•un disque orbiculaire noir d’une demi-ligne environ de diamètre,
un peu luisant, fort aplati. Tode pense que dans sa jeunesse cette
sphérie est convexe , et qu’elle s’affaisse par la sortie de la pulpe
qu’elle .renfermait, mais il ne {’a vue qu’aplatie, et je la vois dans le
même état, quoiqu’il y en ait de très-jeunes et de très-âgées sur la
meme feuille. Dans mon échantillon le milieu du disque est concave,
entouré par-un petit bord saillant, et le centre de cette concavité
est occupé par un petit mamelon noir, et légèrement proéminent.
M. Chaillet. l’a trouvée dans le Jura.
8o4b- Sphéyie à point blanc. Sphoerici leucostigma.
Elle ressemble beaucoup a la nrt&crens, * et croit de même sur
les feuilles mortes du hêtre; elle y forme des taches noires, éparses,
orbiculaires, d’une demi-ligne de diamètre, planes, et visibles sur
lès deux côtés de la feuille. Sur la face inférieure, et très-rarement
sur la supérieure, ces taches s’ouvrent par un petit mamelon proéminent
, blanc, et perforé dans le centre : ces mamelons sont rarement
situés au centre de la tache; on en trouve quelquefois deux
sur la même. J’ai reçu cette plante de M. Chaillet.
8o4c. Sphérie à bouche rouge. Sphoeria erythrostomü.
S. erjrthrostoma. Pers. Obs. 2 , p. 70. Syn. 81.
Elle croît sur les feuilles mortes, mais tenant encore à l’arbre'du
cerisier sauvage ; elle naît éparse dans le parénchyme, et y forme de
très-petits tubercules bruns, opaques, durs, compactes, orbiculaires,
qui, d’un ou d’autre côté de la feuille, s’ouvrent par un pore
rougeâtre et légèrement saillant. M. Chaillet l’a trouvée dans le
Jura.
8o5a. Sphérie de Vegopode. Sphoeria oegopodii,
S. oegopodii. Pers. Obs. myc. 1, p. 17. Syn. 89.
Ses sphérules sont très-petites, arrondies, noirâtres, ou d’un gris
roux foncé, nichées dans le tissu même de la feuille, visibles sur les
deux surfaces, mais un peu plus proéminentes du côté inférieur,
rapprochées en petits groupes irréguliers, la plupart distinctes, quelquefois
confluentes; les feuilles sont le plus souvent un peu décolorées
dans les parties occupées par ces taches. Les pustules ne rompent
point l’épiderme, et n’ont pas d’orifice visible. On la trouve ,
a la fin de l’été, sur les feuilles encore vertes, mais languissantes, de
1 oegopodiutn podagrana, dans le Jura, les Vosges, les Ardennes.
8o5b. Sphérie myriade. Sphoeria myriadea.
Elle naît à la surface supérieure des feuilles sèches du chêne rouvre;
elle semble tenir le milieu entre les S. punctiformis, maculformis et
lichenoïdes, mais me paraît bien distincte; ses sphérules sont noires,
convexes, extraordinairement petites et nombreuses, distinctes, mais
réunies en une tache orbiculaire de 3 à 5 lignes de diamètre. Dans
cette tache l’épiderme a une teinte un peu pâle, mais les bords n’en
sont point circonscrits, et l’altération de la couleur, non plus que
les spherules , ne sont point visibles a la face inférieure. La tache,
vue de loin, a une teinte grisâtre et nébuleuse. Elle a été observée
dans le Jura, par M. Chaillet.
806. Sphérie en forme de Sphoeria punctiformis.
points.
S. punctiformis. Fl. fr. n. 806.
Sous ce nom je réunis plusieurs petites productions qui sont probablement
autant d’espèces, mais que leur obscurité et leur petitesse
m’empêchent de caractériser avec précision ; leurs caractères communs
sont d’avoir dés sphérules noires, très-petites, orbiculaires,
un peu convexes, sans orifice apparent, qui naissent sur les feuilles
mortes ou vivantes, paraissent enchâssées dans leur épiderme, ne
sont visibles que d’un côté de la feuille, n’y déterminent ni tache ni
décoloration, et sont éparses et sans ordre régulier. Voici les principales
variétés ou especes que j ’ai observées.
*. Querciaria----S. punctiformis a. Pers. Syn. 175. — Points épars
sur les deux surfaces, un peu déprimés dans le centre. Sur les
feuilles mortes des chênes rouvres.
0. Graminaria. — Points convexes, épars sur la paille et les feuilles
mortes de graminées. *
y . Buxiana. Points épars, en petit nombre, planes, très-légèrement
chagrinés. A la face inférieure des feuilles vivantes du buis.
£ Corylaria. — Points convexes, épars, assez nombreux à la face
inférieure des feuilles du coudrier, souvent mêlés avec le S. coryli.
t. Heraclearia. — Points épars,a^sez nombreux, orbiculaires, planes,
avec le bord nn peu proéminent, et un très-léger mamelon au’
centre. Sur la face inférieure des feuilles de berce brancursine.
£. Angelicaria. Points épars , rapprochés, nombreux, convexes,
obtus, plus gros que la plupart des précédens. A la face inférieure
des feuilles de l’angélique de montagne, ou impératoire sauva-e
variété 0. 0 ’ \ •
T ome V.