les pelouses sèches , de tout l’ouest de la France à Vannes , Belfe-
Isle. en mer , Nantés , Angers , et dans les Pyrénées à Gavarnie , la
Maladette, etc., etc. Il est probable que c’est lui, et non le'«S. repens y
qui a été trouvé près d’Etampes par Guettard.
36r 5a. Sédum à cou rtes feu illes. Sedum brevifolium.
S. brevifolium. DC. rapp. , p■ 7p. Mém. soc. agr. Paris. 1808, p. i l .
lo is . not. 70. — S. sphcericum. Lapeyr. Abr. i 8i 3, p. 25g.
Cette espèce ressemble au S. à feuille épaisse ; mais on ne sautait
la confondre avec lui d’après les caractères suivans : la plante
entière est absolument glabre , même sur les pédicelles ; les tiges
sont ligneuses et tortueuses à leur base ; les feuilles sont serrées
et opposées dans les jets stériles, éparses et écartées dans les tiges
fleuries , fermes, charnues , ovoïdes , courtes, obtuses , glauques ,
presque toujours rougeâtres à l’époque de la fleuraison ; les fleurs
sont en cime peu garnie; le calice est à 5 folioles minces , 4 fois
plus courtes que les pétales ; ceux-ci sont ovales, obtus , de couleur
blanche avec une raie longitudinale , rougeâtre sur le dos. If.
J’ai trouvé cette plante sur les rochers exposés au soleil, dans les
Pyrénées , aux environs de Mont-Louis , surtout aux environs de
Barrèges, à Néouvelle , au pic d’Ereslids , à l’Estive-de-Luz , au
port de Gavarnie. M. Rohde l’a trouvée au Canigou, etM. Lapey—
rouse dit qu’elle croit à Ax , Saleix et à la montagne de Crabère.
— Au reste , le S. dasyphyllum croît aussi dans les Pyrénées ,
jusque dans la ville de Barrèges, et y conserve le même port qu’il
a dans la plaine.
' 3619. Sédum v e lu . Sedum villosum.
f . Pentandrum.
Cette variété ne diffère de l’espèce ordinaire qu’en ce qu’elle a
5 étamines au lieu de 10. Elle m’a été envoyée par M. de Saint-
Hilaire , qui a observé que le sédum velu n’a jamais que 5 étamines
dans les environs d’Orléans. Son identité avec le S. velu qui
en a 10, ne me paraît cependant pas douteuse : il faut observer que
ce sédum ressemble-beaucoup à nos trois espèces de crassules, et notamment
à la C. ruben.i, qui varie aussi à 10 et à 5 étamines. Je
pense que ces plantes, toutes semblables par leur port, qui n’est
celui ni d’une crassule, ni d’un sédum, et où le nombre des étamines
varie entre celui propre aux crassules et celui des sédums ,
formeront un jour un genre particulier; mais, ne pouvant encore
saisir son caractère , je suis obligé de classer chaque espèce d’après
îe nombre le plus fréquent de ses parties, et de diviser ainsi artificiellement
des êtres rapprochés par la nature.
3(5a3a. Sédum du bois de Boulogne. Sedum Boloniense.
S. Boloniense. Lois. not. 71. Mérat, Fl. par. 169.
Sa racine , qui est rampante , donne naissance à plusieurs tiges ,
presque droites , simples ou rameuses : la plante est glabre, haute
de 3 pouces et assez semblable au S. seæangulare ; ses feuilles sont
cylindriques, obtuses, prolongées à leur base, dressées, serrées
imbriquées , mais né formant pas six rangées saillantes sur les jets
stérdes, éparses sur les tiges fleuries : les tiges se divisent vers le
haut en 2 ou 3 cimes dressées , et qui portent chacune 6 à 10 fleurs
sessiles; le calice a ses folioles cylindraeées, obtuses ; les pétales sont
d’un.jaune clair, lancéolés, deux fois plus longs que le calieél %.
Cette espèce a été trouvée par M. Loiseleur au bois de Boulogne
près Paris. Elle fleurit au commencement de juillet.
3624. Sédum des pierres. Sedum saxatile.
Il faut ajouter à la série des synonymes de cette plante , i°. le
S. divaricatum, Lapeyr. Abr. 260 (non Ait.) qui y rentre entièrement
, et 20. probablement le sedum schistosum. Lejeune, Fl. spa. 1 ,
p. 206.
v 36a4a- Sédum rampant. Sedum repens.
S. repens. Schleich. pl. exs. — S. Guettardi. Vill. Dauph. 3 , p. 678
t. 45, e x ch syn . — S. atràtum, f . Fl. fr. ed. 3 , n. 36iS. _S. annuum.
Ail. ped. n. 1753? — S. saxatile -var. 'fs. Lapeyr. Abr. 25g?
Cette plante, quoique commune dans les hautes sommités et
quoique très - distincte par son port, est assez difficile à caractériser
: elle tient le milieu entre le S. alratum et le S. saxatile. Ses
tiges sont nombreuses, rampantes et couchées à leur base, puis
ascendantes, longues de 1 ou rarement 2 pouces, simples , souvent
faibles et entremêlées ; les feuilles sont ovales, cylindraeées, éparses,
dressées , beaucoup moins serrées que dans le S. atratum ; les fleurs
sont peu nombreuses, disposées en petite tête, ou plutôt en cime
peu ou point divisée ; leur calice a ses lobes obsus ; les pétales
sont ovales , à peine pointus ; ils ne sont ni d’un blanc rougeâtre
comme dans le S. atratum , ni d’un jaune décide comme dans le
S. saxatile , mais d’un jaune pâle ; toute la plante est elle-même
d’une teinte pâle et un peu jaunâtre. 0 ? Cette petite espèce de sé-
dum croît dans les rochers et les pelouses, aux sommités des Alpes
et des Pyrénées. Je l’ai cueillie dans les Alpes, aux environs du