avec le quercus ilex. Le X. dû houx se trouve de préférence à la
surface inférieure des feuilles, et rarement à la supérieure : il y
forme une innombrable quantité de petits points noirs, distincts,
d’abord clos et convexes , s’ouvrant ensuite par la rupture de
l’épiderme en quelques dentelures, et laissant voir la matière noire
qui le compose ; ce xyloma est 5 ou 6 fois au moins plus petit,
même à son développement complet, que le X. multivcilve ; il parait
plus commun que celui-ci: je l ’ai reçu des Alpes, des Vosges, etc.
8i8 b. Xyloma fausse-pezize. Xyloma pezizoïdes.
X . pezizoïdes. Pers. Syn. io 5. Ic. pict. 3 , p. 40, t. 18, f. 1.
«. Fagi.
jS. Roboris.
Il naît à la surface supérieure des feuilles sèches et mortes du
hêtre et du chene rouvre : il y forme des pustules éparses, orbi-
culaires, d’une demi-ligne de diamètre. Ces pustules sont., dans leur
jeunesse, d un beau noir, luisantes , un peu ridées, presque planes,
avec le bord légèrement proéminent; ensuite elles deviennent plus
épaisses, et forment une petite lentille, aplatie et ridée ; enfin elles
s ouvrent du centre à la circonférence en 7 ou 8 petites valves
triangulaires, irrégulières et de couleur noire; ces valves s’épanouissent
un peu par l’humidité, et laissent apercevoir le disque
d un gris pâle et roussâtre, qu’elles recouvrent lorsqu’elles sont
sèches. Quelquefois ces dents s’oblitèrent, et on ne voit plus qu’un
disque roux, entouré d’un petit rebord noir. La var. * que M. Chail-
let a trouvée sur le hêtre, dans le Jura ,.présente très-bien tous
ces divers états. La var. fi que j ’ai cueillie en été, à Nantes, sur
le chêne rouvre , ne présente que les premiers.
818e. Xyloma du pin. Xyloma pini.
X. pini. Alb. et Schwein. n. 171, t. 5 f. 8.
Cette espèce naît sous l’épiderme de l’écorce des pins, et non
sur leurs feuilles : elle y forme des pustules d’abord cachées , puis
mises à nu par la chute de l’épiderme , éparses ou rapprochées ,
arrondies, souvent confluentes et irrégulières, de 1 à 2 lignes de
diamètre , médiocrement convexes, unies et noires à l’extérieur,
blanches et compactes en dedans. Je ne l’ai point vu s’ouvrir ;
mais , d après MM. Albertini et Schweinitz, il s’épanouit par le
centre en 5 ou 6 lanières triangulaires, semblables à celles du
X . pezizoïdes, et qui laissent à découvert un disque grisâtre.
M. Chaillet a trouvé cette espèce dans le Jura, sur le pin sauvage.
8i8a. Xyloma du rosier. Xyloma rosce.
Sphoeria rosoe. Schleich. pl. exsic. *
Cette plan le ressemble trop au xyloma du pin pour qu’il soit
possible de 1 en écarter ; elle naît dans l’écorce des rosiers sauvages
, et soulève leur épiderme de manière à former une petite
bulle convexe d’un gris noirâtre , et qui ne ressemble pas mal à
celles que fait la bullaire des ombellifères ; quelquefois l’épiderme
se rompt par une fente longitudinale ; le petit corps qu’on trouve
sous cette boursouffl-ure est noir, charnu, arrondi ou irrégulier,
assez mince, et ne m’a présenté ni loge ni pore distincts. M. Schlei-
cher a, trouvé cette espèce dans les Alpes.
819. Voyez Sphérie, n° 807.
820. Xyloma du marceau. Xyloma salignum.
Voyez Flore française, vol. 2 , p. 804.
821. Xyloma du peuplier. Xyloma populinum.
Voyez Flore française, Vol. 2, p. 304.
82 i a. Xyloma fausse-sphérie. Xyloma sphoerioïdes.
X. sphoerioïdes. Pers. Syn. 106.' Alb. et Schwein. n. 181.
Ce xyloma n’èst pas rare à la surface inférieure des feuilles du
marceau ( salix caprea ) , mais son extrême petitesse fait qu’il
échappe aux regards , caché dans le duvet cotonneux qui l’en-,
toure ; lorsqu’on l’examine à la loupe, il offre un disque orbicu-
laire très-petit, d’un brun presque noir, dont les bords se relèvent
un peu, et tendent à se replier en dedans, lorsque le xyloma
est sec; ces bords sont un peu dentelés. M. Chaillet a trouvé cette
plante presque microscopique, à la fin du printemps, dans le Jura.
Ce xyloma , ainsi que les trois suivans , ressemble beaucoup plus
à une pezize qu’à une sphérie ou à up xyloma; et si je ne craignais
d’innover sur des objets si obscurs, je n’hésiterais pas à les
placer parmi les pezizes.
82i b. Xyloma des herbes. Xyloma? herbarum.
X. herbarum. Alb. et Schwein. Nisk. n. 179, t. 4, f. 6.
Cette espèce ressemble beaucoup au X. spherioïdes, e t, comme
lui, naît appliquée sur l’épiderme, et non dans le tissu même de
la feuille. On la trouve au printemps sur les tiges et les feuilles
vivantes du céraiste commun , et selon MM. Albertini et Schwei-
nitz , de la potcntdle de Norvège : elle ne paraît que comme nu
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