bifides barbus en dedans. If. Elle croit a la val d Eynes
dans les Pyrénées orientales.
4677a. D au p h in e lle de 'Re- Delphinium Requienii.
q u ien . If
Cette espèce est remarquable parce qu’elle est légèrement pubes-
cente vers sa base, et que toute sa partie supérieure est fortement
hérissée de poils longs, mous et étalés; la tige est droite, simple,
cylindrique ; les feuilles sont pétiolées, et ont le limbe presque glabre
• celui des feuilles inférieures est arrondi, divisé jusqu’à la moitié
en 5 lobes cunéiformes, incisés, à dents écartées et pointues ; dans les
feuilles supérieures le limbe est divisé jusqu’à la base en 5 lobes
entiers et linéaires. Les fleurs sont bleuâtres, disposées en grappe
terminale courte et serrée; les pédicelles sont très-hérissés, et portent
2 bractées linéaires ; ces bractées sont situées sur le milieu du pedi-
‘ eeiie et non à la base ou au sommet, comme dans toutes les autres
espèces de ce genre, d' ? M. Requien a découvert cette plante aux
îles d’Hyères, et notamment à celle de Porquerolles, où elle fleurit
en juin, un mois après 1 e D. staphisagria, qui s’y trouve aussi
sauvage.
468o. A co n it des P yrénées . Aconitum Pyrenaïcum.
Cette espèce est assez bien représentée dans l’Épitome de Camé-
rarins, p. 831. Elle est beaucoup moins commune dans les Pyrenees
que Y A. lycoctonum ; je ne l’ai trouvée qu’auprès de la cascade de
Gavarnie. Tournefort l’avait découverte à l’estive de Luz près Bar-
règes. M. Lapeyrouse dit qu’elle croît à la Soulane et au mont
d’Averan ; mais sa description ni sa synonymie ne conviennent point
à notre plante.
4682. A co n it napel. Aconitum napellus.
| | Pubescens. § g A . tauricum. Schleich. pL exsic. non Wulf. - A. neo-
montanum. Lapeyr. Abr. p yr. 3o5 , nonKoelle.
Cette variété pubescente , qu’on trouve dans les lieux secs des
montagnes, diffère à peine de l’espèce ordinaire. Au milieu de beaucoup
de variétés, le vrai napel se distingue à sa tige simple, droite ,
d e s r e n o n c u l a c f . e s . 643
terminée par une seule grappe de fleurs ; aux lobes de ses feuilles
qui sont linéaires et marquées en dessus d’un sillon longitudinal ; à
sa grappe cylindrique, moins serrée que dans Y A. tauricum, moins
lâche que dans les A. neornontanum et paniculatum; enfin à son
casque convexe, un peu pointu au sommet. If. Il croît dans toutes
les montagnes.
4683’. A co n it en pan icu le . Aconitum paniculatum.
Effacez les synonymes de Jacquin et de Clusius, qui appartiennent
à VA. tauricum, lequel n’a pas été trouvé en France. Notre aconit
en panicule est le napellus figuré par Camérarius (Epit. 836, ic. ),
et par Storck, dans son livre sur l’Aconit. C’est celui-ci, et non le1
précédent, qui doit être recueilli par les pharmaciens, jusqu’à ce que
des expériences aient prouvé que toutes les espèces de ce genre ont
les mêmes vertus.
4685a. P iv o in e voyageuse. Pceonia peregrina.
P. promiscua. bob. icr 683, f. 2. J. Bauh. bist. 3 , p. 493. J. Ger. hist.
983, f. 2. — P.foemina. Dod. pempt. 194, f. 2 , non L o b .— P. peregrina.
Mill. Dict. n. 3. Bot. mag. t. io 5o. — P. ofjicinalis. Gonan, Fl;
monsp. 266. Bull. berb. t. xoi. — Garid. A ix . t. 79 ?
jS. Ovariis glabris.
Quoique cette plante soit distinguée dans tous les anciens botanistes
, et qu’on la retrouve encore aux lieux mêmes où ils l’ont
indiquée, elle a été confondue par les modernes avec la P. officinale :
elle en diffère par sa stature moins élevée, et surtout par ses feuilles
velues en dessous, et dont tous les segmens sont lobés, tandis qu’il
y en a d’entiers et de lobés dans la P. officinale. If. Elle croit dans
les basses montagnes de la Provence (?) et du Languedoc, notamment
près de Montpellier, au pied du pic Saint-Loup, dans le bois de
Valène, et surtout à la montagne de la Sérane, où elle est très-
commune , et où on la connaît sous les noms de rose de Sérane et
rose d’Ase. Elle a presque toujours les ovaires cotonneux, dont le
nombre varie de 1 à 4, et peut-être à 5. J’en ai trouvé sur la Sérane
une variété à ovaires glabres, à fleur un peu grande, et à segmens
plus pâles et plus allongés. Cette variété se distingue assez bien au
coup d’oeil, mais ne me paraît être qu’un état particulier, peut-être
maladif 4 e la même espèce.
4685b. P iv o in e co ra lline. Pceonia corallina.
P . corallina. Retz. obs. 3 , p. 34*. — P. integra. Murr. comrn. goett. 1784,
p. 2. — P. mas. Dod. pempt. 194, f. 1.
Cette plante, qui est la pivoine mâle de tous les anciens, diffère