742". T u b e r cu la ir e c ilié e . Tubercularia ciliata.
T. ciliata. Àlb. et Schwein. u. 190, t. S, f. 6.
Elle sort de dessous l’épiderme, soutenue sur un pédicelle très-
court et qui n’est presque pas apparent ; le sommet de ce pédicelle
s épanouit en une sorte de réceptacle discoïde, et bordé de longs cils ;
sur ce réceptacle est posé le péridium qui est charnu, très-petit,
ovoïde ou globuleux, lisse à la surface ; tout ce petit champignon
commence par etre blanc, et devient ensuite d’un rose pâle.
M. Chaillet l’a observé en été, sur dés tiges mortes de pommes
de terre. ^
74ab. T u b e r cu la ir e d u bu is. Tubercularia buxi.
Cette espèce est remarquable parce qu’elle croît à la surface inférieure
des feuilles mortes ou mourantes du buis, Sans percer son
épiderme, et parce qu’elle est la plus petite detout le genre ; à peine la
distingue-t-on à l’oeil nu; vue à la loupe, elle offre un petit tubercule
d’un rose pâle, arrondi, un peu aminci à sa base, uni à sa
surface, un peu charn u , et. de la base duquel partent plusieurs poils
blancs, courts, dressés ou rayonnans ; sous le microscope, ces poils
paraissent articulés, et l’on voit sortir du tubercule, par petits jets
intermittens, de très-petits globules ovoïdes qui sont ou des graines
ou des capsules. M. Chaillet a trouvé cette espèce dans le Jura, sur
des feuilles sèches de buis, où elle était mêlée avec le sphoeria bu.ri.
Cette espèce et la précédente ne forment-elles pas un genre distinct,
intermédiaire entre les tuberculaires et les érysiphés ?
LIV*. RHIZOCTONE. RHI ZOC TONIA.
Tuberis sp. Bull. — Sclërotii sp. Pers.
C a r . Les rhizoctones sont composées de tubercules charnus,-
ovoïdes , ou irrégulièrement arrondis, desquels partent en tous sens-
des filamens grêles, rameux, semblables à des bissus.
O b s . Les filets des rhizoctones attaquent toujours les racines des
grands végétaux, qu’ils épuisent et tuent rapidement; ils se propagent
au loin et vont sans cesse attaquer de nouvelles plantes de là
même espèce; les tubercules semblent les ganglions de ces filets.-
Cé genre se décrirait simplement en disant que c’est un bissus, portant
des tubercules de sclérotiums. Doit-il être placé près des bissus ou
près des sclérotiums? Outre les deux espèces décrites ci-après, je
soupçonne l’existence d’une troisième : c’est un champignon bissoïde
blanc qui a été observé par M. Bosc, sur les racines des pommiers et
des amandiers en pépinière ; mais je n’ose le classer dans ce genre,
parce qu’on ne connaît pas encore ses tubercules.
743. R h izo c to n e des safrans. Rhizoctonia crocorum.
Sclerotium crocorum. Fl. fr. ed. 3 , n. 743,— Tuber croci. Dub. orl. p. i 5o.
Voyez vol, 2, pag.‘ 277.
743a. R h izo c to n e de la lu - Rhizoctonia medicaginis.
zerne.
Ce champignon a du rapport, quant à sa manière de vivre , avec
la R. des safrans, mais il ressemble davantage aux bissus par sa
forme ; il est d’une belle couleur pourpre, presque semblable à la
laque; ses tubercules sont de forme irrégulière, blanchâtres à l’intérieur
à l’époque de leur naissance, puis d’un pourpre tirant sur la
couleur du vin, et enfin noirâtres; leur consistance est charnue,
fragile ; les filets bissoïdes qui en sortent en tous sens sont très-longs ,
très-ramifiés, et souvent entrecroisés les uns sur les autres, de
manière à former une espèce de pellicule ; on les voit, ou courir
d’une racine à l’autre, ou, le plus souvent, recouvrir l’écorce entière
delà racine, et se prolonger sous l’apparence d’une matière colorante
presque impalpable ; „les racines de la luzerne cultivée en sont
quelquefois entièrement couvertes, mais on ne trouve guère,de
tubercules qu’entre les grosses bifurcations de la racine ; ils semblent
disparaître dans un âge avancé. Les plantes de luzerne attaquées de
cette production parasite se fanent, puis se sèchent entièrement.
Lorsqu’une d’elles est attaquée , le s filamens qui rayonnent en tous
sens portent la contagion aux plantes voisines ; c’est ce qui forme ces
espaces vides qu’on remarque dans les luzernières, et que les agriculteurs
désignent en disant que leur luzerne est couronnée. Cette
maladie est fréquente aux environs de Montpellier, dans les terrains
légers, et surtout dans les points où il y a de l’humidité stagnante.
744a. Sc léro te en foncé . Sclerotium immersum.
S. immersum, var. lutescens. Tode Mekl. 1 , p. 2 , t. 1, f. 3.
Ce sclérote naît sous l’épiderme des jeunes rameaux morts, qu’il
perce pour parvenir à l’air. Il forme de petits tubercules charnus,
d’un jaune pâle , arrondis où ovales , glabres, lisses à leur surface ,
et plus petits que des têtes d’épingle ; leur consistance est ferme,
et leur peau ne se sépare point de la chair. M. Chaillet l’a. trouvé
dans le Jura, sur le pin sauvage , au mpis de mars.