posent. vues au microscope , sont composées d’une capsule uniloculaire
ovoïde fort petite, et d’un pédicelle extrêmement court.
On trouve fréquemment cette espèce en été, dans les Alpes, les
montagnes d’Àubrac, etc.
6o4. Urédo des trèfles. Uredo trifolii.
U. trifolii. DC. Enc. bot. 8, p. 223. — Puccinia trifolii. Fl. fr. n. 6o4-
Voyez vol. a , p. aa5.
6o4a. Urédo de l ’orobe. Uredo orobi.
a . Orobi tuberosi.
fi P Orobi 'verni.
Je réunis ici deux urédos peut-être distincts , mais je connais
trop peu la variété fi pour oser la séparer : la première croît sur
les feuilles de l’orobe tubéreux ; elle attaque les deux surfaces,
mais principalement l’inférieure, et se fait souvent remarquer sur la
face opposée par une tache brune ; ses pustules sont éparses., orbi-
culaires , convexes, très-petites, compactes, d’un brun presque
noir et sont à peine dans leur jeunesse entourées par les débris
de l’épiderme ; les capsules, vues au microscope, sont ovoïdes, à
peu près globuleuses, munies d’un court pédicelle. J’ai trouvé cette
plante en été, près de. Saint-Girons, dans les Pyrénées , et mademoiselle
Libert me l’a envoyée des- Ardennes. La variété fi que
M. ChaiHet a trouvée dans le Jura, sur l’orobe printanier, épanouit
presque toutes ses pustules à la face supérieure des feuilles, et son
épiderme les recouvre presque en entier.
6o4b. Urédo des rumex. Uredo rumicum.
a.. Rumicis tingitani.
fi. Rumicis acetosce.
y . Rumicis scutati. — U. rumicis scutati. DC. Enc. bot. 8, p. 223.
<T. Rumicis crispi. — U. bifrons. DC. Fl. fr. n. 614. Enc. bot. 8, p. 226.
s. Rumicis aquatici. — U. rumicis aquatici. DC. Enc. bot. 8 , p. 223 ,
Rapp. 1 , p. 9.
Elle naît indifféremment sur les deux surfaces des feuilles ; elle
forme des taches d’un roux brunâtre , arrondies, assez petites, entourées
par les débris de l’épiderme , presque planes, un peu compactes;
la poussière qu’elle renferme, vue au microscope, présente
des capsules ovoïdes, à une loge , obtuses aux deux extrémités, et
munies d’un très-court pédicelle. J’ai trouvé la variété a au commencement
du printemps, à Aigues-Mortes, sur le rumex de Tanger ;
elle a les groupes d’urédos assez gros et souvent entourés à quelque
distance par un anneau brun circulaire« La variété fi, qui croît à la
fm du printemps sur l’oseille des jardins, ne m’a jamais offert l’anneau
de la précédente. Dans la variété y que j ’ai trouvée en été à
Gêdres, dans les Pyrénées , les groupes sont plus nombreux, plus
petits , moins réguliers , et les capsules elles-mêmes sont plus petites,
plus sessiles et moins évidemment cloisonnées. La variété S' que
M. Chaillet a recueillie sur le R. crépu, ne diffère presque pas de la
précédente quant à son aspect ; mais vue au microscope, elle offre
des pédicelles très-courts ; enfin la variété e que j ’ai trouvée à Lorient
et à Perpignan, sur le R. aquatique, pourrait bien former une
espèce distincte ; les pustules qu’elle forme sur la feuille sont beaucoup
plus petites que dans aucune des précédentes, et les pédicelles
des capsules sont fort courts.
6o4c, Urédo de la dent de chien. Uredo erythroniij
Il attaque les deux surfaces et quelquefois les pétioles de l’éry-
throné dent de chien, où il est quelquefois mêlé avec l’æcidium
propre a cette plante; il forme des pustules d’un roux brun, ovales
ou arrondies, quelquefois éparses, le plus souvent disposées en
anneau interrompu autour d’une pustule centrale; elles sont entourées
par l’épiderme qui est le plus souvent fendu en long, et persistent
sous la. forme de lèvres membraneuses ; les plantules vues au
microscope, offrent de très-courts pédicelles et des capsulés ovales -
celles-ci m’ont paru être à une seule loge, mais dans quelques-unes*
j ’ai cru apercevoir des traces de cloisons qui m’ont laissé quelque
doute sur la classification de cette plante. Je l’ai trouvée en été, au
port de Vénasque, à Querigut et au Mont-Esquierri, dans les Pyrénées
, sur les pieds d’érythronium qui étaient la plupart en fruit, et
munis de graines parvenues à maturité.
6o4d. Urédo de 1 aristoloche. Uredo aristolochice.
U. aristolochice. Schleich. pl. exsic.
Il se trouve sur l’aristoloche ronde, à l’époque de sa fleuraison,
et n’attaque que la surface inférieure des feuilles ; ses pustules sont
nombreuses , éparses, arrondies , très-petites, presque planes , de
couleur brune , entourées par les débris de l’épiderme ; ses capsules
vues au microscope sont à peu près globuleuses, munies la plupart
d’un pédicelle extrêmement court; quelques-unes'm’ont semblé être
divisées en deux loges par une cloison , mais j ’ai lieu de croire que
c’est une illusion microscopique, car cstte apparence disparait à une
lentille plus forte.