contiguës, le plus souvent confluentes, d’un jaune de rouille, presque
planes , couvrent quelquefois la surface inferieure presque entière
des feuilles de la consoude; ces pustules s’ouvrent, et sont entourées
par les débris de l’épiderme très-peu proéminent ; la poussière est
composée de capsules sphériques assez grosses ; la couleur de la
feuille n’e'st pas sensiblement altérée par cet urédo. M. Desportes l’a
trouvé aux environs du Mans.
636. Urédo blanc. Uredo candida.
U. candida. Pers. Syn. 2 23. — Æcidium candidum. Gmel. Syst. nat. 2 ,
p. X4J3.
a.. Crucijeramm, — U. cruciferarum. Fl. fr. n. 636" , p. 596; et V. ma*
perta. Fl. fr. u. 636. p. 237 , excl.-Ioco natali.
Tragopogorum. — U. Tragopogi. Fl. fr. n. 637.
y. Cynarocephalarum.
<f. Petroselinu — U. petroselhii. Fl fr. n. 63;* , p. 5q j.
De nouvelles observations faites sur un grand nombre d’urédos
blancs, crus sur divers végétaux, me ramènent à penser avec
M. Persoon qu ils constituent tous une seule espèce; elle se distingue
sans peine à ce qu’elle forme des pustules blanches , planes
ou peu proéifiinentes, presque toujours recouvertes par l’épiderme,
de forme et de grandeur très-variables ; et pleines d’une poussière
blanche à globules sphériques et sans pédicelle. IHe croît sur les
tiges , les deux surfaces des feuilles, lès pétioles, et même quelquefois
les pedicelïes et les fruits de presque toutes Ips crucifères La var. /3,
qui croit sur le salsifis et les scorsonères, ne diffère de la précédente
que parce qu elle est plus petite. Les var. y et S', qui croissent sur
le» centaurées, les charbons et le persil, ne diffèrent presque pas
de celle des crucifères.
637. Urédo du pourpier. Uredo portulcicoe.
Serait-ce encore une des variétés de l’U. blanc ? Il en diffère parce
qu il ne croit qu’à la surface supérieure des feuilles , que ses pustules
sont plus régulièrement arrondies, et s’ouvrent d’elles-mêmes
à la fin de leur vie, pour donner issue à la poussière. J’ai trouvé
cet urédo, à l’entrée de l’automne, dans les Landes, près Mont-
de-Marsan, croissant sur le pourpier sauvage des jardins.
638a. Ecidium du sapin. Æcidium elatinum.
Æ . elatinum. A l t . et Schwein. Nisk. n. 337 , t. 5 , f. 3. Moug. et NestL
vog. crypt. n. 285*. Il
Il croît à la surface inférieure des feuilles du sapin (abies pcc~
tinata); ses pustules sont en petit nombre, disposées avec une parfaite
régularité, d’un et d’autre côté de la nervure moyenne, en deux
séries longitudinales ; chacune d’elles est ovale, peu proéminente ,
entourée par un très-petit bourrelet formé par l’épiderme ; le péri-
dium est d’un blanc sale, et dépasse à peine ce bourrelet ; ses bords
sont frangés en lanières très-fines ; la poussière est d’un jaune doré
dans l’état frais, blanchâtre quand elle sèche, composée de capsules
ovoïdes très-opaques. MM. Mougeot et Westler ont trouvé cette
espèce, en été, dans les Vosges; elle y est commune; les branches
attaquées par ce parasite offrent un petit renflement au-dessus
duquel elles se ramifient beaucoup, et ont des feuilles nombreuses
et caduques ; c’ est ce que les paysans des Vosges appellent rebrousses,
parieurs de sotré ( balais de sorciers ), ou en allemand Hexenbesen ;
on les reconnaît de loin à leur couleur brune.
64oa. Ecidium du tliésion. Æcidium thesii.
Æ . thesii. Desv. Journ. bot. 2, p. 3 i i .
Il ressemble beaucoup à l’E. de l’épilobe ; ses pustules naissent à
la surface inférieure , et rarement à la supérieure des feuilles du
thésion à feuilles de lin, éparses, ou quelquefois rangées sur deux
séries, d’abord convexes, tuberculeuses, closes, puis ouvertes en
une cupule courte, à bords droits légèrement dentés et presque
entiers à la fin de leur vie; le péridium est de la couleur de la paille;
la poussière a la même couletir, et devient un peu brune à la fin
de sa vie. M. Desvaux m’a communiqué cette espèce, qu’il a trouvée,
dans le Haut-Poitou, sur le thesium linophjllurn. Je l’ai trouvée
moi-même, dans les dunes du Bas-Poitou, près des sables d’Olonne,
sur le thésion couché.
64ob. Écidium de la eresse. Æcidium cressæ.
Il croît à la surface inférieure des feuilles du cressa cretica; ses
pustules sont éparses, nombreuses, espafcées sur tout le disque de
la feuille ; le péridium est d’un blanc un peu jaunâtre, d’abord clos
et en forme de bouton, puis ouvert en une petite cupule hémisphérique,
dont les bords sont étalés en dehors, et très—fortement
dentés ; enfin, ces dentelures se détruisent, et il reste une cupule
à bord droit, court et entier; la poussière est d’abord jaune, puis
brune, dette espèce a été découverte à Pérauls, près Montpellier ^
par M. Bouchet.