i 583b. Fétuque noirâtre. Festuca nigrescens.
F. nigrescens. Lam. dict. 2 , p. 460. Gaud. agr. x, p. 254. — F. nigricans.
Schleieli. exs.
Elle ressemble à la F. rougeâtre, et mériterait ce nom au moins
aussi bien qu’elle ; sa racine est fibreuse , et non rampante, comme
dans la F. rubra; sa tige s’élève au-delà d’un pied , droite, lisse,
excepté dans'l’axe de la panieule, qui est rude au toucher; les
feuilles radicales sont roides, grêles, capillaires, droites, un peu
rudes, de .moitié au moins plus courtes que la hampe ; celles de la
tige sont très-étroites, un peu planes lorsqu’elles sont fraîches ; la
languette est très courte, tronquée, à 2 oreillettes très-petites ; la
panieule est étalée, rameuse, de 2 pouces de longueur ; les pédoncules
inférieurs ont jusqu’à un pouce de longueur ; tous les pédi-
celles sont anguleux , très-rudes ; les épillets sont ovales, comprimés,
à 4-7 fleurs ; les glumes et les balles sont de couleur, violette mêlée
de verdâtre , luisantes, glabres ; les balles, se terminent par une
arête brune, droite, presque aussi longue qu’elles. If Elle croît dans
les pâturages montagneux, au Mont-d’Or (Lam.), dans les Alpes et'
le Jura (Gaud.).
1 583e. Fétuque des Alpes. Festuca Alpina,
F. Alpina. Gand. Agr. helv. 1, p. 232 , non. Host.
Cette petite fétuque a quelques rapports avec la F. des brebis et
celle de Haller ; sa hampe est grêle, lisse, nue, et un peu tétragone
vers le sommet, longue de 5 à 6 pouces ; ses feuilles radicales sont
courtes, grêles, capillaires, d’un vert clair , lisses , et munies d’une
languette tronquée , à 2 oreillettes courtes et scarieuses ; la panieule
est droite, verdâtre, longue à peine d’un pouce ; les pédicelles sont
courts, la plupart à un épillet; ceux-ci sont oblongs, à 3-4 fleurs;
la glume est à 2 valves étroites , inégales , acuminées ; l’axe de
l ’épillet est rude ; la balle a sa valve externe oblongue, à 5 nervures
prononcées , un peu rude sur le dos , prolongée en une arête rude,
un peu plus courte qu’elle. If Elle est assez commune'dans les pâturages
secs et élevés des hautes Alpes du Valais et de la Savoie.
i 586a. Fétuque dure. Festuca dura.
F. dura. Host. Gram, austr. 2 , p. 62 , t. 87. — F. eskia. Lejeune, Sp. 5/,
excl. syn. — F. glauca, 'yar. Schrad. Fl. germ. i, p. 323.
Cette plante n’est peut-être qu’une variété du F. glauca (qui est
commun dans presque toute la France , èt auquel on doit rapporter
le F. pallens de Host (gram. 2, p. 63, t. 88), et probablement la F.
Lemanü, Bast. Essai, p. 36 ) ; mais elle en paraît suffisamment distinguée,
V . par ses feuilles moins glauques et plus roides; 20. par
sà panieule souvent colorée en violet ; 3°. surtout parce que les balles
se terminent par une barbe de 2 lignes de longueur, et par conséquent
presque aussi longue que la balle, et non beaucoup plus
courte. If Elle se trouve dans les lieux secs et stériles des montagnes,
dans les Pyrénées, au Canigou, à la val d’Eynes, aux Pujolles d’Oo,
,-lar.ç ies Alpes de Tende : elle a été retrouvée sur les bords de l’Ourthe
et de FAmblêve, près Verviers, par M. Lejeune.
158g. • Fétuque eskia.. Festuca éskia.
Cette espèce est la même que celle décrite sous le nom de F. Varia,
par MM. Schrader (Fl. germ. 1, p. 324) et Lapeyrouse ( Abr. p. 44);
mais le F. varia de M. Host (gram. 2, t. 90) appartient à notre
F. pumila, n. i 588. Au reste la F. eskia, que les montagnards
appellent aussi jispet et oursagne, court dans plusieurs herbiers, sous
les noms de F. crinum ursi, Ramond; et F. lubrica, Lapèyr. Elle se
distingue bien du F. rhoettca, parce que les fleurs sont dépourvues
de houppes de poil à leur base. C’est cette espèce que j’ai reçue des
Pyrénées, sous le nom de f . amethystina , Lapeyr. Je nai pas
encore vu le F. amethystina, Host, recueilli en France.
i 5go. F é tu q u e de Suisse. Festuca Rhcetica.
C’est ici qu’on doit rapporter le poa violacea, Bell. act. Tur. 5 ,
p. 214, t. 3. M. Rhode Fa trouvée au Canigou ; M. Balbis, dans le
Queyras. Je l’ai cueillie au Mont-Cënis , et dans les Alpes de Tende.
i 5g 3a. Fétuque fausse-stipe. Festuca stipoïdes.
F. stipoïdes. Desf. Fl. atl. 1, p, 90. Lois, n o t.p . 21. — Bromus stipoïdes.
Lin. mant. 557. — Bromus geniculatus. Wiîd. sp. 484- — Bromus ligus-
ticus. Ail. ped. ù. 2222. — Barr. iç. t. 76, f- 2. — Schenchz. agr. 296 ,
t. 6 , f. i 3.
Sa tige est grêle, droite, lisse, haute de 8 à 15 pouces ; ses
feuilles sont très-étroites, lisses sur les bords; sa panieule est resserrée,
un peu dirigée d’un seul côté , longue d’environ 2 pouces; les pedi—
celles naissent géminés, inégaux en longueur, .toujours un peu
dilatés , et comprimés vers le sommet ; les epillets se composent
de 3 à 5 fleurs ; la glume est à 2 valves étroites, pointues , très-
inégales ;• la balle est à 2 valves, l’intérieure très-étroite et cachée ,
l’extérieure glabre, allongée, et terminée en une barbe droite, presque
aussi longue qu’elle. Q JEUn croît entre Toulon et Nice,
notamment au bois de l’Esterel, près Fréjus, où elle a été trouvée