sommet ; les pédicules portent 3 à 4 fleurs , et dépassent la longueur
des feuilles ; la gousse est glabre, à 5 tours de spire très-serrés ,
de sorte qu’elle forme un disque plat et orbieulaire ; les 4 tours inférieurs
portent sur leur dos des épines longues, droites, sétacées,
un peu crochues au sommet, et déjetées vers la base du fruit ; le
cinquième tour est dépourvu d’épines, appliqué sur les autres, lisser
arrondi, de manière à représenter un disque plane, orbieulaire,
bordé de cils nombreux. ©..J’ai trouvé cette singulière plante à la
fin d’avril 1807, dans les garrigues de Castelnau près Montpellier,
et n’ai pu la retrouver depuis.
3 9 17b. Luzerne faux-tribule. Medicago tribuloïdes.
M. tribuloïdes. Lam. Dict. 3 , p. 635. Wild. sp. 3 , p. 1416.
fî. Spinis adpressis. .
Les tiges de cette plante sont couchées , anguleuses , munies de
poils rares vers le sommet ; les stipules étroites, dentées ou incisées
à leur base ; les folioles en coin, presque triangulaires, dentées
au sommet; les pédicelles à 2 fleurs, un peu plus courts que les
feuilles; les gousses glabres, roulées en cylindre tronqué, à 5 tours
de spire, garnis de 2 rangs d’épines coniques, opposées, épaisses,
divergentes des deux cotés , de manière à s’entrecroiser avec cellès
de la spire voisine. 0 . Elle a été trouvée dans la plaine de la Crau
en Provence par M. Desmarets. La var. fi, que j ’ai trouvée dans les
vignes et les coteaux , entre Narbonne et Carcassonne , se distingue
en ce que les epines du fruit sont plus épaisses à leur base, et tellement
divergentes , qu elles s appliquent sur la surface du fruit qui
reste ainsi tout-à-fait cylindrique : ses gousses n’ont que 4 tours
de spire. Serait-ce une espèce distincte ?
3918“. Luzerne de rivage. Medicago littoralis.
a. Longiseta. — M. littoralis. Rohde in Lois. riqt. 118. Ten. prod. 43.
— Medica hirsuta echinis rigidioribus. J. Bauh. hist. 2 , p. 385, ic.
Breviseta. M. polymorpha rigidula. Bert. pl. gen. 97 , excl. syn.
Sa racine est dure , longue , presque simple ; ses tiges couchées
de 4 à 12 pouces de longueur ; ses stipules dentées ; ses feuilles
couvertes, surtout dans leur jeunesse, de poils soyeux et couchés; ses
folioles en coin, presque triangulaires , tronquées et dentées au
sommet : ses pédoncules portent de 2 à 4 fleurs et sont de lalongueur
des feuilles ; les légumes sont glabres , à 4 tours de spire , formant
une colonne cylindrique , tronquée , plane aux deux bouts ;
le dos des spires est garni d’épines rares, souvent inégales entre elles,
longues et un peu crochues au sommet dans la var. u, , courtes et
droites dans la variété /3. 0 ? Elle croît dans les sables maritimes
en Provence ( Rohd. ) , en Camargue, en Languedoc près Balaruc
et Cette, à Agde, sur la plage.
3920®. Luzerne à petites épines. Medicago spinulosa.
M. muricata, Lam. Dict. 3 , p. 635. — M. apiculata. Bast. essai, 280,
non Wild.
Elle ressemble beaucoup'à la précédente; mais sa tige est plus
couchée, plus glabre ; ses pédoncules portent un moindre nombre
de fleurs : ses gousses ont la surface lisse et non relevée de nervures
en réseau ; les petites pointes de leur dos sont plus courtes
encore, et semblent rapprocher cette espèce delà L. tuberculeuse. Q ,
Elle a été observée par M. Bastard, dans les champs , aux environs
d’Angers et de Chalonnes.
3921. Luzerne dentelée. Medicago denticulatd.
fi- M. ciliaris. Savi , cent, p ./148 , non Wild.
y ? M. apiculata. M e ra t,F l. par. 297?
J ai trouvé la var. a. aux environs de Nice, d’Agen, et je l’ai reçue
de Verviers et des îles de l’Adriatique. La var. fi ne me paraît en
différer que par ses pointes un peu plus longues, souvent déjetées
de côté, et parce que les tours de spire sont un peu plus écartés..
M. Savi l’a trouvée aux environs de Pise , et M. Balbis en Provence.
—- La var. y, que M. Léman a trouvée à Paris dans le Champ-
de-Mars , diffère de notre espèce , parce que la surface des spires
de la gousse est lisse, et non relevée de nervures en réseau : elle
doit probablement être considérée comme une espèce distincte ?
Luzerne bardane. Medicago lappacea.
M. lappacea. Lam. Dict. S , p. 63^. — M. hispida. Goertn. fr. 2, p. 349,
t. i 5 5 .
Cette plante ressemble tellement à la précédente, que je n’oserais
affirmer qu elle, fut une espèce réellement distincte : elle en diffère
cependant, parce que ses fruits sont deux fois plus gros et garnis
d’épines, dont la longueur dépasse la largeur de la gousse. Q . Elle
croît dans les prés et les lieux cultivés aux environs de Montpellier :
je l’ai aussi reçue de Naples.
392 i b. Luzerne à cinq tours. Medicago pentacycia.
M. pentacycla. DC. cat. hort. monsp. 124.,
Elle diffère de la L. bardane, parce que ses gousses, au lieu de
3 tours de spire, en ont constamment 5 , et forment par conséquent
un globule ovoïde au lieu d’un disque aplati. Q . Elle croît dans les