* 3o36“. Centaurée blanche. Centaurea alba.
C. aléa. Lin. sp. 1293. — Tab. ic. iS 3 , f, 1.
Cette espèce ressemble tout-à-fait à la var. fi du C. amara, et
a de même la superficie entière couverte d’un duvet blanchâtre;
ses feuilles radicales sont pétiolées , pinnatifides , à lobes linéaires,
très-aigus , et écartés les uns des autres : celles de la tige , à mesure
qu’elles sont plus élevées , ont ces lobes latéraux moins nombreux
, mais toujours linéaires et écartes ; les supérieures finissent,
ou par n’avoir qu’un lobe ou une dent à la base , ou par être linéaires,
entières et terminées par une pointe fine; les involuer.es sont plus
petits que dans la C. amère, composés d’écailles scarieuses, blanches ,
avec une tache brune terminée par une petite arête, çf. Je décris
cette plante d’après des échantillons d’Espagne et de jardin , et ne
l’ai point trouvée en France. La plupart des auteurs qui l'indiquent
comme indigène paraissent avoir parlé sous ce nom des diverses
variétés de la C. amère ; mais je n’ose l’affirmer de tous : elle se trouve,
d’après les auteurs , sur les basses Pyrénées orientales (Lapeyr.)?
à l’Esperou (Gou. ) ? dans l’Auvergne (Lois.) ?
3 o3 j a. Centaurée noircissante. Centaurea nigrescens.
C. nigrescens. Wild. sp. 3 , p. 2288.
Elle ressemble beaucoup à la jacée; mais ses feuilles, surtout
inférieures, sont munies, sur chaque côté, vers la base , de a ou
3 découpures ou dents très-profondes et peu régulières ; les radicales
sont presque pinnatifides ; les écailles de l’involucre sont
brunes , les extérieures bordées régulièrement de cils nombreux ,
les intérieures plus longues, scarieuses, et un peu déchirées sur les
bords. Les fleurons marginaux sont stériles , plus grands que les
autres, if. Elle se trouve dans les bois et les prés aux environs de
Paris ( Mérat ); dans les vallées des Pyrénées , à Vicdessos et Saint-
Béat ( Lapeyr. ).
3o38. Centaurée noire. Centaurea nigra.
fi. Albiflnra. DC. cat. monsp. 9 r.
y P Radiata. DC. cat. 91.
La var. fi ne se distingue de la C. noire que par ses fleurs blanches,
qui contrastent avec son involucre noirâtre : elle a été trouvée par
Vaillant à Saint-Léger près Paris; par M. Lejeune, aux environs de
Verviers. La ,var. y pourrait être considérée comme une espèce
distincte elle a l’involucre , le port et la petite aigrette d’e la
C. noire ; mais ses fleurons marginaux sont stériles et ray onnanscomme
dans la jacée : je l’ai trouvée à la montagne d’Esquierri,
dans les Pyrénées près Bagnères-de-Luchon.
3047. Centaurée tachée. Centaurea maculosa.
fi. C. ccerulescens. Wild. sp. 3 , p. a3i 9 ? Lapeyr. Abr. 542.
La centaurée tachée est assez commune sur les bords des chemins
et les lieu* pierreux, dans le Roussillon , dans les Cévennes
à l’Esperou et à l’Escalette près Lodève , dans le Velay, le Rouer-
gue, l’Auvergne, à Tours au bord de la Loire, où elle a peut-être
été .apportée de la haute Loire. La var. « est très-grande , très-
branchue , terminée par Un corymbe mulliflore et bien prononcé ;
ses feuilles florales sont souvent pinnatifides ; les involueres composés
d’écailles ciliées au sommet peu ou point épineuses. La var. fi
est plus petite, plus grêle, chargée d’ un petit nombre de fleurs
plus écartées les unes des autres; les feuilles florales sont toujours
entières^; les écailles de l’involucre sont conformées comme dans la
précédente , excepté que le sommet est le plus souvent terminé en
une épine courte : on ne peut la séparer de l’espèce ordinaire, et
même lès C. paniculata et scabiosa présentent des variations absolument
analogues.
3o5i. Centaurée rude. Centaurea aspera.
Elle est très-commune dans le Midi, et se retrouve dans l’Ouest
jusqu’à l’île de Noirmoutier. — Toutes les plantes que j ’ai vues désignées
dans divers herbiers , sous le nom de C. Isnarcli, se sont
trouvées des variétés de celles-ci, si légères, qu’on ne peut même
les caractériser.
3o53a. Centaurée à feuilles de Centaurea napifolia.
navet.
C. napifolia. Lin. sp. 1295. — Plut. t. 94, f. ®-
Sa tige est droite , rameuse vers le haut ; les feuilles radicales et
inférieures sont pétiolées , lyrées, à lobes latéraux, courts, oblongs,
pointus , et celui du sommet grand , large , ovale, obtus, légèrement
dentelé : les feuilles supérieures sont presque linéaires , à peine
dentées, prolongées sur la tige en de longues ailes foliacées un peu
dentelées ; les fleurs sont solitaires terminales , d un pourpre clair;
les écailles de l’involucre se terminent par 5 ou 7 épines droites,
courtes , à peu près égales ; les fleurons stériles sont plus grands
qûe les autres. Q . Elle croît au bord des champs et des roules près
Ajaccio en Corse ( Lois. ).