d’une grandeur indéterminée, et occupant quelquefois plusieurs
pouces de diamètre ; le bord de cette croûte est arrondi, et semble
formé par une pellicule extrêmement mince et très-adhérente ; la
superficie semble lisse, mais lorsqu’on la -voit à la loupe , elle est
toute composée de petits grains pulvérulens, glabres , pâles et ad-
bcrcns. Elle est assez commune sur le marronnier, le hêtre, le
chêne, etc.
espèces et les synonymes, vu que ce travail m’eût entraîné au-delà des bornes
d’un simple supplément. J’avais suivi la classification proposée par M. Acharius
dans son Prodromus, en y faisant quelques modifications; depuis la publication
de la Flore il a publié denx ouvrages, dans chacun desquels il change la nomenclature
de ses genres; il y a adopté presque tous les changemens que j ’avais
établis ; mais comme la mutation des noms les rend souvent difficiles à reconnaître,
je crois devoir indiquer ic i , en peu de mots, la concordance de ma
nomenclature avec celle de la Lichenographie universelle ;
1°. Les genres Rhizomorpha, Verrucaria, Variolaria, Isidium, Sphcerophorus,
Stereocaulon, Usnea, Roccella, Catycium, Collema,' Sticta et Endocarpon, sont
les memes, et quant au nom, et quant aux espèces dans les deux ouvrages.
2°. Les suivans ne diffèrent que par le nom, et dans ce cas le nom de la Flore,
qui est le plus ancien, a été changé sans motifs suffisans ; ainsi mon genre Pertu-
saria a été nommé Porina, le Lepra de Wiggers est devenu Lepraria ; mon
Coniocarpon s’est transformé en Spiloma; mon Volvaria en Thelotrema ; YUmbi-
licaria des auteurs en Gyrophora.
3°. Quelquefois les genres nouveaux faits par M. Acharius ne sont pour moi
que des sections de genres anciens; ainsi mon genre Opegrapha, qui est celui
de Persoou, comprend comme sections les Opegrapha, les Graphis et les
Arthnnia d’Acharius ; mon genre Cernicularia renferme ses genres Cornicularict
et AUectoria; mon Urceolaria , ses genres Urceolaria et Gyalecta ; mon Peltigera,
ses Peltidea, TSephroma et Solorina ; mon Physcia, ses Borrera, Ramalina et
Cetraria.
4°. L’inverse a lieu potfr les suivans : le Cenomyce d’Acharius comprend les
genres Cladoma, Scyphophorus et Helopodium, que j ’avais adoptés d’après son
premier ouvrage; son genre Parmeha se compose des genres bnbricaria et
Lobaria, adoptés aussi d’après lui.
5°. Les seules divergences réelles, et elles sont fort légères, sont les suivantes :
le genre Roeomyces actuel de M. Acharius est réduit à la première section des
miens ; son genre Lecidea se compose de la seconde section de mes Roeomyces,
- et des trois premières de mes Patellaria; son genre Lecanora est formé de la
quatrième section des Patellaria, que j ’avais déjà ihdiquée commè devant être
séparée des autres et de mes Rhizocarpon, Squammaria, Psora et Placodium.
Son genre Evernia, qui n’a que trois espèces, est réparti dans ma Flore parmi les
XJsnées et les Physcies.
6°. Les espèces qui composent les genres Biatora, Tripethelmm, Sagedia,
Pyrenula et Dufourea, ne font point encore partie de la Flore française.
876. Lèpre blanchâtre. Lepra incana.
Lepraria incana. Ach. Meth. 4• Lich. 6():7. ■— Byssns incana. Lin. sp.
x63g. — Lichen inoanus. Hoffm. enum. p. 7 , t. 1, f. 6.
fi. Cinered.
Cette lèpre forme une croûte blanchâtre, tirant un peu sur le
vert-glauque lorsqu’elle est humide , et d’un blanc un peu cendré
lorsqu’elle est âgée; elle est assez épaisse, composée de globules
ramassés qui lui donnent un aspect un peu velu , et qui, à la
couleur près, a du rapport avec la consistance de la lèpre chlorine;
la var. /2 est plus épaisse, plus grise et un peu fendillée. Elles croissent
sur les vieilles écorces, les mousses, les rochèrs , dans les lieux
frais et ombragés, daris les Alpes, les Vosges , à la grotte de Miraval,
près Montpellier, etc.
877®. Lèpre fuligineuse. Lepra fuliginea.
L. fuliginea. Bouch. Abb. 88. DC. Syn, n. 877*. — Lepraria fuliginosa.
A ch. Lich. univ. 667.
Sa Croûte e|t mince, lépreuse, un peu épaisse, légèrement fen->"
dillée, un peu inégale , d’un brun noirâtre, qui approche de la
couleur de la suie ; elle occupe des espaces indéterminés souvent
considérables; vue à la loupe , elle offre de petites proéminences obtuses
et nombreuses. Elle croit sur l’écorce des vieux arbres. M. Boucher
l’a trouvée à Abbeville Sur les pommiers.
878®. Lèpre chlorine. Lepra ehlonna.
L. chlorina. Syn. n. 878*. — Lepraria chlorina. Ach. Lich. 662. — Pulve-
raria chlorina. Ach. Meth. p. 1 , t. 1 , f. 1, — Lichen chlorinus. Ach.
Prod. 6.
Elle forme une croûte d’un jaune verdâtre., un peu épaisse , étalée
sans limites ni dimensions déterminées , et qui est remarquable en ce
que, vue à la loupe,~ elle, présente un aspect légèrement velu, et
semble composée de petits globules pubescens agglomérés. Elle croît
sur les rochers humides et ombragés dans les Alpes ; à Fontainebleau,
sur les grès , etc.
878b. Lèpre jaune. Lepra /lava.
Lepraria flava. Ach. Lichen. 663.— Parmelia citrina Sflava. Ach. Meth.
180. — Lichen flavits. Ach. Prod. 6.
Cette espèce peut se confondre, et avec la lèpre chlorine, et avec
la patellaire jaune ; elle diffère de l’une et de l’autre dès le premier
abord, parce qu’elle ue croît jamais sur les rochers, et parce que
sa couleur est d’un jaune pur et très-vif , et qui 11e tend ni au verdâtre,
ebmme dans la lèpre chlorine, ni à l’orangé, comme dans la