2915. Épervière à bouquet. Hieracium cjmosum.
S . cjmosum. Lin. sp. 1126. Vill. Dauph. 3 , p. 101. Voy. p. 62, t. 4, f. 2.
Gochnat. diss. 18.-?■ H. proemorsnm. Ail. ped. n. 777, non Lin. — Coï.
Eephr. 1, 249, ic. ? — Maris. List. 5 , t. 8, f* 10 ?
i6. Gracile.
Cette espèce se distingue sans peine au milieu de toutes celles avec
lesquelles on l’a confondue : elle ne pousse jamais de rejets rampans ;
sa racine est oblique, tronquée a. 1 extrémité , et pousse plusieurs
fibres presque simples; les feuilles, tout-à-fait radicales, sont ovales,
obtuses, rétrécies à leur base, quelquefois munies de quelques dentelures
saillantes à peine perceptibles ; celles du bas de la tige sont
plus étroites, plus allongées, plus pointues: toutes sont, ainsi que
le bas de la tige , hérissées de poils longs, épars , assez nombreux.,
un peu roides et soyeux ; la tige florale s’élève à un pied ou un
pied et demi : elle porte quelques feuilles dans sa partie inférieure ;
vers le sommet, elle n’offre qu’un petit nombre de poils noirâtres j
les fleurs sont au nombre de i5 à 2 0 , jaunes, à peu près de la grandeur
de celles de la fausse piloselle, disposée^ en corymbe serré ;
les pedicelles sont un peu hérissés , surtout vers le haut ; les invo-
lucres sont noirâtres, chargés à leur base d’un grand nombre de
poils longs , hérissés, blanchâtres et soyeux. If.. Cette plante croit
dans les pâturages secs des montagnes et des collines , en Provence
et en Dauphiné. Je l’ai trouvée notamment auprès de Vaucluse ,v
dans les Alpes de Provence, près Colmars, et dans celles de Pié-
mont, à Limone. Je suis assuré du synonyme d’Allioni, par un
échantillon de son herbier, que M. Balbis a bien voulu m’envoyer.
La var. /3 ne diffère de la précédente que parce qu’elle est plus grêle,
plus petite, et que son corymbe n’a que 10 à 12 fleurs. Je l’ai
trouvée dans les montagnes , aux environs de Digne.
291 oa. Épervière des collines. Hieracium collinum.
H. collinum. Goch. diss. p. 17, t. i . — H. cjmosum. Wild. sp. 3 , p. i 566.
Spreng. Fl. bal. p. 222, t. 10, f. 2? — H. murorum angustifolium non
smuatum. C. Baub. prod. 67.
Le collet de la racine pousse presque toujours plusieurs je ts rampans ;
les feuilles sont-oblongues, un peu lancéolées, pointues, hérissées sur
-.eurs deux surfaces de’ poils épars assez nombreux, roides et allongés ;
la tige florale est droite , haute de 12 à i5 pouces, garnie vers la
oase de poils semblables à ceux des feuilles, et vers le haut, de
poils noirs inégaux; cette tige porte 2 à 3 feuilles'vers sa base; elle
!ermine par une ombelle serrée composée de i5 à 20 fleurs seulblables,
pour la grandeur, à celles de la fausse piloselle, mais beau -
coup plus rapprochées ; les pedicelles sont tres-bérisses, un peu
rameux, courts et serrés; les involucres noirâtres, hérissés de poils
un peu roussâtres. If. Cette espèce croît dans les lieux secs et pierreux
en Alsace, à la vallée d’Andlau, où èlle a été observée par
M. Gochnat; elle est commune dans le Jura près Neufchâlel, d’après
M. Cliaillet. — L'H. collinum de Besser (Fl. gali.) est une espèce
différente dè celle-ci, et nie parait la même que VH. brachiatum de
Bertoloni. Voyez la note du n° 3916% p. 442-
a g i6. Épervière élancée. Hieracium proealtum:
H. proealtum. Vill. voy. 62, t. 2, f. 1. Goch. diss. p- 17. — //. piloselloides.
Fl. fr. ed. 3 , n. 2916, excl. sÿn. Vill. — H. florentinum. Wild. sp. 3 ,
p. i 565. an Ail. ? — II. cjmosum. Lam. Dict. 2 , p. 36i . — C. Bauh.
prod. 67, ic.
La description 2g 16 de la Flore se rapporte ici; il faut ajouter
seulement que cettè espèce diffère àeV H. piloselloides par ses fleurs en
corymbe lâche et non en panicule, de l’H.fallax par ses feuilles à peu
près linéaires, et qui ne se rétrécissent pas sensiblement à leur base ;
des H. cymosum et collinum par son corymbe très-lâche et non serré,
de toutes les autres espèces de la section par le grand nombre et la
petitesse de ses fleurs. Elle varie à feuilles très-étroites ou un peu
oblongues, poilues ou presque glabres ; elle n’a jamais de rejets. If.
Cette espèce est assez fréquente dans les provinces orientales, dans
les vallées des Alpes, la haute Provence , le Dauphiné, la Savoie , le
Jura, l’Alsace.
291 G*. Épervière fausse-pilo- Hieracium piloselloides.
selle.
H. piloselloides. Vill. Dauph. 3 , p. 100 , t. 27, non FL fr. — H. Jlorenti-
num. Ail. ped. n. 775? non Wihl. — Vill. voy. p. 61, n. 7.
&. H. acutifolium. Vill. voy. 5g , t. 3 , f. 3.
Entraîné par l’autorité de Wildenow, j’ai, avec la plupart des
botanistes , regardé cette plante comme la même que la précédente ;
mais l’ayant depuis trouvée dans les Alpes, je me range à l’opinion
de Villars; celle plante ne pousse jamais de rejets rampans; ses
feuilles radicales sont très-courtes relativement à la grandeur de la
tige , oblongues-linéaires , pointues , très-entières , hérissées de poils
roides et épars ; la tige porte vers sa base i -3 feuilles ; elle est glabre,
grêle , haute de 8 à 12 pouces, divisée en pédicelles écartés simples
ou rameux, disposés en panicule lâche et irrégulière, et non en
corymbe, caractère très-marqué qui lui donne un port tout diffé