2 2 2 ia. R um e x à longu es feu ille s , Rumex longifolius.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec les R. aquadcus et crispus.
Sa tige est droite , haute, cannelée ; ses feuillles sont très-longués,
supportées par de longs pétioles dans la partie inférieure de la plante ;
elles sont oblongues, aiguës, rétrécies à leurs deux extrémités ,
ondulées et crispées en leurs bords : les fleurs sont verticillées, et
disposées en épillets longs , le plus souvent simples, quelquefois
bifurqués, ordinairement géminés à l’aisselle des feuilles ; les valves
du périgone sont très-entières, obtuses , n’ayant qu’un léger renflement
sur chaque valve, au lieu de tubercules. If Cette espèce m’a
été envoyée par M. Coder, qui l’a trouvée aux environs de Prades,
en Roussillon.
2228". R um e x des marais. Rumex palustris.
R. palustris. Smith, Fl. brit. 3g4 . — R. limosus. Thuil. Fl. par. I I , 1 ,
p. 182. — R. maritimus. Curt. Lond. 3 , t. 2 3 . — R. maritimus, (i. Fl.:
ïr . 3 , p. 375.
Cette plante ressemble au R. maritime ; mais elle mérite d’en être
séparée ; sa tige forme une panicule beaucoup plus rameuse ; sea
fleurs ont un aspect plus verdâtre; elles sont disposées en verti-
cilles nombreux, mais moins serrés et plus lâches que dans le R. maritime
; les valves intérieures de son périgone sont bordées d’environ
3 dents assez longues , si on les compare à tous les -rumex, mais
de moitié plus courtes que dans le R. maritime. If II croît dans les
lieux bourbeux et marécageux , aux environs de Paris , -d’Angers
(Bat. )-
223o. R um e x tu b é reu x . Rumex tuberosus.
On confond deux espèces sous ce nom, i°. le R. tuberosus, Lin.
sp. 481, Ail. ped. n. 2042, bien-figuré par Tabernæmonlanus
( ic. 449, f . 1 ), sous le nom d'oxalis tuberosa, est remarquable , parce
que les fibres de ses racines se terminent par de petits tubercules
globuleux ; ses feuilles sont oblongues - lancéolées , en forme de
fer de flèche, échancrées à l’insertion du pétiole, munies de deux
oreillettes ovales, très-pointues, et qui divergent du pétiole à angle
droit. C’est celle-ci qu’on trouve à Nice dans les prés, et qui se retrouvera
sûrement dans la Provence' orientale ; 20. le R. tuberosus de
Poiret et de la plupart des jardins est une espèce très - différente,
dont la patrie est inconnue; je la désigne comme il suit : R. triangu-
laris. R.florïbus dioicis ,foliis hastato-triangularibus acutis subsinua-
tis, auriculis lads integris acutis, fructus valvules perigonialibus 3 externis
caducis , 3 in ternis orbiculatis cordatis reticulatis inlegerrirnis
egranulosis. If. R. tuberosus, Poir. dict. 5 , p. 6y , excl. syn.
22 31a. Rumex intermédiaire. Rumex inter médius.
Oxalis crispa. Tab. ic. 440, f. 1 ? J. Bauh. hist. 2 , p. g go , ic. Tab. ? _
Acetosa arvensis lanceolata. Magn. bot. 3 ? excl. syn. — R. multifidus.
A il. ped. n. 2044, excl. syn. (1). — R. acetosa, y. Lin. sp. 481 ?_
R. acetosella, var. a.. Gou. Hort. 188.
Cette plante a le port de la petite oseille, et presque tous les
caractères de la grande; sa racine est cylindrique , pivotante; sa
tige droite, haute de 6 à 12 pouces ; ses feuilles sont étroites, ondulées
ou un peu sinuées , souvent même roulées en dessous par les
bords, pointues, prolongées par leur base en deux oreillettes étroites,
obliquement divergentes, divisées en deux lobes, le supérieur court,
ayant souvent l’apparence d’une simple dentelure ; l’inférieur long et
Grès-aigu ; les épis des fleurs forment une panicule semblable à la
figure de Tabernæmontanus , mais un peu plus dressés ; ces épis sont
cylindriques, deux fois plus épais que dans les R. acetosa et acetosella;
les fleurs sont aussi deux fois plus grosses et dioïques ; dans
les femelles, à la maturation ,. les 3 lobes externes du périgone sont
petits, ovales-oblongs , réfléchis; les 3 intérieurs , grands, dressés,
arrondis , presque réniformes , échancrés en coeur, et munis, à
leur base , d’un tubercule saillant If. Celle plante est commune dans
les lieux secs et stériles de toute la région des oliviers , à Nice (Ail.),
Avignon , Nîmes (Req.); à Grammont près Montpellier, etc.
22 32«. Rumex à feuilles em- Rumex amplexicaulis.
brassantes.
R. amplexicaulis. Lap. Fl. pyr. p. 200. — Acetosa malus limànioe foliis.
Bocc. mus. t. 126?
* Cette espèce a beaucoup de rapport avec le rumex à feuille de gouet.
Elle en diffère principalement par ses feuilles le plus souvent obtuses,
en forme de coeur à leur base; par sa panicule plus grande, ses
fleurs plus grosses, et surtout par ses épillets ramifiés, plus longs,
plusieurs desquels partent souvent du même point ; tandis qué1, dans
le rumex à feuille de gouet, les épillets sont simples, alternes , presque
toujours solitaires If. Je l’ai trouvée sur les montagnes du
(1) Le vrai R. multifidus de L in n é , qui est figuré dans Boccone, et qui se
trouve dans plusieurs herbiers sous le nom de R. lacerus, est une espèce distincte
qui paraît originaire d’Italie. Le R. mi/ltifidus^ke Loiseleur (F l. i , p. 216)
comprend noire R. intermedius, et la var. y du R. acetosella.
T ome V .