bois de chêne dénudés d’écorce. Elle a quelques rapports avec l’hÿdné
oblique.
290. Hydne en cotise. Hydnum cyathiforme.
On doit rapporter à 'cette espèce les synonymes suivans, qu’on
peut à peine regarder comme des variétés, savoir : Erinaceus infun-
dibulum imitans, coriaceus, etc. Mich. Gen. p. i 32, t. 73 , f. A. Hyd-
juun cyathiforme. Ail. ped. n. 2763. Hydnum eonatum. Balsch. El.
n. 224. f. 224. Hydnum concrescens. Moug, et Nestl. Veg. n. 296.
Pers. Syn. 556. (E.vcl. Syn. Batsch. ad H. hyhtidum potius spectante.')
292*. Hvdne orangé. Hydnum aurantiacum.
II. aurantiacum. Alt), et Seliwein. n. 7 Sy. — H. suberosum £ aurantiacum.
Batsch. El. n. 222, f. 222. Pers. Syn. add. p. x x x .
Sa consistance est sèche, subéreuse ; son chapeau est arrondi,
un peu irrégulier, ridé ou souvent fendu sur les bords , couvert
en dessous d'un duvet mou, court et peu apparent à la vue, d’un
jaune orangé, sale dans le centre, blanc sur les bords, de 2 pouces
de diamètre; les papilles sont d’abord blanches, puis un peu brunes,
puis noirâtres; le pédicule est court, presque toujours excentrique.
Cet hvdne croît sur les bois de pin au mois de septembre, dans le
Jura, d’où il m’a été envoyé par M. Chaillet.
2g3a. Hydne des cerfs. Hydnum ceivinum.
H. cervïmun. Fers. Obs. myc. t , p. 74. Schoeff. fung. t. 140. — H. imbrication.
var. a. Pers. Syn. 554. Lin. sp.’ 1647 ? ,
Cette espèce, que j ’avais réunie avec l’H. écailleux de Bulliard,
lui ressemble en effet beaucoup pour la forme, la grandeur et la
couleur; mais il en paroît différent à cause de sa conristance char-
nuè et non coriace, et de ce que les écailles, qui recouvrent la face
supérieure de son'chapeau sont plus épaisses et d’un brun plus
foncé. M. Chaillet l’a trouvée dans les bois de sapin vers le sommet
du Jura, tandis qu’il observe que l’H. écailleux ne se trouve que
dans les bois de pin, au pied de la montagne.
299“. Bolet de Vaillant. Boletus Vaillantii.
Jtgaricus cryptarum. Pal. Beauv. Ann. mus, 8 , p- 346, t.-A7, f. 2 et 3.
— Vaill. Bót. par. p. 4 i , n. 8.
'Cette singulière fongosité se montre d’abord sous la forme de
filamens blancs, floconneux, très-semblables à certains bissesy et
notamment au B. des parois. Dans le milieu de cette expansion filamenteuse,
et sur ses principales nervures , on voit se développer
un véritable bolet attaché par le dos et de forme assez irrégulière ;
la surface stérile est blanche, cotonneuse, de nature assez analogue
à l’expansion bissoïde ; la surface fructifère est garnie de tubes
cohérens entre eux, d’un blanc un peu roussâtre, souvent assez
allongés et uréguliers ; leur consistance est charnue. Ce champignon
croît, sur les poutres' et les vieux bois , dans les caves et les mines,
où il a été trouvé par M. Chaillet. La description de Vaillant est
très-exaete à commencer de ces mots : à travers de ces gros pelotons,
etc.; mais quoique l’origine de ce champignon soit (ainsi
que de plusieurs autres hydnes, auriculaires ou bolets ) de nature
bissoïde, il me paraît encore douteux qu’il ne soit qu un développement
du vrai bisse des parois.
a99b. Bolet terrestre. Boletus terrestris:
Poria terrestris. Pcrs. Ic. pict. 3 , p. 35, t. 16, f. 1.
Cette fongosité a été trouvée par M. Chaillet aux environs de
Tïeufchâtel, dans des creux du bois de mail qui paraissent avoir
autrefois servi de carrière ; elle adhérait à la face inférieure des
pierres plates qui couvrent ces creux entre des racines d’arbres;
elle commence par avoir l’apparence d’un bissus blanc extrêmement
fin, qui ressemble à de la crème fouettée, et qui peut-être est le
B. eiongata (n. 164.); vers le milieu de cette matière bissoïde se
développent quelques cellules très-menues et d’un blanc d abord
pur, puis un peu roussâtre : la consistance de ce champignon était
tellement délicate , que le Seul contact de l’air le faisait rouler sur
lui-même , et que la moindre pression le rendait méconnaissable ;
il a quelques rapports avec le B. molluseus de Persoou ; mais il
croît sur la pierre et non sur le bois, et'paraît différer encore plus
que lui de l’état ordinaire des bolets. Cet exemple et le précédent,
tendent à montrer que plusieurs espèces de champignons à chapeau
commencent; par avoir l’apparence d’un bissus; mais il est des bisses
dont la forme'est si constante, qu’on ne peut guère douter que ce
soient des plantes particulières, et qu’911 ne doit point confondre,
malgré leur ressemblance, avec les filamens bissoïdes qui s observent^
à la naissance des gros champignons.
299e. Bolet mie de pain. Boletus medulla punis.
B. medulla punis. Jacq, Mise. 1 , p. 141, t. n . Humb. Frieb. 98. l’ers.
Syn. 544.
Il croît dans les vieux troncs et sur les poutres exposées à l’air,
toujours adhérent au bois dénudé; il y forme des plaques tiès
longues, de forme irrégulière, et tellement soudées par toute la.