6 1 5b. Urédo carie. Ureclo caries.
Carie. Tessier, Mal. grains, p. 217-294, ic. Prévost. Diss. Montant.
1807, ic.
La carie n’attaque que le froment; elle naît dans l’intérieur même
du grain qu’elle ne déforme presque point, mais qu’elle remplit
d’une poudre noire, fétide lorsqu’elle est fraîche, et qui ne se répand
point d’elle-même au dehors. Cette poussière, -vue au microscope,
est composée de globules deux fois plus gros que ceux du charbon,
peu adhérens les uns avec les autres, et dépourvus de pédicelle.
M. B. Prévost a remarqué que ces globules , mis dans de l’eau, y
poussent des radicules ; les épis cariés se distinguent à peine des épia,
sains, et n’ont le plus souvent qu’une partie des grains qui soit attaquée.
Cette poussière persiste dans le grain récolté, et altère l'a qualité
de la farine; elle est très-contagieuse, et quelques grains de
froment carié suffisent pour se répandre sur les semences saines , et
pour que les plantes qui en proviennent soient cariées.
6 1 5e. Urédo des urcéoles. Uredo urceolorum.
TJ. caricis. Pers. Syn. 225, non Sclileich.
Cet urédo attaque un grand nombre de carex; on le trouve
entourant l’urcéole ou godet qui sert d’enveloppe à leur capsule ; il
y forme une croûte noire comme du charbon, compacte, et peu
pulvérulente ; cette croûte, placée sous le microscope, paraît composée
de globules ovoïdes presque globuleux, très-serrés les uns
contre les autres , très - opaques, et, sans pédicelle apparent; ces
globules sont plus gros que ceux du charbon , plus petits que ceux
de la carie. Il a été trouvé sur les carex montana, rupestris, glauca,
ferruginea, brizoïdes , prcecox.
6 1 5d. Urédo olivâtre. Uredo olivacea,
TJ. segetum Fl. fr. n. 615.
Cet urédo croît sur les épis femelles du carex, riparia, mais na
doit point être confondu avec le précédent ; sa couleur n’est pas
noire, mais d’une- couleur d’olive foncée ; sa consistance n’est pas
compacte, mais fibrilleuse et pulvérulente ; sa poussière est composée
de globules très-peu adhérens, beaucoup plus petits que dans
l’U. des urcéoles, et plus petits même que ceux du charbon; il ne
croît point sur les urcéoles, mais dans l’intérieur même des capsules
qu’il remplit de poussière ; ces capsules s’ouvrent par la sommité,
et il en sort une matière mélangée de poussière et de fibrilles très-
fines , qui recouvre quelquefois la totalité de l’épi.
6i 5e. Urédo des réceptacles. Uredo receptaculorum.
TJ. receptaculormri'. DC. Ene. bot. 8 , p. 228.
st. Tragopogi pratensis. — U. tragopogi pratensis. Pers. Syn. p. 225*
0. Scorzoneroe humilis. Alb. et Schwein. n. 370, var. 00.
Cet urédo présente une poussière abondante, d’un brun tirant
sur le pourpre quand on l’humecte, très-peu adhérente, composée
de globules qui, vus au microscope, sont sphériques, très-petits,
sans pédicelle; il attaque les réceptacles des chicoracées qu’il remplit
quelquefois en entier, et dont il fait avorter partie ou totalité des
fleurons ; il s’insinue aussi entre les écailles de l’involucre. M. Per-
soon l’a trouvé sur le salsifis des prés; je l’ai trouvé, en Bretagne,
sur la scorsonère humble.
6 i 5f. Urédo des fleurons. Uredo flosculorum.
Il ressemble beaucoup au précédent, et offre, ainsi que lui, une
poussière abondante, d’un brun tirant sur le pourpre , surtout lorsqu’on
l’humecte, composée de globules sphériques et sans pédicelle ;
mais, au lieu de croître sur les réceptacles, on le trouve dans l’intérieur
même des fleurons de scabieuse , qu’il remplit quelquefois en
entier; les étamines paraissent sortir intactes de ces fleurons pleins
de poussière. J’ai trouvé cette singulière sorte d’urédo dans les
Alpes maritimes, sur la scabieuse des champs.
6 1 5s. Urédo des anthères. TJredo antherarum.
IJ. 'violacea. Pers. Syn. 225. Disp. 57. Alb. et Scbwein. Nisk. n. 871. DC.
Enc. bot. 8 , p. 228.
a. Silènes nutantis. Pers. loc. cit.
0. Silenes inflatoe. A lb . et Schw. loc. cit.
y. Saponarice officinalis. Pers. loc. cit.
«T. J.rehnidis dioicoe. Alb. et Schw.
Cet urédo est très-remarquable en ce qu’il attaque les anthères
des fleurs des cariophyllées qu’il recouvre d’une poussière fine, d’un
beau violet, même lorsqu’elle est sèche, et composée de globules
sphériques sans .pédicelle, et de la grosseur de ceux de l’U. carbo.
Les fleurs, dont les anthères sont ainsi attaquées, restent languissantes
et stériles. Il a été trouvé sur les silene nutans et inflata, sur
la saponaria officinalis et le lychnis dioïca. La var. a a été recueillie,
dans le Jura, par M. Chaillet. J’ai trouvé la var. 0 dans les Pyrénées
; les deux autres n’ont encore été trouvées qu’en Allemagne.
617. Urédo des saules. Uredo salica.
yS, Capsiilarum salicis depressoe.
Cet uredo 3 été trouvé? dans le Jura, par M. Chaillet, sur les