patellaire jaune. Elle forme une croûte mince, grenue, souvent un
peu fendillée, toute composée de globules glabres et agglomérés.
Elle croît sur les poutres et les écorces des arbres.
88aa. Cdniocarpe tacheté. Coniocarpon ? vitiligo.
Spiloma 'vitiligo. Ach. Meth. 10, t. 1, f. 4. Lichen, univ. i 3<}. ’
Sa croûte est étendue, lisse, d’un blanc cendré, très-mince, très-adhérente,
et ne semble être qu’une simple décoloration de la surface du
bois; les petites pustules sont nombreuses, éparses, arrondies ou
ovales, d’un gris sale, et recouvertes d’une poussière d’un gris noirâtre
, dont les grains sont gros et peu nombreux. Celte production
naît sur le bois de sapin sec , un peu décomposé , dénudé d’écorce ,
et coupé dans le sens longitudinal ; les pustules semblent sortir d’entre
les fibres. Elle a été trouvée dans le Jura par M. Chaillet ; dans
les Vosges, par MM. Mougeot et Nestler.
883a. Variolaire en disque. Variolaria discoïdea.
V. discoïdea. Pers. in Ust. ann. st. 7. Ach. Meth. 14. — V. amara y
discoïdea. Ach. Lich. 325. ■— Lichen discoïdeus. Ach. Prod. 28.
Sa croûte est blanche dans sa jeunesse, mince et pulvérulente,
ensuite lépreuse , étalée, un peu inégale ; ses réceptacles sont épars ,
orbiculaires , munis d’un rebord , distincts, chargés de petits grains
blancs et pulvérulens ; après la chute de ces grains, le disque des
réceptacles prend une teinte grisâtre et plombée, qui distingue assez
bien cette espèce de la V. du hêtre. Elle croît sur les vieux troncs de
chêne, de châtaignier, etc.
886a. Variolaire à tête blan- Variolaria leucocephalçt.
che.
Verrucaria leucocephala. Ach. Meth. 116. Lich. unir. 286.— Sphccria
leuùocephala. Pers. Syn. fung. app. p. xxvri. — Lichen colliculosus.
Hoff. enurn. 17 , t. 2 , f. 2.
Cette plante appartient certainement à l’ordre des lichens, à cause
de la croûte blanchâtre, mince, contiguë, qu’elle présente ; ses réceptacles
sont à peu près delà même couleur que la croûte, et en paraissent
de simples proéminences; ils sont sessiles, globuleux, ouverts
par un pore à leur sommet, grisâtres à l’intérieur , souvent
recouverts par une matière blanchâtre et farineuse. Elle croît sur
l’écorce des chênes, près Paris.
886b. Variolaire aspergille. Variolaria aspergilla.
V. aspergilla. Ach. Meth. i 3. Lichen. 3z 5. — Lichen aspergillus. Ach.
Prod. 28.
Sa croûte est épaisse, cartilagineuse, d’une forme régulière
D E S L I C H E N S. y 1 rjrj
et déterminée , d’un gris glauque assez foncé ; le bord de cette croûte
est plus mince, plus lisse, rayonnantlégèrement fendillé et analogue
à celui de quelques placodes; vers le centre de la croûte, on observe
des paquets épars, planes ou convexes, pulvérulens d’un
blanc assez pur et qui contraste avec la couleur de la base. Cette
belle variolaire croît sur les rochers de grès, dans les lieux ombragés
de la forêt de Fontainebleau. M. Schleicher l’a trouvée dans les
Alpes , sur 1 ecorce des arbres ; sa croûte a de grands rapports avec
celle de Yisidium melanochlorurn.
886e. V a r io la ir e jau n â tre . Variolaria flavida.
Cette espèce, ainsi que la précédente, tient presque le milieu
entre les variolaires et les isidiums ; elle forme une croûte d’un
jaune pâle, étendue, irrégulièrement mamelonnée et comme grumeleuse
: cette croûte se relève çà et là en mamelons convexes ,
couverts d’une poussière blanchâtre et grenue, fort semblable à
celle des isidiums. Elle croît sur l’écorce déjà gercée des vieux
arbres, dans le Jura , • dans les Landes, etc. Le variolaria lutes-
cens de M. Schleicher se rapporte, comme synonyme , à notre
V. albo/lavescens, n. 884; le lepraria lutescens (Ach. Meth. 5) paraît
fort différent de notre plante.
687 • Is id ium de W c string . Isidium IVostringii.
I. Wçstringii. Ach. Lich. 577. — Lichen TVestringii. Ach.Prod. 88, t. 2,
f. 2. — Lichen pseudocorallinus. Swartz. U - Lichen punctcaus. Dick»!
crypt. 3 , p. 1 5.
Sa croûte est un peu épaisse, fendillée en aréoles nombreuses,
petites' et anguleuses, souvent entourée par un bord noir , d’une
couleur grise, tendant un peu sur le roux ou le rose ; cette teinte
distingue sur-le-champ cette espèce de F J. coraUinum , à côté duquel
on la trouve quelquefois. Ses tubercules sont d’abord sessiles, presque
globuleux et de couleur brune; ils sont ensuite portés sur des pédi-
celles cylindriques, longs d’une ligne , simples ou un peu rameux.
C est surtout dans les petites cavités déterminées dans la croûte par
l’inégalité du rocher qu’on trouve les tubercules pédiculés; j ’ai
trouvé cet isidium sur les grès quartzeux, à Fontainebleau ; il croît
aussi sur les granits des Alpes , des Vosges et de la Lozère. Les
échantillons des Vosges et de la Lozère sont un peu moins rougeâtres
que ceux des Alpes et de Fontainebleau, mais ne me paraissent nullement
différens.
T ome V.