qui peut-être est une espèce distincte, la sphérule S’affaisse dans sa
•vieillesse de manière à offrir l’apparence d’une petite pezize; cette
dernière croît principalement sur la coupe transversale du bois : la
première sur l’écorce. On les trouve dans les Vosges, le Jura.
8o2a. Sphérie à large bouche. Sphoeria macrostoma.
S. macrostoma. Tod. Mekl. a , p. i3.
a. S. pileata. Pers. Syn. 54, n. 102. — T o d e , 1. c. t. g , f. 78.
A S. dehiscens. Pers. Syn. 5 5 , n. 106. — Tode, 1. c. t. 9, f. 76.
>. s - libera- Pers- Syn- 56, n. 107. Uj T o d e , 1. c. t. 9 , f ’ 7'7.
Ses spliérules sont ordinairement libres et distinctes, quelquefois
confluentes et soudées par leur base 2 ou 3 ensemble ; elles sont
noires, à peu près sphériques, avec la base un peu élargie, de la
grosseur d’une graine de pavot, disposées sans ordre sur l’écorce ou
sur le bois ; chacune d’elles se termine par un orifice large, saillant
qui se présente sous deux aspects. Dans la var. « cet orifice est ouvert,
circulaire, et présente la forme d’un cône renversé; dans les var. /3
et y cet orifice a ses bords rapprochés en forme de lèvre, de manière
à imiter assez bien l’apparence d’un histérium. Si ces caractères
étaient constans, ils devraient sans doute déterminer la séparation
de ces plantes; mais j ’ai sous les yeux des échantillons où, dans les
mêmes groupes, ces deux formes sont tellement mélangées, qu’il
m’est impossible de ne pas me ranger à l’opinion de Tode et de
M. Chaillet, qui les regardent comme de simples variétés. Elles
croissent sur l’écorce, et quelquefois sur le bois du chêne, du peuplier,
du marronnier, etc. ; lorsqu’elles sont sur l’écorce elles naissent
sur l’épiderme, ÿ,
8oab- Sphérie comprimée. Sphoeria compressa.
S. compressa. Pers. Syn. 56.
Ses sphérules sont distinctes , éparses, ovales, comprimées, enfoncées
en entier dans le bois ou l’écorce qui les porte, longues d’une
demi-ligne , et de couleur noire ; leur orifice est saillant, obloDg ,
comprimé , a deux lèvres serrées l’une contre l’autre. Il est seul
visible au dehors, et a la forme d’une petite crête saillante, et dirigée
dans le sens longitudinal des fihres du corps où la sphérie est implantée.
M. Chaillet a trouvé cette espèce dans le Jura, sur une
branche morte de quelque sous-arbrisseau.
802e. Sphérie épisphérie. Sphoeria episphoeria.
S. episphoeria. Tode Mekl. 2 , p. 21, t. 11, f. 89. Pers. Syn. S7.
Elle croît ordinairement sur la sphoeria stigma, sur laquelle, vue
à l’oeil nu, elle forme de petits points proéminens, d’un rouge qui
devient ensuite pourpre et brun ; vue à la loupe, chaque sphérie
présente une très-petite loge, à peu près ovoïde, surmontée par un
orifice oblong, étroit, protubérant, en forme de crête courte et
obtuse ■ souvent à la fin de sa vie cette sphérie se crispe, et est difficile
à distinguer. On ne doit pas la confondre avec la sphérie pezize
qu’on trouve quelquefois aussi parasite sur la sphoeria decorticata,
mais qui est d’un rouge plus vif, n’a point d’orifice saillant, et
devient concave à la fin de sa vie. M. Dufour a trouvé la sphoeria
episphoeria à Marly.
8o3a. Sphérie en forme de Sphoeria màculiformis.
tache.
S. màculiformis. Pers. Syn. 90: Alb. et Schw. Nisk. i 38.
Elle croît, d’après M. Persoon, sur les feuilles sèches du hêtre, du
coudrier, de l’orme, de l’érable plane ; et, selon MM. Albertini et
Schwéinitz, sur celles du bouleau, du platane et du chêne : je ne
l’ai encore trouvée, que sur ce dernier, où elle était mélée avec le
S. quercicola et le S. setacea. Elle naît à la surface inférieure de la
feuille ; elle offre des points noirs convexes très-petits, arrondis,
insérés dans le parenchyme, très-rapprochés les uns des autres, et
formant par leur réunion une petite tache arrondie, de 1 à 2 lignes
de diamètre. Je l’ai trouvée aux environs, de Paris.,
8o3b. Sphérie de l’anémone. Sphoeria anémones.
Cette espèce a été découverte, dans les Vosges, par M. Mougeot,
sur l’anémone des bois ou sylvie; elle attaque les pétioles et les deux
surfaces des feuilles vivantes, naît dans le parenchyme, perce et
détruit l’épiderme , et forme des pustules noires , éparses , aggrégées
ou confluentes, qui, vues à l’oeil nu n’offrent que des points convexes
, d’un quart de ligne au plus de diamètre ; vus à la loupe, ces
points sont des loges convexes, noires en dehors, blanches en dedans,
tantôt solitaires, tantôt groupées plusieurs ensemble, de manière
qu’on peut la placer presque indifféremment dans les diverses sections
de ce genre , et qu’à quelques, égards elle approche même des
xyloma.
8o4a. Sphérie pâté. Sphoeria artocreas.
S. artocreas. Tode Mekl. 2 , p. ao , t. 9 , f. 73. Pers. Syn. 77.
Elle naît à la face supérieure des feuilles du hêtre mortes et desséchées,
et ne forme aucune trace sur la face inférieure; elle forme