I 777b- Scirpe à feuilles menues. Scirpus tenuifolius.
Sa tige est droite, simple, grêle, triangulaire, lisse sur ses angles,
longue de 6 à 12 pouces, nue, excepté à sa base , où elle est munie
de 2 à 3 feuilles engainantes , très-grêles , pliées en carène , presque
triangulaires, étalées, un peu roides, beaucoup plus courtes
que la tige; celle-ci ne porte qu’un seul épi qui paraît1 latéral,
parce que la bractée, qui est longue, droite, triangulaire, semble
le prolongement de la tige ; l’épi est ovoïde, sessile , roux ; les
écailles sont oblongues, searieuses, terminées par 3 dents, deux
latérales, membraneuses, et une intermédiaire, dure , et en forme
d’arète; l’ovaire est ovoïde , comprimé, chargé d’un style à 2 stigmates
; la graine est blanchâtre, entourée de 3 soies un peu rousses,
et assez longues. If J’ai trouvé cette plante à la tête de Buch près
Bordeaux, dans des marécages voisins du bord de la mer ; elle était
en fleurs au commencement de septembre.
1778®. Scirpe des rivages. Scirpus littoralis.
— & littoralis. Schrad. Fl. germ. x, p. 142 , t. 5 , f. 7. DC. Rapp. i , p. 81-
Lois. not. p. 10. — S. triqueter. Lapeyr. abr. 27, non Lin. — Scirpus,
n° 9. Ger. Gallopr. 116.
Cette plante a , par sa fleuraison, quelque ressemblance avec le
S. lacustris, et par sa tige avec le S. triqueter; sa tige est droite,
triangulaire , à faces planes , et à angles lisses, peu aigus, nue, avec
une ou deux gaines situées à la base, et légèrement prolongées en
feuille; la spathe est aussi longue que la panicule, droite, foliacée,
et triangulaire; on trouve une écaille à la base de chaque pédicule
et de chaque pédicelle ; les pédicules sont rameux, et portent plusieurs
épis disposés en cime lâche et décomposée ; ces épis sont
oblongs, pointus, roussâtres; les écailles sont larges, arrondies,
membraneuses sur les bords, munies d’une nervure qui se prolonge
en une très-petite pointe; l’ovaire est ovale, comprimé, surmonté
de 2 styles, plan d’un côté, convexe de l’autre, entouré de 4 soies
rousses, épaisses, plumeuses ou hérissées, et qui ne dépassent pas la longueur
de la graine. % Cette espèce croit dans les lieux marécageux
et demi-salés , voisins des bords de la Méditerranée ; je l’ai cueillie ,
après M. Pech, dans le petit marais situé derrière le port de la
Nouvelle, près Narbonne ; elle a été retrouvée à Pérauls , près
Montpellier, par M. Pouzin; à Saint-Mitre , près les Martigues, par
M. Requien ; à Hyères, par MM. Dufour et Rhode.
DES C Y P È R A C É E S . 3o i
1781®. Scirpe pu b e s cent. Scirpus pubescens.
& pubescens. Desf. Fl. atl. 1, p. 52 , t. 10. Lam. 111. G P- i 39- Vahl. ennm.
a 274. Carex pubescens. Poir. Voy. 2 , p. 204. — Carex Poireti.
Gmel. syst. 1, p. 140-
Sa racine est rampante, garnie d’un grand nombre de fibres ; sa
tige est haute d’un pied et au-dela, triangulaire, le plus souvent
pubescente ; les feuilles sont larges , linéaires, lancéolées , courbées
en carène, plus courtes que la tige, à peu près glabres , pubescentes
■ vers l’entrée de leur gaine , et surtout aux noeuds qui marquent la
place de leur insertion; la gaine supérieure donne naissance à
1-2 pédiçules très-pubescens , et qui portent chacun de 3 à 6 épis
serrés, ovales-oblongs, velus, d’ün gris roussâtre; les écailles sont
ovales, très-obtuses , prolongées , surtout les inférieures, en pointe
acérée ; le style est à 3 stigmates ; la graine est triangulaire, entourée
à sa base de 3 soies rousses, plus longues que les glumes.
If II croît dans les lieux aquatiques et marécageux, près Ajaccio en
Corse, où il a été trouvé par M. Robert.
1782. Scirpe m a ritim e . Scirpus maritimus.
fè. Compactus. Krock. sil. 1, t. x5.
7 . Tuberosus. Fl. dan. t. 937. Lapeyr. abr. 27. — S. tuberosus. Desf. atl,
1 p. 56.
<J\ Angustifolius.
Il est peu d’espèces aussi variables par son port que celle-ci ; la
var. j8 ne se distingue de l’espèce ordinaire que par ses épis très-
gros et très-épais. La var. y a , selon M. Lapeyrouse, des tubercules
radicaux, qui sont de consistance cassante, et ont le goût
d’amande. La var. S'qui se trouve sur les bords de l’étang de Saint-
Gratien , près Paris , le long de la Durance , et sur la plage aux
environs d’Aigues-Mortes, est remarquable par ses feuilles très-
étroites et de couleur glauque.
i 8o3. S ou ch e t rond. Cjperus rotundus.
C’est à cette espèce, qui est assez commune dans toute la région
des oliviers, qu’il faut rapporter les synonymes suivans : C. olivaris,
Targ. diss. p. 6. — C. longus, Tur. cat. clar. p. 6. — C. esculentus,
Gou. Fl. mpnsp. 388. Vill. dauph. 2, p. 182. Savi, Fl. pis. 1, p. 140.
Il est douteux que notre espèce soit réellement l’espèce que Linné a
eue en vue sous le nom de C. rotundus ; mais tous les synonymes
cités lui conviennent. Quant au C. esculentus, n, 1802, on le cultive
dans quelques points des provinces méridionales; mais je ne crois