plus foncé ; ses racines sont dures, vivaces ; ses feuilles radicales un
peu poilues, pinnatifides, découpées jusqu’à la «ôte en 7- g lobes
oblongs, entiers ou un peu dentés; la tige florale est courte , pubes-
cente, presque nue, à 1, 3 ou 7 fleurs ; lorsqu’elle n’a qu’une fleur ,
elle porte seulement 1 ou 2 petites paires de feuilles; quand elle
a 3 fleurs , les deux latérales sont portées sur des pédoncules beaucoup
plus courts que la fleur centrale ; quand elle en a 7 , les deux
pédoncules latéraux sont bifurqués. If. Elle croit sur les collines aux
environs d’Avignon , où elle a été observée par M. Requien ; à
Prades en Roussillon, par M. Coder.
33o3a. Scabieuse à longue feuille. Scabiosa longifolia.
Sc. longifolia. PL rar. hung. 1, p. 4 , t. 5. — Hall. helv. n.-2o5 , excl. syn.
— Sc. integrifolia. Suter. Fl. helv. 1, p. 8a, excl. syn.
Cette plante ressemble tout-à-fait à la scabieuse des bois, et n’en
diffère que par deux caractères équivoques ; 1°. ses feuilles sont
entières, mais, de l’aveu même des auteurs de la Flore de Hongrie,
elles sont quelquefois dentées dans l’état de culture, et j ’en possède
des échantillons sauvages à feuilles dentées ; 2°. le bas de la plante
est glabre au lieu d être hérissé ; mais lorsqu’on compare fin grand
nombre d’échantillons, on trouve bien des états intermédiaires entre
les individus entièrement hérissés et ceux qui ne le sont que dans
la partie supérieure. Haller, qui avait d’abord admis cette plante
comme une espèce dans son histoire des plantes de Suisse , l’a ensuite
considérée dans le Nomenclator comme variété de la Sc. des bois :
je n indique ici cette plante comme distincte que pour fixer sur
elle 1 attention des observateurs. If. Elle m’a été communiquée par
M. Chaillet, qui l’a cueillie au mont Damin dans le Jura.
33o5a. Scabieuse de Gramont. Scabiosa Gramuntia*
Sc. gramuntia. Lin. sp. 143. Gon. monsp. 6a. Ger. Gallopr. aao. — Sc. co-
lumbaria, Fl. fr. ed. 3 , n. 33o5.
Quoique je sépare cette espèce de la Sc. colombaife, je ne suis
cependant pas bien convaincu que ces deux plantes soient essentiellement
distinctes ; mais si la Sc. de Gramont rentre comme variété
dans la colombaire, il faudra aussi que les Sc.pyrenaïca, mollissima,
et peut-être d’autres encore, y soient aussi réunis. La Sc. de Gramont
diffère de la colombaire parce que ses feuilles supérieures sont deux
fois au moins pinnatifides et à lobes grêles et linéaires, tandis que
dans la Sc. colombaire les feuilles supérieures sont une seule fois
pinnatifides, à lobes entiers ou dentés; comparée à la Sc. très-moUe,
«De d. Gramont se distingue à ce qn’elle «s. tantôt presque glabre,
pins souvent pubescente et cendrée, mais jatna.s couverte dm.
duvet blanc, serré et velouté. La Sc. de Gramont a les feu.lle, mie-
rieures tantôt ovales, dentées, tantôt incisées, p.nnattMes, quelquefois
avortées, et alors toutes les feuille, para,.sent deux 1 ..
pinnatifides. If. Elle croît dans les lieux secs en Provence, en Languedoc
, en Rouergue, sur les murs de Rodez, etc.
33o6. Scabieuse luisante. Scabiosa lucida.
Cette plante est la même que celle qui a été décrite dans la Flore
de Hongrie sous le nom de Sc. stricto, (pl. rar. hung. 2, t. 138).
3307. Scabieuse odorante. Scabiosa suaveolens.
Cette espèce est très-bien décrite et figurée dans la Flore de Hongrie
sous le nom de Sc. canescens (pl. var. hung. 1, t. 53) ; la description
dit ses corolles à 5 découpures, et la figure les représente a 4-
J’ai trouvé ces variations sur les mêmes têtes de fleurs. Cette espece
a été retrouvée par M. Bastard à Chaloché et Suette en Anjou, par
M. Koch aux environs de Mayence, où elle est commune.
33o8a. Scabieuse veloutée. Scabiosa holoserica.
Sc. holoserica. Bertol. dec. 3 , p. 49*
fi. Foliis omnibus integris.
y . Herba supernè glabra.
Toute la plante est couverte'd’un duvet blanc , mou , cotonneux,
beaucoup plus abondant et plus soyeux que dans la Sc. des Pyrenees ;
la tige est droite, presque simple; les feuilles.radicales sont ovales-
oblongues, entières ou dentées, pointues ; celles du milieu pinnatifides,
à lobes oblongs, et celui de l’extrémité ovale-lancéolé; les
supérieures pinnatifides, à lobes entiers, presque linéaires. Les pédoncules
sont fort longs ; les fleurs et les fruits semblables a la Sc. co-
lombaire; les corolles velues en dehors.,Of. J’ai trouvé cette plante
dans les Pyrénées au pic d’Ereslids , et c’est peut-être elle que
Tournefort avait désignée sous le nom de Sc. pyrenaïca, cinerea ,
villosa, magno flore (Inst. 465). Je l’ai retrouvée avec M. Bertolom
sur les rochers de marbre blanc de Carrare ; elle y fleurit à la fin de
juillet, et dans les Pyrénées au commencement d’août. La var. /3 que
j ’ai cueillie à Carrare est remarquable en ce qu’elle a toutes les feuilles
entières et à peine découpées : la var. y que j’ai trouvée au même
lieu est plus remarquable encore, en ce que la plante, vers le milieu,
devient subitement presque glabre et d’un vert décidé dans la partie