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plante a été trouvée au port Juvénai près Montpellier, dans des
champs pierreux.
2679“. Molèrie très-ra- Verbascum ramosissimum.
meuse,
V. ramosissimum. Bast. suppl. Fl. Main, et Loir. p. 42.
Celte espèce a beaucoup de rapport aveeje V. ramigerum ( Schrad.
mon. p. 37, t. 4), mais elle m’en paraît distincte. Sa tige, qui s’élève
à 5-6 pieds de hauteur, est droite, un peu anguleuse et finement
striée, rougeâtre vers sa partie inférieure, paraissant lisse;au premier
coup d’oeil, mais .pourtant couverte d’un duvet très-court et
léger. Ses feuilles sont oblongues, aiguës, inégalement dentées ou
crénelées, finement velues des deux côtés, surtout à la surface inférieure,
demi-embrassantes, quelquefoisv un peu décurrentes. Une
panicule à rameaux allongés porte des fleurs pédicellées, disposées
par agglomérations de 2 à 7 ; les pédieelles sont grêles , les calices
petits, et les uns et les autres pubescens; les corolles sont jaunes ;
les poils qui recouvrent les filets des étamines sont d’un pourpre
violet d*. Cette jolie espèce a été trouvée par M. Bastard sur les
coteaux de la Mayenne près de Montreuil-Belfroy, dans des champs
argileux.
2680. Molène de Chaix. Verbascum Chaixi.
Cette plante a été trouvée par M, Dunal au pied du mont Saint-
Loup près Montpellier, du côté de Treviez. Je l’ai trouvée sur les
bords de l’Hérault, aux Capouladoux, aux Cambrettes et à la
Sérane.
2680“. Molène dentée. Verbascum dentatum.
y . monspessulanum. Bers, enchir. 1 , p. 2i 5 P.Lois. 110t. p. 43 ? — V- dentatum.
Lapeyr. Fl. pyr. p. n 4-
Cette plante a beaucoup d’affinité avec la molène de Chaix, dont
elle n’est vraisemblablement qu’une variété ; elle en diffère par sa tige
moins grande, par ses feuilles moins profondément dentées ou crénelées
, jamais découpées à leur base, jamais en forme de coeur, mais
ordinairement un peu décurrentes sur le pétiole, garnies d un duvet
plus épais ; par sa panicule plus petite, moins garnie de fleurs ; par
ses fleurs plus petites ; par ses calices et ses pédieelles couvei ts d un.
coton blanchâtre <ƒ• Cette plante m a été envoyée des Pyrénées
orientales par M. Xatard. M. Lapeyrouse l’indique aux bancs de
Lètré et à Mont-Louis. On trouve au mont Saint-Loup près Montpellier
une variété de la molène de Chaix, qui nous fait penser que
ces deux espèces doivent peut-être être réunies. C’est vraisemblablement
cette variété qui a été désignée par M. Persoon sous le, nom de
V. monspessulanum.
2682. Ramondie des Pyrénées. Ramondia Pyrenaïca.
Ajoutez à la synonymie : Ramondia scapigera, Jaum. fam. na-
tur. 1, p. 280. — Myconia borraginea. Lapeyr. Fl. pyr. p. 1 15. — Le
nom de ramondia, étant le plus ancien, doit être conservé ; dans tous
les cas, le nom myconia ne peut être admis, puisqu’il existe un genre
de la famille des mélastomes qui porte ce nom, genre qui a été dédié
à Mycon par les auteurs de la Flore du Pérou.
2692*. Morelle faux pi- Solarium pseudo-capsicum.
ment.
S. pseudocapsicum. Lin. sp. pl. 1 , p. 263, Dan. monogr. p. i 5o.
Sa tige, haute de 3 à 4 pieds, est droite, rameuse à sa partie supérieure,
de telle sorte qu’elle a l’aspect d’un petit arbre; ses rameaux
sont verts; ses feuilles oblongues-lancéolées, glabres et étroites ; les
pédoncules uniflores sont courts, solitaires, géminés ou ternés;
ses fleurs sont petites, blanchâtres; des baies rouges et globuleuses
leur succèdent R . Cette plante, généralement cultivée par les jardiniers
fleuristes , est naturalisée au bord des murs dans le village
d Arette en Béarn. Elle porte les noms vulgaires de cerisette, de
petit cerisier dhiver, diamome des jardiniers : on la nomme pommier
d’amour en Anjou ( Bast. ).
2693®. Morelle couleur de Solarium miniatum.
minium.
S. miniatum. Wild. En. to r t . Ber. p. 2 3 6 , Dun. mon. i 5 6 . — Tourn.
inst. 148, Hist. par. i, p. y 5.
La tige de cette espèce est diffuse, anguleuse au moyen d'ailes
dentées formées par la'décurrence des pétioles; ses feuilles sont
ovales, anguleuses-dentées, légèrement glauques, parsemées de poils
couchés; les grappes sont petites; les fleurs blanches, semblables à
celles de là M. noire ; les pédieelles sont réfléchis ; les baies globuleuses,
d’uii rouge pâle, et de la grosseur d’un pois. Toute la plante
répand une assez forte odeur de musc Q . Cette espèce, indiquée
par Tournefort dans les environs de Paris, a été retrouvée dans
1 Orléanais par M. Dunal, et dans l’Anjou par M. Bastard.
a6g3b. Morelle humble. Solarium hufnile.
S. humile. Bernh. ex Wild. En. hort. Ber. p. 2 3 6 , Dunal. mon. i 56.
Cette espèce ne diffère de la précédente que par sa tige plus cou-
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