6a3b. Urédo des aulx. Uredo alliorum.
et. Allii 'vinealis.
fi. Allii porri.
y. Speciei ignotoe.
Scàpi allii multijlori.
i. Foliorurn allii inultiflori.
Il naît sur les deux surfaces et sur les tiges des aulx. La var. et,
que M. Chaillet a trouvée sur l’ail des vignes, croît de préférence
sur sa tige, au commencement de la fleuraison ; elle y forme des
pustules rarement ovales, le plus souvent linéaires, allongées, ouvertes
de bonne heure, bordées par les débris de l’épiderme, et pleines
d’une poussière qui, même à l’état de dessiccation, est d pn beau
jaune. La var. /8, que le même observateur a remarquée sur le
poireau, croit sur les deux surfaces des feuilles; elle y forme des
pustules ovales, rarement linéaires, un peu convexes, qui s’ouvrent
d’elles-mêmes, mais moins promptement que dans la precedente ;
et renferment une poussière qui, au moins à l’état de dessiccation ,
est d’un jaune pâle. J’ai trouvé la var.y, au printemps, dans le
jardin de Montpellier, mêlée avec TU. ambigu, sur les feuilles dun
ail dont je ne connais pas l’espèce ; elle forme des pustules ovales ,
convexes, pleines d’une poussière presque blanche, et dont l’épiderme
ne s’ouvre que très-tard. Enfin, j’ai observé , à la fin du
printemps, à Narbonne et à Montpellier , deux urédos, peut-être
■ différons , sur l’all/iirn multiflorum, où ils croissent mêlés avec le
xyloma de l’ail; le premier se développe sur là tige floralé ; ses
pustules sont grosses, oblongues, de couleur rousse, ne s ouvrent
point d’elles-mêmes, et renferment une poussière rousse ; le second
croît sur les feuilles; il est ovale, s’ouvre par une fente longitudinale
très-régulière, et renferme une poussière presque blanche.
Comme ces cinq urédos ont tous des capsules ovoïdes presque
globuleuses, et fort semblables entre elles sous le microscope , je
les réunis comme de simples variétés, quoiqu’elles soient peut-etre
des espèces distinctes.
623e Urédo de la fétuque. Uredo festucce.
Cet urédo a été découvert, dans le Jurh, par M. Chaillet, sur les
feuilles de la fétuque glauque, et,-comme il l’observe lui-même, il
pourrait bien n’étre qu’une variété de la rouille; il se distingue tres-
bien par sa position singulière, et même par sa forme; ses pustules
sont ovales, très-petites, situées à la surface supérieure de la feuille,
dans le pli ou la fente qu’elle forme en se roulant sur elle-même;
sa poussière est d’abord jaune, puis brune, et m’a paru composée
de capsules ovoïdes , moins sphériques que dans la rouille, moins
allongées que dans les jeunet individus de la puccinie des roseaux.
Dans leur âge avancé ces capsule» deviennent un peu pyriformes -
mais je n’y ai point vu de cloisons. O11 le trouve au mois de juin ;
les feuilles qui en sont attaquées se dessèchent par leur extrémité.
623d. Urédo rouille des céréales. Uredo rubigo-vera.
Rouille. Tessier, Mal. graiqs. p. 200-215 , ic.
La rouille des agriculteurs est un urédo très-distinct par sa
forme, et son apparence, qui a été quelquefois confondu avec la
puccinie des roseaux dans sa jeunesse, mais qui en est entièrement
distincte; elle naît sur la surface supérieure des feuilles, et plus
rarement sur la face inférieure, sur la gaine des feuilles ou sur la lige
des graminées, et principalement du froment; elle y forme des
pustules ovales extraordinairement petites, mais ordinairement très-
nombreuses; dans leur jeunesse elles sont recouvertes par l’épiderme
et offrent alors l’apparence de petites taches blanchâtres , à peine
proéminentes ; ensuite l’épiderme se rompt par une fente longitudinale
, et laisse voir une poussière jaune : enfin, cette poussière
devient rousse, mais jamais noire; elle s’envole facilement et laisse
les feuilles mouchetées de très-petits points roussâtres ; cette poussière
, vue au microscope, présente, depuis sa naissance jusqu’à sa
mort, des capsules Ovoïdes presque sphériques, très-petites, dépourvues
de pédiceile. Il arrive,quelquefois que , sur les mêmes pieds qui
portent la rouille , on trouve la puccinie des roseaux, ou celle des
graminées, ou la sphérie des graminées ; mais ces plantes parasites ,
quoique mêlées quelquefois ensemble , sé distinguent sans peine!
La rouille, lorsqu’elle est abondante, épuise les graminées qu’elle
attaque, au point de diminuer les récoltes d’une manière marquée.
On la trouve surtout dans les lieux et les années humides.
6a3e. Urédo des carex. Uredo caricina.
U. concis. Sehleiçh. cent. exs. n. 92. DC. Syn. n. 624*. Enc. bot. 8, p. a 3o
non Pers.
Il croît à la face supérieure des feuilles du carex. pseudocyperus,
et ressemble tellement à la rouille des céréales, qu’on pourrait facilement
croire qu’il en est une simple variété; il n’en diffère, en
effet, que par sa couleur rousse dès sa naissance, et qui devient
brune en vieillissant ; ses pustules sont éparses, ovales, très-petites,
bordées par les débris de l’épiderme rompu ; les capsules sont splié