me parait cependant mériter d'être mentionnée ; ellè'croit à la strr-
face inférieure des feuilles du çlinopode commun qui sont Souvent
alors mouchçtées de blanc en dessus; ses pustules sont éparses, d’un
brun noir, extraordinairement petites et remarquables, sous ce
rapport, parmi toutes les espèces de puccinieAet d’urédos ; les bords
rompus de l’épiderme ne sont point visibles; les plantules vues au
microscope,- sont composées d’un pédicelle roide , filiforme, et d’une
capsule ovoïde noirâtre , opaque , dans laquelle j ’ai cru observer
une cloison transversale qui la diviserait en deux loges , mais que
1 opacité des parois ne m a pas permis de distinguer exactement»
M. Prost m’a envoyé dette plante des environs de Mende.
592*. Puccinie des ombelli- Puccinia umbellife-
fères. rarum.
a. Seîini cervarioe. — Uredo athamanthoe.Vl. fr. n. 611.
jê. Selini oreoselifti.
y. Selini appuanu
cT? Peucedani parisiensis.
Elle naît à la surface inférieure des feuilles de plusieurs ombelli-
fères, et se trouve aussi quelquefois à la surface supérieure et sur les
pétioles ; ses pustules sont très-petites , entourées par les débris de
I epiderme, arrondies, peu proéminentes, d’un brun foncé, éparses,
presque toujours distinctes et non confluentes. Les plaiitules, vues
au microscope, sont composées d’un pédibeller court et d’une capsule
ovoïde, obtuse aux deux bouts, et qui, à un examen souvent répété,
me parait divisée en deux loges par une cloison transversale que
l’opacité des parois empêche de bien distinguer. La var. « croît dans
le Jura sur le selinum cervaria, la var. /3 aux environs de Paris,
sur le selinum oreosehrium; la var. y m’a été envoyée des Apennins
par M. Bertolini qui l’a trouvée sur le selinum appuanum de Per-
soon; la variété /. que j ’ai cueillie aux environs d’Angers sur le
peucedanum parisiense, est remarquable par la petitesse extrême de
ses cupules, et parce que l’épiderme qui se rompt fort tard laisse des
débris très-visibles autour des pustules. Serait-ce une espèce distincte
?
592e. Puccinie du panicaut. Puccinia erjngiî.
P * fïyPé)**’ Enc. bot. 8, p. 249. Rapp. voy. 1, p. ^
Des taches épaisses, noirâtres, de forme irrégulière, sont répandues
sur la surface tant supérieure qu’inférieure du panicaut des
champs ; elles percent, déchirent l’épiderme et en conservent les
fragmens autour d’elles; chacune des puccinies est munie d’un pédicelle
court, terminé par un péricarpe oblong, obtus à son sommet,
divisé intérieurement en deux loges par une èloison transversale.
J’ai trouvé’cette puccinie en été aux environs des sables d’Olonne,
sur les bords de la mer; elle couvrait presque entièrement les feuilles
du panicaut des champs, tandis qu’on n’en apercevait pas une seule
sur le panicaut maritime qui croissait mêlé, avec l’autre.
SgS3. Puccinie de la centaurée. Puccinia centaureoe.
Elle croît sur les pétioles, la surface supérieure et surtout la surface
inférieure des feuilles de la centaurée scabieuse ; elle y forme des
taches nombreuses, très-petites, ovales ou arrondies, presque noires,
d’une apparence pulvérulente, entourées par les débris de l’épiderme,
quelquefois confluentes; les plantules, vues au microscope, ont un.
pédicelle court, une capsule ovale, arrondie, divisée en deux loges
par une cloison, mais sans •étranglement sensible. M. Prost l’a
trouvée dans les environs de Mende.
696. Puccitiié des graminées. Puccinia graminis.
P. graminis. Vers. Syn. 228. Hedw. F. fung. ined. t. fij opt. DC. Fl. fr»
n. 5g6.
0 . P. arundinaiea. Hedw. F. fung. ined. t. 7. DC. Enc. bot. 8 , p. 2 ’jO.
Elle naît sut les gaines, les deux surfaces des feuilles, la tige,
les glumes, et jé l’ai vue même jusque sur les barbes de la plupart
des graminées ; elle est surtout commune sur l’avoine, l’orge, les
paturins, etc. Elle y forme des pustules ovales ou linéaires, brunes
à leur naissance, et devenant très-vite noires comme du charbon ;
elles soulèvent d’abord l’épiderme , le fendent en long et restent
bordées de ses débris ; leur consistance est un peu compacte, et quand
elles sont sèches elles ne s’enlèvent pas facilement ; lorsqu’il a plu
elles cèdent plus facilement et s’attachent aux corps qui les frottent ;
chaque pustule vue au microscope présente un amas de petites plantules
; leur pédicelle est blanc, transparent, cylindrique ; la capsule
est allongée en-forme de massue, à deux loges séparées par une
cloison , mais sans étranglement prononcé ; la loge inférieure est
un peu eu code renversé, la supérieure est arrondie; la superficie de
cette capsule est lisse. L'a var. 0, qui a été regardée comme une espèce
distincte par M. K. A. Hedwig, croît sur les graminées dures et fermes
comme les roseaux et les calamagroslis ; elle y forme des pustules
plus grosses et plus convexes ; sa structure, vue au microscope, ne
diffère de la précédente que paree que «es capsules sont un peu poim