poussière est peu abondante ; celle-ci, vue au microscope, offre des
globules presque sphériques, dépourvus de pédicelle. Les débris
de l’cpiderme s’aperçoivent à peine autour, de la pustule ; celle-ci
a de f à 1 ligne de diamètre. J’ai trouvé cet urédo au commencement
de l’été, en Roussillon, près Villefranche, et aux environs
de Nice.
609s. Urédo des labiées. Uredo labiatarum.
cl. Mentharum. — U. menthes. Pers. Syn. 220. — V. menthce -var. * , Alb.
et Schwein. n. 355.
/2. Mellitis melissophylli,
y. Thymi acinos.— U. thjrmi. Sehleich. pl. exs. DC. Enc. bot. 8 , p. 227.
Cette espèce d’urédo est intermédiaire par sa couleur d’un roux
pâle entre les deux sections principales de ce genre, les nigredo et
les rubigo. Elle croît à la surface inférieure des feuilles de plusieurs
labiées, où elle forme des pustules éparses, orbiculaires, d’abord
couvertes, puis entourées par l'épiderme rompu, peu convexes,
presque planes , un peu compactes, quelquefois confluentes; leurs
capsules sont sessiles , sphériques , la var. « a été trouvée par
M. Persoon, sur le rnentha sylvestris ; par MM. Albertini et Schweinitz,
sur les M. arvensis et austriacapar M. Dossin, à Liège, sur les
M. crispa et piperita; la var. fi par M. Chaillet, dans le Jura , sur
le mellitis melissophyllum ; enfin la var. y par M. Sclileicher, au
pied des Alpes, sur le thymus acinos.
6 °9 h. Urédo de Tache des' chiens. Uredo cynapii.
cl. Æthusoe cynapii. — U. ernapii. DC. Eue. bot. 8, p. 226.
A Cicutce majoris.
y ? SeseJeos elati.
Il ressemble à l’U. des labiées, et devra peut-être prendre le nom
d urédo des ombellifères ; il forme à la surface inférieure de leurs
feuilles des pustules eparses, d’un roux pâle, ovales ou arrondies,
planes , un peu compactes, légèrement bordées par les débris de
1 épiderme et de ^ ligne gu plus de diamètre ; les capsules, vues au
microscope, sont ellipsoïdes, tantôt presque sphériques , tantôt un
peu allongées dans les memes groupes. La var. et a été trouvée sur
1 æthuse ache des chiens, au Mans , par M. Desportes ; la var. fi qui
n en diffère point, a été recueillie sur la ciguë, par M. Cauvin , à
Saint-Calais, La var. y que j ’ai trouvée dans le jardin de Montpellier,
sur les tiges et les feuilles du seseli élancé, pourrait bien être une
espèce particulière; ses pustules sont plus oblongues, presque tou*
jours recouvertes par l’épiderme,
DES CHAM PIGNONS.
610. Urédo de l’épilohe. Uredo epilobii.
U. -vagans. var. cl. Fl. fr. n. 610 ( excl. var. fi ). Syn. n. 610 (excl. var. fi,
y , n .
Il faut se garder de confondre cet urédo d’un côté avec Vuredo
p u s tu la ta , et avec Yoe c id ium e p ilo b ii , qui croissent souvent mêlés
avec lui, mais qu’on distingue facilement à leur couleur jaune, et
non pas brune ; de l’autre, avec la puccinie de l’épilobe, qui est de
la même couleur que l’urédo, mais dont les pustules naissent très-
rapprochées les unes des autres, et simulent à la fin de leur vie les
cupules des ecidiums.
6 io a. Urédo des violettes. Uredo violarum.
a. Violes ruppii. — U. 'violarum. Sehleich. pl. exsic.
fi. Violes caninoe.
Cet urédo croît sur les feuilles de plusieurs espèces de violettes,
le plus souvent à la surface inférieure, rarement sur les deux surfaces
; ses pustules diffèrent de celles de la puccinie des violettes,
en ce qu’elles sont rousses, et non pas brunes; elles sont éparses,
orbiculaires, Un peu entourées par les débris de l’épiderme, à peu
près planes ; la poussière, vue au microscope, est composée de capsules
presque globuleuses et presque toutes sessiles. La var. a que
M. Sclileicher a trouvée dans les Alpes, ne porte de pustules qu’à la
face inférieure de ses feuilles ; la var. fi que j ’ai cueillie dans les Pyrénées,
en a sur toutes les deux.
6 io b. Urédo des géraniums. Uredo geranii.
cl. Geranii acortitifolii. — U. geranii. Sehleich. pl. exs. DC. Eue. bot. 8 ,
p. 225. Syn. n. 610*.
fi. Geranii mollis,
y. Geranii nodosi.
Cet urédo se trouve à la surface inférieure des feuilles de géranium
, et jamais à la supérieure ; il forme des pustules brunes,
éparses^ arrondies, bordées par quelques débris de l’épiderme, d’une
demi-ligne au plus de diamètre : les capsules sont globuleuses ou un
peu ovoïdes , quelques-unes munies d’un très-court pédicelle. La
var. a que M. Sclileicher a cueillie dans les Alpes, sur le géranium à
feuilles d’aconit, a ses pustules assez grosses, décidément éparses, et
qui, à la fin de leur vie, deviennent un peu irrégulières et répandent
leur poussière; dans la var. fi que M. Prost a trouvée près de
Mende, sur le géranium mollet, les pustules sont aussi éparses et
plus régulièrement orbiculaires. La var. y que j ’ai trouvée en été à
Couledoux, dans les Pyrénées, et M. Prost aux environs de Mende,