en dessons par leurs bords (i) ; toutes sont glabres , entières , et
paraissent à peine à la loupe ponctuées de points transparens ; les
fleurs sont jaunes, disposées en grappe allongée, un peu pyramidale ;
les bractées n’ont pas de glandes, mais les lobes du calice, et le plus
souvent les pétales eux-mêmes, sont bordés de glandes noires, globuleuses
, pédicellées. I f . Cette espèce croît dans les lieux montueux
et pierreux du Midi; en Dauphiné, dans le Chain saur, le Gapençois
et l’Embrunois (Vill.); en Provence, à Digne (Honorât) et à la
Sainte-Baume (Requien) ; en Roussillon au-dessus de Villefranche
(Lapeyr. ).
FAMILLE DES ÉRABLES.
4 5 8 8 . Érable de Montpellier. Acer Monspessulamim.
C e t arbre n’est pas propre à la région des oliviers : en Languedoc,
en Provence et en Roussillon, on le trouve principalement sur les
côtes des montagnes peu élevées ; on le retrouve à l’ouest près de
Lauzerre (Férus.), à Beauvilliers près Agen (Saint-Am.) et jusqu’à
la Rochelle ( Bonpl. ) ; à l’est en Dauphiné ; à Aix en Savoie ( Sauss. )
et jusque dans la vallée du Rhin, dans les montagnes entre la Moselle
et la Nahe.
FAMILLE DES RENONCULACÉES.
4 5 g3 . Clématite maritime. Clematis maritima.
J e l’ai observée dans les bois de pins voisins d’Arles et d’Aigues-'
mortes, et sur la plage près Montpellier ; mais, d’après mes observations,
conformes à celles de Magnol et de J. Bauhin, elle n’est probablement
qu’une variété de la cléma tite flammule, dont elle ne diffère
que parce qu’elle a les feuilles divisées en segmens plus étroits.
4593a. Clématite à feuilles en- Clematis integrifolia.
tières.
C. integrifolia. Lia. sp. 767. Jacq. anstr. t. 363.— C. nutans. Crantz. anstr.
p. n o . — C. inclinata. Scop. carn. 2 , n. 668. — Lob. ic. t. 6^8, f. 1.
Ses tiges sont droites , glabres , presque simples ; ses feuilles
(1) La figure de Yillars ne représente que çette dernière sorte de feuilles.
entières, ovales-Iancéolées, à 3 ou 5 nervures : ses pédoncules nais-
sent du sommet des tiges ou d’entre leurs bifurcations ; ils sont
droits , plus longs que les feuilles , fléchis à leur sommet, terminés
par une fleur pendante, assez grande, de couleur bleue, 'if. M. La-
peyrouse dit que cette plante croît dans les Pyrénées au Grau-
d’Olette, à Fontpedrouse et dans la basse Navarre.
4596. Pigamon tubéreux. Thalictrum tuberosum.
J’ai trouvé cette belle espèce de Pigamon en fleur au mois' de
juin sur les pelouses sèches des basses Corbières, à deux lieues
environ au sud de Carcassonne. Je ne l’ai point vue dans les
Pyrénées.
4597“. Pigamon pubescent; Thalictrum pubescens.
T. pubescens. Schleich. pl. exsic. — T. foetidum. Gon. hort. monsp. 263.
Vill. Dauph. 4 , P- 7I4.
Cette espèce ressemble beaucoup au P. fétide, et mérite à peine
d’en être séparée ; elle en paraît cependant distincte par sa stature
plus élevée ; les segmens dé ses feuilles plus pointus ; ses feuilles
éparses le long de toute la tige et non ramassées au sommet, moins
pubescentes et moins visqueuses. If. Elle est commune dans les lieux
pierreux du Midi ; à Montpellier, Beaucâire , Avignon , Mende , et
se retrouve jusqu’à Briançon et dans le bas Valais.
45g8a. Pigamon de rochers. Thalictrum saxatile.
T. saxatile. Schleich. pl. exsic. — T. minus: Poli. pal. n. 522*.
Ce pigamon ressemble beaucoup au P. mineur ; mais sa tige n’est
pas couverte de poussière glauque ; ses fleurs sont droites , portées
sur des pétioles plus courts et beaucoup moins lâches : sa particule est
plus roide ; ses péricarpes sont rétrécis en pointe à leur base , et non
obtus comme dans le Th. majus; la figure de Dodoens ( Pempt. p. 58,
f. 2) , copiée par Lobel (le. 2, p. 56, f. 2), et par Morison (S. 9,
t. 20, f. 12), paraît plutôt appartenir à cette espèce qu’au P. mineur.
'if. Le P. de rochers croît sur les collines un peu boisées de
l’Alsace, et dans les Pyrénées orientales.
4601a. Pigamon gaillet. Thalictrum galioïdes.
T. galioïdes. Pers. encR. 2, p. ior. Wild. entun. 585. — T. Bauhini. Crantz.
austr. 2 , p. 76. — T. angustifolium galioïdes. Fl. fr. ed. 3 , n. 4601,
var. — C. Bauh. prod. 146, ic.
Cette plante , que je n’avais désignée que comme une variété du
Th. angustifolium, et qui est probablement l’espèce décrite sous
ce nom par Linné, diffère assez de celle à laquelle tous les modernes