driqüe, épaisse de 4 à 5 lignes, longue de 8 à 10 poùces , terminée
par une tête de petites bulbes agglomérées, et munies chacune d’une
spathe marcescente et pointue ; quelquefois du milieu de la tête là
tige se prolonge, et porte une seconde tête de bulbes ; les feuilles
sont au nombre de 3 à 6 , larges de 4 à 5 pouces, longues d’environ
2 pieds ; les supérieures droites, les inférieures étalées ; de la base
de la hampe sort un appendice allongé qui porte un petit bulbe dans
un repli terminal, et qui paraît une feuille bulbifère : la plante n’a
jamais de fleurs. If Elle croît dans les environs d’Agen, d’où M. de
Saint-Amans a bien voulu m’en envoyer la description et la figure.
Serait-ce, comme le pense M. Gouan, une simple variété de son
A. monspessulanum, qui s’en rapproche par la grosseur de sa bulbe
et par la présence de petites bulbes, qu’on observe quelquefois à
l’aisselle ou à l’extrémité de ses feuilles ? Ces deux plantes diffèrent
cependant, i°. parce que la tige de l’ail de Montpellier est plus longue
que les feuilles, tandis qu’elle est plus courte qu’elles dans celui
d’Agen; 20. l’ombelle de celui de Montpellier n’a que des fleurs et
point de bulbes; celle de l’ail d’Agen n’a que des bulbes et point
de fleurs. Ces différences tiennent-elles à l’état monstrueux de celui
d’Agen, ou à une différence d’espèce ? c’est ce que je n’ose affirmer.
1971a. Ail intermédiaire. Allium intermedium.
A . .paniculatum. Bast. Essai , 126. Lapeyr. abr. 180, non Lin.
Bulbiferum. — A. paniculatum. V ill. dauph. 2 , p. 254 , non Lin.
Cette espèce tient exactement le milieu entre l’A. pâle et l’A. en
panicule, et paraît avoir été confondue avec le dernier par la plupart
des botanistes de France; elle diffère de l’A. pallens par ses feuilles,
et surtout par ses bractées beaucoup plus étroites et à peu près
linéaires, par ses fleurs moins nombreuses, plus lâches, et de couleur
rougeâtre; elle se distingue de l’ail en panicule, parce que ses étamines,
et surtout son style, ne sont pas saillans hors de la fleur, et
que celle-ci a une teinte beaucoup moins foncée ; enfin elle se sépare
encore de l’un et de l’autre, parce que son ombelle est souvent bulbifère.
If Elle croît dans les lieux cultivés et lès landes de presque
toute la France, et surtout dans les provinces de l’ouest, aux environs
d’Angers, de Nantes, de Bordeaux, au pied des Pyrénées, à
Narbonne, en Dauphiné (Vill.); dans le Jura,, à .Chiavari, etc.
Quant au vrai A. paniculatum (Fl. fr. n. 197-2.), on peut en voir
une bonne figure dans les Liliacées de M. Redouté ( vol. 5 , t. 252. ) ;
il a la fleur d’un pourpre foncé, les étamines saillantes, et le style
D E S L l h l A C K E S . 3 lC)
plus long que les étamines. Il croît en Piémont, dans le Jura, au-
dessus de Genève, et à Vevay, près le lac de Genève. Je ne 1 ai jamais
trouvé dans les limites de la France.
1973. A it civette. Allium schoenoprasum.
p. Alpinum. Fl. fr. vol. 3 , p. 227. — A foliosum. Clarion, in Fl. fr. 3,
p. 725.
Cette variété, que j ’avais cru devoir séparer d’après M. Clarion,
ne me paraît aujourd’hui, comme je l’avais d’abord pensé, que la
souche primitive de la civette. Elle est commune dans les Alpes et
les Pyrénées; je l’ai retrouvée au saut du Sabot, près Albi, et
M. Koch sur les bords de la Moselle, près Trêves.
1976. Ail des vignes. Allium vineale.
C’est à cette espèce qu’il faut rapporter, comme variétés, V A . com~
p a c tu m , Thuil. par. ed. 2 , 1, p. 167» et V A . p r a t e n s e , Schleich.
pl. exs.
J978a. Pancrace d’Illyrie. Pancratium Illjricum.
P. IUyricum. Lin. sp. 418, Red. lil. t. i 53. - P . stellare. Salisb. A et. Soc-
Lin. 2, p. 7 5 , t. 14. — Clus. List. 1, p. 168, f. r.
Ses feuilles sont glauques , disposées sur deux rangs opposes,
remarquables par leur largeur, qui va jusqu’à 2 pouces ; la hampe
est droite, haute d’un pied, et plus : elle”porte 5 à 6 fleurs blanches
plus petites que dans le P. maritime ; elle s’en distingue surtout parce
que les dents de la membrane qui réunit les étamines sont étroites,
aiguës, étalées en forme d’étoile. If II croît dans les sables maritimes
aux environs de la Rochelle (Moris.) ? dans la France méridionale
(Desf.)? dans Me de Corse, près Ajaccio (Lois.).
CCXLV. N AR C IS SE . , N A R C I S S U S .
Le grand nombre des espèces qui ont été, depuis peu d’années,
ajoutées aux narcisses connus en France, m’engage à reproduire ici
la totalité de ce beau genre.
§ . I. F a u x - N a r c i s s e s . Feuilles planes un peu
glauques ; hampes unijlores ; tube des fleurs court^
en cône renversé ; godet en cloche allongée, denté
ou lobé sur les bords.
3979. Narcisse faux-nar- Narcissus pseudonarcissus.
cisse.
Rapportez ici la description 1980 fie la Flore française ; sa hampe
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