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a8oa. Auriculaire couleur Thelephom sulphurea.
de soufre.
T. sulphurea. Pers. Syn. 57g. — Corticium sulphureum. Vers. Obs. myc. 1 ,
p. 38.
La surface fructifère de ce champignon présente des plaques
arrondies ou irrégulières , planes, unies , d’un roux pâle ou cendre,
entourées par un bord d’un jaune ÿ f , d’une apparence bissoïdey
velue ou fibreuse, et qui indique la nature de la surface stérile par
laquelle le champignon adhère au corps qui le porte. Cette belle
auriculaire croît en automne, dans le Jura, sur le bois des pins et
des sapins dénudés d’écorce. M. Persoon dit qu’on la trouve aussi
sur la-terre. . ,
a8ob. Auriculaire faux- Thelephora .hydnoïdea.
hydne.
T. hydnoïdea. Pers. Syn. 576.— Corticium hydnoideum. Pers. Obs. myc. 1,
Cette espèce est fort remarquable parmi toutes les auriculaires,
en ce quelle naît sous l’épiderme qu’elle rompt pour parvenir à 1 air ;
elle forme des plaques assez grandes, minces, continues, appliquées
exactement sur les couches corticales, de manière que la surface
stérile n’en est point visible; la surface fertile est d’un jaune orangé
dans l’état fie fraîcheur, selon M.Persoon, et devient blanchâtre par
la dessiccation ; elle est relevée d’espace en espace par des papilles
très-proéminentes, et qui par leur longueur rappelleraient la structure
des hydnes, si elles n’étaient difformes et très-écartées. Elle
croît, sur les jeunes branches mortes ou mourantes du hêtre.
X XIV* . C O X lü P Ï IO R E . CONI OPHORA.
Champignon dont le chapeau est mince,membraneux, orbiculaire,
adhérent par la surface stérile , et qui porte sur la surface fructifère
des amas très-nombreux de poussière, disposés par zones à peu
près concentriques.
280e. Coniophoré rnéna- , Comophora membra—
braneuse. nacea.
Ce champignon forme des plaques membraneuses, de l’épaisseur
d’une feuille de papier, arrondies et qui atteignent 4 à 5 pouces
de diamètre ; il adhère au corps qui le supporte par toute sa surface,
mais peut cependant en être détaché ; la superficie inférieure est un
peu noirâtre , blanchâtre vers les bords ; la supérieure est d’un blanc
tirant légèrement sur le roux; elle porte un très-grand nombre de
petits paquets d’une-poussière brune très-fine et très-adhérente ;
ces paquets sont oblongs ou linéaires, et disposés d’abord comme des
fragmens de rayons; ensuite ils se réunissent de manière à former
des bandes concentriques; celles du centre sont presque continues-
celles du bord, fort interrompues. M. Ledru m’a communiqué cette
belle fongosité qu’il a trouvée sur les poutres d’une serre chaude
au Mans. Ce champignon singulier a quelques rapports avec les
trichodermes , mais est trop différent par le port, pour que j ’aie osé
le réunir à ce genre.
a84a. Hydne farineux. Hydnum farinaceum.
H. farinaceum. Pers. Syn. 56 2 .Àlb. et Schw. Nisk. n. 800.
Il ressemble à l’II. blanc, mais il est encore moins charnu ; il
n’offre qu’une pellicule blanchâtre , un peu analogue aux bisses
sur les bords, étendue ef fortement adhérente sur le bois mort, et
parsemée de papilles courtes et à peine aiguës ; de sorte que ce
champignon semble tenir le milieu entre les hydnes et les auriculaires.
II croît sur les bois morts qu’il recouvre comme une poussière
blanchâtre et fariheuse.
284b. Hydne suant. Hydnum sudans.
U. sudans. A lb . et Scbwein. Nisk. p. 272, in adnot.
Cette singulière espèce fie champignon présente, comme le précédent
une pellicule ou poussière blanchâtre , étendue sur le bois
pouri et tellement adhérente , qu on ne peut l’en séparer ; elle
y forme des taches oblongues de 2 à 3 pouces de longueur sur
i pouce de largeur environ; les papilles sont éparses, écartées,
très-courtes, obtuses et terminées par un petit pore duquel, lorsque
la plante est fraîche, on voit sortir une petite gouttelette de sérosité
qui finit par se-durcir et prendre un aspect corné. M. Chaillet l’a
trouvée à la fin de l’hiver dans le Jura, sur du bois de pin dénudé
d’écorce.
285a. Hydne en faisceau. Hydnum fasciculare.
H. fasciculare. Alb. et Scbwein. n. 796, t. 10, f. 9.
Cette espèce est l’une-des plus petites de ce genre; elle n’a point
de chapeau distinct, mais est adhérente par toute sa surface stérile,
et pousse sur l’autre 4 à 12 papilles cylindriques, pointues, pendantes,
longues dé 3 à.4 lignes; sa consistance est mince, charnue;
sa couleur parfaitement blanche , au moins dans l’état de fraîcheur ;
son diamètre ne passe .pas 2 à 3 lignes. Cette plante n’est peut-être
qu une variété de Y H. macrodon de Persoon ; elle croît en automne,
dans le Jura, sur les bois de pin et de sapin à moitié décomposés.