pellier, près Cannelles et Sommières ; en Dauphiné, près le Buis et
Gap, et dans le Chamsaur ; en Provence , près Sisteron (Vill.). Cette
espèce mérite le nom d’intermédiaire, en ce que ses épillets sont à
deux fleurs comme dans fait a, ; et l’arète dorsale , comme dans
Yavena. Dans la rigueur, elle devrait être rangée parmi les avoines ;
mais son port est absolument celui des canches.
C L X X IP . A ÏR O P S I S . A I R O P S I S .
Airopsis. Desv. — Airoe sp. Lin. — Pote sp. DC. — Agrostidis sp. Miclix.
— Milii sp. Cav.
Car. Les glumes renferment deux fleurs dépourvues d’arètes : elles
sont composées de deux valves égales, luisantes, concaves, très-
obtuses , et qui renferment complètement les fleurs avant leur développement.
i 570a. Aïropsis globuleuse. Airopsis globosa.
A . globosa. Desv. Journ. bot. 1 , p. 200. — A ira globosa. Tho re, Jonrn.,
bot. 1, p. 197 , t. 7 , f. 3 , 4. — Milium tenellum. Cav. ic. 3 , 11. 299,
t. 274, f. 1.
Elle croit par petites touffes, composées de 3 à 6 tiges droites,
simples, filiformes, un peu coudées aux noeuds inférieurs, et longues
de 3 à 4 pouces ; la racine est fibreuse ; les feuilles fines., en
forme de soie, glabres, avec les gaines rougeâtres, et la supérieure
légèrement renflée ; la panicule est droite, serrée , oblongue, d’un
pouce de longueur ; les pédicelles sont courts, raineux, très-menus ,
glabres, un peu renflés sous chaque épillet; les glumes sont globuleuses
, luisantes , blanchâtres, persistantes, à 2 valves arrondies,
concaves j les deux fleurs sont très-petites, un peu ciliees sur les
bords de la balle. © Elle croît dans les landes sèches aux eqvirons
de Dax, où elle a été découverte par M. Thore ; elle est commune,
en particulier, dans celles de Moncut, Brois et la Torle.
i 570b. Aïropsis agrostis. Airopsis agrostidea.
Poa agrostidea. DC. ic. rar. 1, p. 1, t. 1. ■— Aira minuta. Lois. Fl. gall. 4â ,
excl. Syn. — Aira agrostidea. Lois. not. 16. — Poa airoides. S. Hil.
not. 11. — Airopsis Candollii. Desv. Journ. bot. 1, p. 200.
Sa tige est rameuse , genouillée, et garnie de radicules à ses noeuds
inférieurs; ses branches sont ascendantes, à .5. noeuds environ, de
longueur variable ; les feuilles sont planes, étroites , glabres ; leur
gaine est cylindrique, et leur languette lancéolée ; 1a panicule est
lâche, très-rameuse, enveloppée dans la feuille supérieure à sa naissance,
puis nue et saillante; les pédicelles sont géminés, greles,
dichotomes, divergens, un peu rudes ; les glumes sont à 2 valves
■ DES, GRAMINÉES. 2 6 3
ovales, obtuses, concaves, et renferment 2 fleurs, l’une sessde, l’autre
pédicellée ; les balles sont glabres , minces, membraneuses , tronquées
au sommet. %■ Elle croît dans les lieux herbeux et humides;
sur les bords de l’Erdre, h l’abbaye du Petit-Port et de la Yernere,
près Nantes, où elle a été découverte par M. Fr. Delaroche, et ouj.e
l’ai cueillie en fleur au mois d’août,. Elle a été retrouvée à Jmgne
et Chalonnes, sur les bords de la Loire , par M. Bastard ; a Rennes ,
par Mi Degland; en Sologne, sur les bords des étangs, par M. de
Saint-Hilaire.
1571. Roseau commun. Arundo phragmites.
% Subuniflora. — A. pseudo-phragmites. L e jeu n e , Spa. 1 , p . 64, excl.
syn. — Calamagrostis nigricans. M é ia t, Fl. par. 29.
Cette plante diffère du roseau commun, et s’approche des ea a-
magrostis, parce qu’elle n’a le plus souvent qu’une fleur dans chaque
épillet, qu’elle est un peu plus petite dans toutes ses parties, et
que la base des épillets est garnie en dehors de poils longs et un peu.
soyeux. Mais on trouve, dans les mêmes panicules, des epillets a
2 et 3 fleurs , et dont, la base est glabre ; de sorte qu’on peut a peine
la considérer comme une variété : elle croît dans les marais , a g er-
viers, Paris, etc.
1576®. Fétuque comprimée. Festuca compressa.
Poa moutana. Delarb. auv. 2 , p- 699, non A il.
Cette espèce est intermédiaire entre les F. spadieea et Scheuchzen;
ses tiges sont un peu coudées à la base, droites, longues de 1 | à
2 pieds, nues, lisses, et cylindriques dans leur partie supérieure ;
les gaines des feuilles , et surtout des inférieures, sont comprimées,
lisses; la languette est très-courte ; le limbe large,, presque obtus,
plié sur lui-même , rude sur les bords , lisse sur le dos. La panicule
est oblongue, droite, glabre , de couleur un peu doree; les pedi-
celles sont courts, lisses, étalés , naissant plusieurs ensemble, souvent
flexueux ; les épillets sont composés de 3 à 4 fleurs , presque
cylindriques , à peine pointues , et dont les valves extérieures sont
marquées de 5 nervures; les balles né passent guère une ligne de
longueur; celles de la F. spadieea sont deux fois plu«, longues.
If J’ai' trouvé cette plante en fleur à la fin d’août, au Mont-d Or
en Auvergne.
1577. Fétuque des bois. Festuca sylvatica.
L’espèce que j’ai décrite sous ce nom est bien certainement la
même que celle décrite sous le même nom par Villars et Schrader,