croit sur le géranium noueux, et diffère un peu des deux précédentes,
en ce que ses pustules sont plus petites, les unes éparses, les autres
disposées en anneau circulaire autour d’une pustule centrale.
6 1 1. Voyez n° 5 g2b. Puccinie des ombellifèrés.
612. Urédo des chicoracées. Uredo cichoracearum.
JJ. cichoracearum. Fl. fr. 11. 612. DC. Enc. bot. 8, p. 226. — U. floscu-
losorum. Alb. et Schw. Nisk. p. 128, n. 362.«— U. apargioe. Schleieh.
pl. exsic.
Cette espèce est l’une des plus communes de tout le genre, et
comme elle se trouve sur presque toutes les chicoracées, il devient
inutile de mentionner en particulier les. espèces où je l’ai rencontrée.
L 'hieracium villosum porte un urédo qui semble différer un peu de
celui des autres chicoracées par sa couleur presque noire. MM. Albertini
et Sclrweinitz ont observé , et je l’ai vu aussi sur un grand
nombre de variétés, que les capsules de cet urédo ne sont pas toutes
sessiles, mais quelques-unes portées sur de courts pédieelles.
6 1 2a. Urédo de la chicorée. Uredo cichorii.
Au milieu des nombreuses variétés de l’U. des chicoracées, celui-ci
paraît se distinguer d’une manière constante ; il croît très-peu sur
les feuilles, mais sur les tiges moribondes de la chicorée commune;
il y forme de petites pustules ovales ou arrondies , proéminentes,
recouvertes par l’épiderme qui ne se rompt point, et qui leur donne
un aspect luisant, grisâtre, fort semblable à celui de la bullaire ;
dans l’intérieur de ces pustules on trouve une poussière d’un roux
foncé, qui, vue-au microscope, paraît composée de globules uniloculaires
presque sphériques ; ces globules m’ont paru portés par des
filamens courts et rameux, mais peut-être ai-je pris pour tels quelques
unes des fibrilles de l’écorce. J’ai trouvé cette production parasite
, en été, à Kergonano, en Bretagne.
61 ab. Urédo du bluet. Uredo cyani.
a. Centaurece cyani. — U. cyani. Schleieh. pl. exsic. DC. Enc. bot. 8-
p . 126. Syn. n. 6x2.
fi. Centaureoe montance.
Il croît sur les deux surfaces des feuilles du bluet et de la centaurée
de montagne ; mais il offre, dans mes échantillons „ cette
différence, qui peut-être n’est pas constante, qu’il est beaucoup
plus abondant à la surface supérieure dans la var. « et à la surface
inférieure dans la var. fi ; ses pustules sont arrondies ou ovales,
souvent confluentes, de manière à former des lignes prolongées
droites ou sinueuses : elles sont à peine bordées par les débris de
l’épiderme , presque planes, d’un brun décidé ; la poussière , vue
au microscope, offre des globules sphériques ou ovoïdes, sessiles ou
munis d’un très-court pédicelle. La var. a. est assez fréquente sur
la centaurée bluet ; la var. fi a été trouvée par M. Bonjean, dans
les montagnes de Savoie, sur la centauree de montagne.
6i3.Urédo des renonculacées. Uredo ranunculacearum.
a. Anémones nemorosoe. — U. anémones. Pers. Syn. 223. Fl. fr. n . 6 x3.
Enc. bot. 8, p. 226.
fi. Anémones ranunculoidis.
y . Anémones narcissifloroe.
<T. Hepaticce triloboe.
t. Ranunculi gouani.
Ç. Ranunculi lanuginosi.
xi. Hellebori •viridis.
Cet urédo parait commun à toutes les herbes renonculacées ; les
var. /S, y, dj t et Ç, qu’on trouve sur l’anémone renoncule, l’anémone
à feuilles de narcisse, l’hépatique à trois lobes, la renoncule de
Gouan , et la renoncule laineuse, ne diffèrent presque point de la
description que j ’ai donnée de la var. es, a 1 article 614 de la Flore;
la var. ? est si remarquable, qu’elle mérite ,une mention particulière.
Cet urédo attaque les tiges , les pétioles , les deux surfaces des
feuilles, les pédoncules et même les enveloppes florales de l’hellébore
-vert ; il y forme des taches noires, oblongues ou irrégulières, proéminentes
, irrégulièrement entourées ou entremêlées par les débris
de l’épiderme ; leur longueur va quelquefois jusques à plus d’un,
pouce, et n’est jamais moindre de deux ou trois lignes ; la poussière
de ces groupes est très-abondante, d’un noir foncé ; vue au
microscope , elle présente des globules à peu près arrondis, la plupart
munis d’un petit pédicelle et très-opaques. J’ai trouvé cet urédo,
en été, au pic de Bergons, dans les Pyrénées ; les pieds d’hellébore
qui en étaient attaqués avaient fleuri, mais leurs fruits étaient avortés;
leurs feuilles étaient la plupart déformées par cette plante parasite.
6 i 3a. Urédo à raies noires. Uredo melanogramma.
Cet urédo naît, à la fin du printemps, sur les deux surfaces des
feuilles des carex montana et digilata; il y forme des pustules d’un
noir de charbon dès leur naissance, quelquefois ovales, presque
toujours linéaires, étroites et fort allongées : leur aspect n’est point
pulvérulent, mais lisse et compacte comme celui des xyloma ; elles
soulèvent l’épiderme de la feuille, et sont tellement soudées avec