feuilles, munis à leur base de bractées écailleuses, très-petites et très-
soyeuses; les mâles sont sessiles, d’abord globuleux, puisa peine
ovoïdes ; les écailles des fleurs sont brunes, oblongues, couvertes de
longs poils soyeux; les chatons femelles sont oblongs, presque cylinnques
, remarquables dans la section des marceaux , en ce qu’ils
sont aussi velus que les chatons mâles, et que les poils soyeux qui
naissent sur leurs écailles atteignent la longueur des stygmates,
1 ovaire est conique, très-velu; le style presque nul, terminé par
f, stygmates lamellés. Ce saule croît le long des eaux dans les vallées
des Pyrénées, notamment près de l’Arriège et de la Teste. —
^e scihoc meerta, Lapeyr. Abr. 694 , çst formé des feuilles du salix
ru/inervis et des fleurs du salix aurigerana.
2085. Saule à oreillettes. Salix aurita.
Cette espèce, qui ressemble au marceau par son port, ses chatons
précoces, ses styles très-courts et ses feuilles larges, en diffère dès
le premier coup-d’oeil, parce que ses feuilles ont toujours un aspect
ri e et crépu, assez semblable à celui des sauges, et déterminé par des
nervures tres-saillantes, très-fréquemment anastomosées, et par un
parenchyme fort ample. Ce saule est un des plus fréquens. Il faut
exclure de la Flore le synonyme cité de Thuillier, î y rapporter les
suivans . S.rugosa, Ser. Ess. p. 18. — S. aurita et S. aquatica, Sm.
F . bnt. 1064 et io65. — S. aurita et S. caproea, Thuil. Fl. par. 5i 5
et 5i 7. — & aurita, S. cinerea, et peut-être S. conforrnis. Schl. sal.
exs. S. ambigua, Ehr. arb. n. 109, ex Ser.
2086. Saule pointu. Salix acuminata.
Cette espece se confond facilement avec le marceau ; mais elle est
plus petite; ses jeunes pousses et même ses branches sont presque
toujours cotonneuses ou pubescentes , ses feuilles plus ou moins
exactement lancéolées, très-variables dans leur longueur, toujours
pointues et jamais ridées comme dans le S. aurita ; les chatons sont
allonges, et naissent toujours avant les feuilles, ce qui le distingue du
. grandifolia. C’est à cette espèce qu’on doit rapporter le S. cinerea
Î T ’. r ' 449— J -^ u a tica et S. nana , Schl. sal. exs. — S. cinerea,
lhuil. Fl. par. 5 18. S. acuminata, Sm. Fl. brit. 1068. Ser. Ess.
p. 12. Sal. exs. n. 3 ,4 ,2 6 . Ses principales variétés sont :
A Variegata, Fl. fr. n. 2086. Ser. EsS. p. i 3.
y. Ovalifolia, Ser. loc. cit., à feuilles ovales courtes.
S. Obovata, à feuilles ovales rétrécies à la base, pointues au
sommet.
e. Humilis, à rameaux très-divergens.
£ Nana, à tige très-basse, à feuilles lancéolées, dentées en scie.
3-. Androgyna, à chatons moitié mâles, moitié femelles ; accident qui
se retrouve dans un grand nombre d’espèces.
2o86a. Saule à grandes feuilles. Salix grandifolia.
S. grandifolia. Ser. Ess, p. 20. Sal. exs. n. 55. - & cinerescens. Wild.
sp. 4 , p. 706 ? — S. stipuhiris. Smith, Fl. br. 1069. Ser. sal. exs. n. 2.
_S. acuminata. Schl. sal. exs. Ser. sal. exs. n. 41.
f . S. sphacelata. Sch. sal. exs. non Sm.
y. S. pubescens. Schl. sal. exs. — S. grandifolia tardiflora. Ser. Ess. p. 22.
<T. S. albicans. Bonj. — S. uliginosa. Schl. sal. exs. — S. grandifolia
albicans. Ser. sal. exs. n. 56.
Ce saule, qui atteint quelquefois la hauteur d’un arbre , ressemble
beaucoup au S. acuminata et aux variétés du S. caproea , qui ont les
feuilles allongées ; mais il diffère de l’un et de l’autre par un caractère
certain , savoir que ses chatons naissent, non pas avant les feuilles,
mais avec elles, et quelquefois même un peu plus tard. Ses rameaux
sont presque toujours glabres, excepté dans leur première jeunesse ;
les stipules sont grandes , un peu dentées; elles manquent dans quelques
variétés ; les feuilles sont oblongues—lancéolées, dentelées,
blanchâtres, et plus ou moins drapées en dessous ; elles atteignent
jusqu’à 3 pouces de longueur sur un pouce environ de largeur ; les
chatons femelles sont cylindriques, accompagnés de quelques feuilles
ovales ou spatulées à leur base ; le style est presque nul ; le stygmate
a 2 lobes. If Il croît dans les vallées des Alpes de Savoie, le long des
torrens, dans les bois et les tourbières; M. Seringe ditqu’ilse trouve
aussi dans le Jura.
2087. Saule de Suisse. Salix Helvetica.
Ce saule paraît être le vrai S. arenaria , Lin. H. lapp. n. 362 , t. 8,
f. o. q. C’est sûrement le S. arenaria, Wild. sp, 4 j P- 6^9 î Sturm.
Fl. germ. ic. — S. nivea, Ser, Essai, p, 5 t , sal. exs. n. 6 7 .—
S. limosa, Wahlemb.Fl. lap. p. 265, t. 1 6 ,f. 4- — Outre les caractères
indiqués dans la Flore, il se distingue du S. sericea à ses styles
allongés, terminées par deux stygmates bifides ; on en peut distinguer
plusieurs variétés, savoir :
*. Velutina, Schl. exs. Ser. Ess. n. 68, qui a les feuilles blanches et
veloutées en dessus presque comme en dessous.
(8. Obtusifolia , Schl. et Ser. qui a les feuilles larges et obtuses.