
 
		a5 a6 a.  Lavande  véritable.  Lavandula  vera. 
 Pseudonardus  quee  Lavandula  mulgo.  J.  Bauh.  hist.  3 ,  p.  281,  f.  1 ._ 
 L- angustifolia.  C.  Bauh. pin.  216. —  L.foemina. Dalcch. Lugd. 919,  ic.  
 —  L. spica,  var.  et. Lin.  sp.  800.  Fl. fr. n.  2526. —  L.  spica. Bull. herb.  
 t.  337. Wild. euum. 604.  Lois.  Fl. gall.  346. —  L. officinalis. C h aix, in  
 Vill.  Bauph.  i ,  p.  355;  2 , p.  363.  ~  Hall. helv.  n.  232. 
 La  lavande ressemble beaucoup  àu  spic  ,  màis  elle  en est certainement  
 distincte;  ses feuilles  sont linéaires  ou oblongues;  leur largeur  
 varie d’une à  trois,lignes ; mais lors même qu’elles s’élargissent,  
 elles  ne  s’approchent  point  de  la  forme  de  coin  ou  de  spatule,  et  
 celles  des  rameaux  stériles  sont  en  général  plus  blanches  et  plus  
 étroites  que  celles  des  rameaux  fertiles. Le  feuillage  de  la  plante est  
 en général  plus verdâtre ;  l’épi  est  toujours  simple, formé de verti-  
 cilles  interrompus ;  sous chaque  verticille  on compte  deux  bractées  
 opposées,  ovales  à  leur  base ,  mucronées  ou  acuminées,  un  peu  
 plus  courtes que les calices,  glabres,  un peu  scarieuses ,  marquées  
 de  nervures  longitudinales peu prononcées  :  le calice est  très - finement  
 strié ,  tout  couvert  d’un  duvet  cotonneux ,  blanchâtre  vers  
 la  base ,  et  qui,  vers  le  sommet  du  calice,  prend  la  teinte  des  
 fleurs ;  celles-ci  sont bleues ,  rarement blanches  .  Ce sous-arbrisseau  
 croit sur  les  collines  et  au pied  des montagnes  du  Dauphiné ,  
 de la Provence,  et je  crois  du haut  Languedoc ;  à  Sainte-Victoire,  
 au  mont Ventoux;  à  Gap,  au  mont  de  Lans  : M.  Giübert  me  l’a  
 envoyé  de  Monton  près  Lyon;  M.  Schleicher,  de  Neuchâtel  eu  
 Suisse ;  je l’ai  cueilli  moi-même  à  Coni  et  à  Limone en  Piémont ;  
 et M. Re  parait  1 indiquer a  Suze,  Exilles  et Cézane.  Il craint moins  
 le  froid  que  le  spic,  et  c’est  lui  qu’on cultive  sous  le nom  de  lavande  
 dans  les  jardins  du  Nord ;  c’est  de  lui  qu’on  tire  Veau  de  
 lavande. 
 2 5 2.6b. Lavande  des  Pyrénées.  Lavandula Pyrenaïca. 
 L.  spica.  Lapeyr.  abr.  329 ?  excl.  syn. 
 Ce  sous-arbrisseau  ressemble entièrement à la lavande  véritable ,  
 mais me  parait mériter d en  etre distingué  ;  son feuillage est encore  
 plus  verdâtre ;  ses  bractées  sont,  comme  dans  la  vraie  lavande ,  
 larges,  ovales ,  glabres  et acuminées  ;  mais  elles  atteignent  la  longueur  
 du  calice ,  et  leur  largeur  est  égale  à  leur  longueur ;  leur  
 consistance est un peu plus foliacée, et leurs nervures  sont  saillantes  
 et  réticulées ;  le  calice  est  semblable  à  celui  du  spic ,  c’est-à-dire ,  
 strié,  blanphâtre et non cotonneux.  La  fleur  était  bleue  dans  tous  
 les  individus  que j ’ai vus  T)-  Cette  lavande  croit  dans les Pyrénées 
 orientales ,  sur  les  côtes  pierreuses exposées  au  soleil,  à  peu  près  
 depuis la  limite  supérieure  des  oliviers  jysqu’à  la  limite inférieure  
 des, pins.  Je  l’ai  trouvée  en  abondance  au - dessus  de  Billioc  en  
 Roussillon  :  il  est  probable  que  c’est  celle - ci  que M.  Lapeyrouse  
 indique à Tarascon , Ôrus , Vicdessos , Coume  de  Vie ,  Vénasque. 
 2527.  Lavande  stæchas.  Lavandula  stoechas. 
 Excluez la var. /3 ,  qui  est  une espèce distincte particulière à l’Espagne  
 :  celle de France a l’épi sessile ou presque  sessile,  terminé par  
 une  houppe de feuilles colorées. 
 253o.  Crapaudine  enfilée.  Sideritis perfoliata. 
 Magnol  et  Gouan indiquent  cette  plante  aux environs  de  Montpellier  
 ,  et  je  l’ai  insérée  dans  la  Flore  d’après  leur  témoignage  ;  
 mais  on ne la retrouve point  dans  les  lieux indiqués,  soit  qu’elle  y  
 eut  été  semée  accidentellement,  soit  que  quelque  équivoque  de  
 synonymie ait fait donner  ce nom à une autre plante. 
 2.53ï.  Crapaudine  blanchâtre.  Sideritis  incana. 
 La plante  qu’on  trouve au val  d’Eynes  est  une  simple variété  du  
 S.  scordioïdes ;  celle  de  Piémont  paraît  aussi  devoir  y  être  rapportée. 
   La vraie  S.  incana  paraît  particulière  à  l’Espagne,  et  doit  
 être  exclue  de  la Flore. 
 2532.  Crapaudine  à  feuille  Sideritis  hyssopifolia.  
 d’hyssope. 
 y.  Spica  subïotunda, foliis  ovatis. 
 Cette  variété  croît  dans  les  environs  de  Bagnères  de  Luchon  ,  
 où  elle  a  été  observée  par  M.  C.  G.  Berger  :  elle  est  remarquable  
 par la largeur et la  forme ovale  de  ses  feuilles, et par ses épis ovales-  
 arrondis  ,  presque  sphériques. 
 2o33. Crapaudine  faux-scordium.  Sideritis  scordioïdes. 
 t.  S.  crenata.  Lapeyr.  abr.  331. 
 Elle ne  diffère  des  variétés indiquées  que par  ses  feuilles  un  peu  
 plus  larges et  plus  dentées,  mais une foule  d’intermédiaires rattachent  
 celte plante  à l’espèce.  Elle  se  trouve  dans  les  Pyrénées  : c’est  
 encore  à  cette  espèce ,  comme  je  l’ai  dit  plus  haut,  qu’appartient  
 le  S.  incana.  'Gou.  ill.  36. 
 2 538.  Menthe  hérissée.  Mendia  hirsuta. 
 S'.  M.  dubia.  Vill.  Dauph.  2 ,  p.  358. 
 Elle  ne  diffère  de  la  var.  /3  que  parce qu’elle  a  les  étamines in