est couchée, rameuse ; ses feuilles sont charnues, les inférieures
presque en spatule, les supérieures ovales et oblongues; les pédi-
celles sont grêles, allongés, axillaires ou terminaux, uniflores- le
calice est à 5 dents droites ; les pétales roses, échancrés, à deux
dents. O- Elle croit sur les rochers maritimes, à Marseille, notamment
à t’îîe Rotoneau : dans son état naturel, elle est fort petite et
bien figurée dans Boccone; lorsqu’on la cultive, elle devient très-
grande , moins velue, et ressemble alors à la figure de Jacquin.
4347. Silène de nuit. Silene noctiflora.
C’est à cette espèce qu’appartient la var. C. du S. nutans, indiqué
par M. Mérat dans sa Flore des environs de Paris, p. 167, et que
quelques personnes ont prise pour le S. paradoxa.
4347“. Silène ligneuse. Silene fruticosa.
S. fruticosa. Lin. sp. 597. — Cam. hort. 33---- Boec. sic. p. 58, t. 3o , f. 2.
Cette espèce est remarquable par sa tige ligneuse, haute de deux
pieds ; ses feuilles sont oblo'ngues-lancéolées , sessiles, un peu pubes-'
centes; ses fleurs naissent sur des pédicelles disposés trois à trois au
sommet des branches ; leur calice est cylindrique, long, pubescent,
à 5 dents droites et obtuses ; les pétales ont l’onglet plus long que le
calice, le limbe grand, de couleur blanche,,à 2 lobes obtus. J).
M. Robert a trouvé cette silène dans l’ile de Corse.
4351. Silène ciliée. Silene ciliata.
Depuis la publication de la Flore, M, Lagasca l’a décrite sous le
nom de S. arvaticafYaried. n° 22, p. 212) , et M. Lapeyrouse soys
celui de S. stellata ( Abr. p. 245). Notre plante est différente de celle
à laquelle Wildenow a donné le même nom ; mais elle doit conserver
le sien, puisque Pourret l’a décrite onze ans avant Wildenow.
4354a- Silène de Portugal. Silene Lusitanica.
S. lusitanica. Lin. sp. 394. — Dill. elth. t. 3i r , f. 4or.
Elle ressemble beaucoup au S. faux céraiste, et aux deux qui le
précèdent ; mais elle s’en distingue par ses pétales qui ne sont point
divisés en deux lobes, mais dentelés légèrement sur les bords , et toujours
situés dans une position oblique; ses feuilles inférieures sont
un peu élargies en spatule ; la tige et les calices sont hérissés ; les
fleurs sont dressées , d’un blanc rose ; les pédicelles des fruits diver-
gens à leur maturité. Q. Elle croit dans les environs de Montpellier ,
à là Banquière et à Yauguière ( Gouan. ) , au bois de Grammont.
4357*. Silène à pétales courts. Silene brachypetala.
S. brachjpetala. Rob. et Cast. mem. ined.
Toute la plante a un aspect cendré et est couverte de poils à demi-
couchés ; elle ne s’élève guère qu’à 6-9 pouces sur une ou plusieurs
tiges simples, droites ou légèrement inclinées ; les feuilles du bas
sont en spatule et forment une petite rosette, celles du haut sont
écartées, oblongues - lancéolées , un peu embrassantes; les fleurs
naissent droites, solitaires aux aisselles supérieures, au nombre de
1 à 3 sur toute la plante; leur pédicelle est plus court que la feuille;
le calice est cylindrique, marqué de 1 o raies verdâtres ; les pétales
sont blanchâtres , nus , bifides , beaucoup plus petits que le calice , et
renfermés dans cet organe ; le nombre des étamines varie de 5 à x o ;
la capsule est ovale-oblongue, presque sessile. ©. Cette espèce singulière
a été découverte par' MM. Robillard et Castagne auprès de
Marseille, notamment au château Borelli et le long du chemin qui
conduit de la porte Saint-Victor à la batterie d’Eaudoume.
4363a. Lychnide de Corse. Lychnis Corsica.
L. corsica. Lois. 110 t.'7 3.
Sa souche se divise dès sa hase en plusieurs tiges presque droites
ou ascendantes, rameuses, presque dichotomes dans le haut, et
longues de 8-12 pouces; les feuilles sont linéaires, lancéolées , glabres
, très-aiguës ; les pédoncules sont longs, nus, souvent diver-
gens, terminés par une seule fleur, terminaux ou issus des bifurcations
supérieures; le calice est court, à 10 nervures; les pétales sont rougeâtres
, oblongs, entiers, ou à peine échancrés ; la capsule est globuleuse
, à une loge portée sur un pédicelle qui n’a que le tiers de sa
longueur. Cette plante ressemble à la silene cretica, mais elle a 5 styles
au lieu de 3 ; elle s’approche du lychnis coeli-roça ; mais sa fleur est
de moitié plus petite, et le pédicelle de sa capsule est beaucoup plus
court. If. Elle a été découverte par M. Robert dans les champs, aux
environs d’Ajaccio.
4368. Lychnide coquelourde. Lychnis coronaria.
C’est celle-ci qui croît dans le Palatinat, et que Pollich a par
erreur désignée sous le nom d'agrostemma flos Jovis.
4370. Lychnide rose du ciel. Lychnis coeli-rosa.
Elle a la capsule à 5 loges, et doit se ranger par conséquent dans
la seconde section après la L. de Corse.