les dépressions longitudinales dont il est strié ; ses sphérules y sont
rangées en raies ou séries longitudinales, tantôt distinctes , plus
souvent confluentes par leurs bases; ces sphérules sont demi-orbi-
culaires, évasées par leur base, d’un roux sale à leur naissance, puis
d’un brun un peu mou ; leur base est un peu étalée, presque bis-
soïde, souvent blanchâtre; leurs sommités forment un petit mamelon
conique. Elle a été trouvée dans le Jura, au printemps, par
M. Chaillet, sur la partie externe du corps ligneux du chêne ; elle
diffère de la S. seriata par ses sphérules coniques, et non déprimées,
79 i f. Sphérie de l’olivier. Sphoeria oleoe.
Elle croît à la surface supérieure et quelquefois à la face inférieure
des feuilles sèches et mortes de l’olivier j elle naît dans le parenchyme
, et perce l’épiderme par un très-petit pore. Sa couleur est
noire ; sa consistance dure ; sa sphéruie est ovoïde, extrêmement
petite, prolongée en un bec conique très-court à peine sensible, et
qu’on ne peut distinguer qu’avec de très-fortes loupes ; les sphérules
sont éparses sur tout le disque, et espacées avec quelque régularité.
Elle se trouve aux environs'de Montpellier, mais elle y est
rare,
7g3a, Sphérie guttifère. Sphoeria guttifera.
S. conica. Tode Mekl. 2, p. 4 3 , t. i 5 , f. 1x6 ?
Elle ressemble assez bien à la figure citée de Tode, mais me paraît
une espèce bien distincte. A.u lieu de naître, comme la S. conique»
dans le bois sec du coudrier, elle vient dans les couches corticales des
jeunes branches de chêne, et perce son épiderme; elle est de couleur-
noire , de consistance ferme ; sa base est un disque orbiculaire assez,
large ; elle se rétrécit brusquement en une pointe conique creuse,,
obtuse, du sommet de laquelle on voit sortir une gouttelette sphérique
blanchâtré » qui, en se desséchant, persiste souvent sous la
forme d’un petit globulé noirâtre. L’épiderme des branches attaquées
par cette sphérie persiste le plus souvent, mais soulevé et comme
détaché du reste de l’écorce. On trouve sous lui et sur le tiss.u cortical,
une espèce de croûte blanche pulvérulente un peu bissoïde :
appartient-elle à la sphérie, ou lui est-elle étrangère, c’est ce que
j ’ignore. M. Chaillet a trouvé cette espèce, au mois de mai, dans
le Jura. »
•793b. Sphérie en alêne. Sphoeria subulata.
S. subulata. Pers. Syn. g4- Tode Mekl. 2 , p. 44, t- u 5 , f. 117 ?
Elle naît sur la face supérieure du chapeau des agarics pouris et
desséchés s sa base est enchâssée dans le tissu, très-petite, à peine
visible, prolongée en une petite pointe en forifae d’alène, brune à sa
base, jaunâtre et cornée à son sommet, probablement tubuleuse,
puisque de son extrémité on voit sortir une très-petite gouttelette,
qui durcit et persiste souvent sans tomber. M. Chaillet l’a trouvée
dans le Jura , au mois de mai.
793°. Sphérie changeante. Sphoeria versiformis.
S. versiformis. Alb. et Schwein. Nisk. n. 149, t. 9, f. 3 . — P e z iza alnea.
Pers. Syn. 6y3 ?
Cette espèce, très - 'remarquable par ses changemens de forme,
semble tantôt un thélébole , tantôt une pezize, tantôt une sphérie ;
elle naît dans l’écorce de l’aulne,.et perce son épiderme; elle forme
des groupes de 3 à 6 individus qui paraissent réunis par une base
commune charnue. Dans leur premier âge les sphérules paraissent
globuleuses, puis s’allongent en cône grêle et pointu; alors la sommité
de ce cône laisse suinter une petite gouttelette gélatineuse.
Après cette époque, le pore qui avait servi à cet usage se dilate, et
la plante prend la forme d’un cône renversé, évasé à son sommet.
.Cette plante est d’un roux sale et noirâtre; M. Chaillet l’a trouvée
dans le Jura.
794®. Sphérie couleur dè brique. Sphoeria lateritia.
Elle ressemble beaucoup à la sphérie tuberculaire ; comme cette
espèce, elle naît dans les couches corticales, perce l’épiderme dont
elle est entourée, surtout dans, sa jeunesse, et forme une pustule
assez grosse, charnue, arrondie, rétrécie à sa base, un peu aplatie
en dessus, d’une ligne environ de diamètre; mais sa superficie, au
lieu d’être unie, est légèrement chagrinée , et d’un rouge roux qui
approche de la couleur des briques cuites ; lorsqu’on la coupe en
travers, on y distingue l’enveloppe rouge qui est assez épaisse, puis
une petite raie blanche, et enfin tout le centre rempli par une matière
noire un peu compacte : on ne distingue aucun orifice pour la sortie
de cette espèce de pulpe. M. Chaillet a trouvé cette plante dans le
Jura , sur des branches mortes qui paraissent de hêtre.
795“. Sphérie incrustante. Sphoeria irici'ustans.
S. incrustons. Pers. Obs. 1, p. 70. Syn. 82. Alb. et Scbw.lSfisk. n. 122.
Elle croît sur les bois pouris et dénudés d’écorce de peuplier et de
chêne; elle les tapisse d’une croûte noire, luisante, très-mince, large
de a ou 3 pouces, et qui semble une simple altération du bois ; sur