seleur l’a observée à Cauterets : je. l’ai trouvée près du port de
Paillères.
35oo. Carotte commune. Daucus carotta.
Cette plante offre tant de variétés, qu’il est difficile., dans l’état
actuel de la science, de fixer ses limites ; la plante décrite par
M. Thore, sous le nom de D. mauritanicus ( Chl. land. p. 07),
rentre ici, d’après l’observation même de ce botaniste. Je dois
citer une variété remarquable, trouvée par M. Chaillet dans le
Jura, et qui a toutes les fleurs d’un pourpre foncé.
35ooa. Carotte de Mauritanie. Daucus mauritanicus.
D. mauritanicus. Lin. sp. 348?. Ail. ped. n. i 38i , t. 6 1 , f. 1. Wild.
sp. 1 , p. 1390, non Lam.
Elle ressemble beaucoup a la carotte commune : sa lige est droite,
elevée , garnie de très-petits tubercules qui paraissent des rudimens
de poils avortés; les feuilles sont glabres , déchiquetées en segmens
nombreux, linéaires, pointus, la plupart trifides, à lobes un peu
dentés dans les feuilles inférieures , entiers dans les supérieures •
l’ombelle est ample, plane, longuement pédonculée ; les folioles
de la collerette générale sont à 5 lobes grêles et linéaires; celles des
collerettes partielles à 3 lobes ; la fleur centrale est charnue , d’un
pourpre noir, portée sur un long pédicelle ; les rayons se contractent
après la fleuraison : les fruits sont ovales-oblongs , hérissés de
pointes sétacées, jaunâtres, disposées sur plusieurs séries, rf. Elle
croit aux environs de Nice ( AIL), et en Roussillon près Prades, où
elle a été trouvée par M. Coder. Je suis assuré du synonyme d’Al-
lioni par un échantillon de son herbier , qui m’a été envoyé par
M. Balbis ; le D. mauritanicus Lam. est le même que le D. maxi-
mus Desf.
35o 2 . Carotte porte-gomme. Daucus gummifer.
C’est ici qu’il faut rapporter le D. hispanicus, Gou. ill. p. g ,
et le B. lucidus , Lin. f. suppl. 179. Pers. eoch. i , p. 307. Elle
croît sur les rochers maritimes , tandis que la C. maritime croît
dans les sables.
35o3. Carotte maritime. Daucus maritimus.
Les deux variétés se fondent par des nuances insensibles , et la
tige est presque toujours tuberculeuse : elle est très-commune sur
la plage sablonneuse près de Montpellier et de Narbonne. Je l’ai
retrouvée à Belle-Isle en mer.
35o3a. Carotte à petites fleurs. Daucus parviflorus.
D. parviflorus. Desf. Fl. atl. 1 , p. a4 i» t. 60.
Cette plante ressemble à la carotte maritime, et a comme elle la
tige tuberculeuse ; mais elle en diffère par ses fleurs plus petites
et jaunâtres , par ses fruits un peu plus longs , hérissés de poils
plus nombreux, et qui sont à leur sommet épanouis en une espèce
de petit disque étoilé bien visible à la loupe, o*. Je décris cette plante
d’après des échantillons de Barbarie. M. Loiseleur dit qii’elle croit
dans les sables maritimes en Bretagne.
35iy . Peucédane de Paris. Peucedanum Parisiense.
Il faut rapporter à celte espèce le P. gàllicum rarioribus et bre-
vioribusfoliis (Tourn. paris. 2, p. 478), et par conséquent le P.
gàllicum. Latourr. chl. lugd. p. 7. Pers. ench. 1 , p. 3 10. Il croît
aux environs d’Angers , de Dreux (Guerr. ) , de Chinon (Duvau),
de Lyon (Latourr.), de Villefranche en Roussillon (Lapeyr.).
35i 8a. Peucédane en pani- Peucedanum paniculatum.
cüle.
P . paniculatum. Lois. Fl. gall. 722.
Toute cette plante est ■ glabre , et ressemble un peu par son
feuillage à la var. fi du P. officinal ; sa tige est droite, légèrement
striée, haute de 2 à 4 pieds , rameuse et comme paniculée à sa
partie supérieure ; les feuilles sont plusieurs fois trifurquées , à lobes
allongés, filiformes, grêles et pointus ; les inférieures ont de longs
pétioles : celles qui approchent des fleurs sont presque réduites à
la gaine membraneuse du pétiole, qui est dépourvue de limbe et
qui entoure la base des rameaux supérieurs : ceux-ci portent chacun
une ombelle; les ombelles terminales ont jusqu’à i5 et 20
rayons; les latérales n’en ont quelquefois que 6 à 8 : celle qui se
trouve au sommet direct de la tige principale a une collerette -générale
composée de 2 folioles filiformes : toutes les autres en sont
dépourvues ; les collerettes partielles ont de 2 à 6 folioles ; les
fleurs sont jaunes. If. Cette plante croît dans les lieux pierreux
de la Corse, où elle a été découverte par M. Robert.
3524®. Maceron perfolié. Smjrnium perfoliatum.
S. perfoliatum. Lin. sp. 376. Waldst et Kit. 1, p. 22, t. s3. s. Amani
montis. Dod. pempt. 698 , f. 2.
Sa racine est un tubercule en forme de navet, d’où s’élève une
tige droite , simple , striée , glabre , bordée dans le haut de 2 ailes
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