aspect glauque; les feuilles sont toutes à peu près radicales , oblon-
gues, pointues, un peu hérissées, surtout en dessous et sur les
bords, munies de chaque côté, sur le milieu de leur longueur,,
de 2 ou 3 dents saillantes, longues, étroites et pointues; la hampe
est nue, glabre, haute de 8 à îo pouces, tantôt simple, terminée par
une seule fleur, tantôt une ou deux fois bifide; à rameaux longs et
uniflores; les involucres sont pubescens; les fleurs jaunes , fort semblables
à celles de 1E. glauque. If. Elle croît sur les rochers dans les
Alpes méridionales, entre la Provence, le Piémont et le comté de
Nice.
2921*. Epervière composée. Hieracium compositum.
H. compositum. Lapeyr. Abr. 476.
La racine est oblique, tronquée, garnie de fibres simples et cylindriques;
la tige a 1 ï pied de hauteur; elle est droite, peu feuillée,
légèrement striée, hérissée, surtout vers sa base, de poils longs,
mous et blanchâtres ; divisée vers son sommet en branches florales
allongées, écartées, disposées en panicule très-lâche, et la plupart
bifides; les feuilles radicales sont larges , ovales, rétrécies à la base,
un peu pointues, bordées de quelques dents en scie écartées ; celles
de la tige sont sessiles , embrassantes, échancrées en coeur, un peu
dentées en scie ; les inférieures larges et oblongues, les supérieures
ovales, un peu lancéolées ; toutes portent des poils semblables à
ceux des tiges, épars sur leur surface inférieure, très-nombreux
très-longs et très-remarquables sur toute la longueur de la côte
moyenne ; les fleurs sont jaunes, assez semblables à celles de l’E. faux
prenanthe. If. Elle croît dans les Pyrénées orientales, à Prato de
Mollo, d’où elle m’a été envoyée par M. Xatard.
2927. Epervière de Savoie. Hieracium Sahaudum.
y. H. lanceolatum. Vill. Dauph. 3 , p. 126, t. 3o.
Elle a les feuilles un peu plus lancéolées, et se trouve dans les
bois du Dauphiné et des Pyrénées : c’est d’après l’opinion de M. Vil-
lars que je la rapporte ici.
2939. Andryale sinuée. Andryala sinuata.
A . sinuata. Lin. sp. 1137. — sinuata var. Fl. fr. ed. 3 , n. 2939 , ex cl.
syn. Pourr. Lam. et Clns. — Rothia cheiranthifoiia. Roth. cat. 1, p. io 5*.
— A. parviflora , Lam. Fl. fr. 2 , p. 117.
Sa racine, qui est dure , un peu ligneuse, pousse une à deux
tiges droites, simples dans le bas, rameuses au sommet ; la superficie
entière de la plante est très-peu velue ; presque glabre dans le
bas, un peu-cotonneuse le long des pédoncules et des involucres; les
feuilles radicales sont pinnatifides, à lobes allongés, étroits , presque
linéaires , divisés à peu près jusqu’à la côte moyenne ; celles du milieu
sont sinuées ou dentées ; celles du sommet presque entières ; les
.fleurs sont de moitié environ plus petites que dans l’A. à feuilles
entières; les graines sont courtes, très-fortement striées. • Elle
croît en Languedoc dans les environs d’Agde, et probablement dans
plusieurs autres parties des provinces méridionales ; mais je n’ose
les indiquer en détail, parce qu’elle a été souvent confondue avec la
suivante et avec l’A. à feuilles entières.
2939*. Andryale en lyre. Andryala lyrata.
A. hra tu. Pourr. aet.Toul. 3 , p. 3o8.— -A. laciniata. Lam. Dîct. 1, p. i 53.
A . sinuata mar. Fl. fr. ed. 3 , n. 2939, excl. syn. Lin. — Rothia argen-
tca. Lapeyr. Abr. 485. —■ Clus. bist. 2 , p. 1 43, ic. Lob. ic. 201, f. 2.
Toute la superficie de cette espèce est couverte d’un duvet ras,
court, serré, argenté dans la partie supérieure, souvent roussâtre
vers la base; la racine est ligneuse, brune? peu rameuse; les tiges
sont au nombre de 2 à 3 , tantôt un peu coudées à leur base, tantôt
simplement écartées les unes des autres, divisées en branches peu
nombreuses, divergentes, uniflores ; les feuilles inférieures ou radicales
sont découpées à peu près en lyre, à lobes courts, pointus,
uu peu écartés ; celles du milieu sont pinnatifldes a leur base : celles
du sommet presque entières; les fleurs s'ont jaunes, peu nombreuses,
assez grandes ; leur pédoncule ,et leur involucre sont couverts d uu
duvet ras, et non de poils laineux ; leurs graines sont très-faiblement
striées. If. Cette plante a été observée dans les montagnes des Cor-
bières près Narbonne, par M. Pourret; sur les bords de.la Gly, à
Saint-Paul et Prades (Lapeyr.) Je l’ai trouvée à Perpignan sur les
bords de la Testa , où elle était mêlée avec l’andryale à feuilles entières.
2939E Andryale blanche. Andiyala incana.
Crépis incana. Lapeyr. Abr. 483.
Sa racine est ligneuse, noirâtre, simple ; son collet donne naissance
à 2 ou 3 tiges droites, rameuses, hautes de 8 à 10 pouces;
toute la plante est couverte d’un duvet court, blanc et serré , qui se
retrouve le même jusque sur les involucres; les feuilles sont oblongues,
presque linéaires, pointues au sommet, rétrécies a leui base,
entières ou bordées de chaque côte de 1 a 2 dents saillantes; les pé—
dicelles sont longs, grêles, munis de 1-8 petites bractées sétacées, et