l ’île de Corse, en Provence, en Languedoc , à Castres , Carcassonne,
Toulouse, Saint-Sever, Agen, Nantes, Angers, etc.
2039. Epipactis à large feuille. Epipactis latifolia.
fi. Microphylla. — E. microphylla. Sw. in. Wild. sp. 4 , p- 84. Bast.
suppl. 16. — Serapias microphylla. Ehr. beitr. 4, p. 4a , nonHoffm.—
Serapias parv folia. Pers. ench. 2 , p. S12. — Serapias helleborine, P,
Gon. bort. 474. — Clos. bist. 1, p. 273, f. i , n. n i .
Cette plante, que j ’ai d’abord , avec tous les auteurs, prise pour
Tine espèce particulière , ne me parait plus aujourd’hui qu’une
variété très-remarquable de l’A. latifolia, déterminée par l’aridité
des terrains où elle se trouve ; ses feuilles sont très-étroites et plus
courtes que les entre-noeuds , celles qui naissent à la base des fleurs
ne dépassent pas leur longueur ; ces différences lui donnent un port
tout particulier , mais la structure des fleurs est absolument la
même; dans l’une et l’autre en particulier, l’ovaire est pubescent, et
le tablier a une base concave , qui porte un appendice en forme de
coeur un peu pointu , légèrement crénelé sur les bords ; au bas de
la face supérieure de l’appendice est une crête calleuse et saillante.
2£ Elle croît sur les collines sèches et stériles, à Grammont près
Montpellier; en Anjou au-dessus de Gênes, entre Retz et Fonte-
vrault ; à Pégli près Gênes, etc.
FAMILLE DES CONIFÈRES.
ao55. Pin rouge. Pinus rubra.
I l ne paraît être qu’une simple variété du pin sauvage.
2o55a. Pin à crochets. Pinus uncinata.
Il est très-fréquent dans toutes les Pyrénées ; on le retrouve aussi
dans les Alpes et le Jura.
2o56. Pin mugho. Pinus mugho.
A la place de fort élevé, lisez peu élevé. Il me parait douteux qu’il
croisse en Dauphiné, et je soupçonne que l’arbre désigné sous ce
nom par Villars pourrait bien être le P. uncinata.
2o56a. Pin nain. Pinus pumilio
P . pumilio. Glus. pann. i 5g. Waldst. et Kit. pl. hnng. 2 , p. 160, t. 14g.
Lamb. pin. t. 2. — P. mugho. Scop. carn. n. 1195.
Ce pin est remarquable par sa petitesse, puisqu’il ne dépasse
1)ES CO N IFÈ R E S ,
presque jamais la hauteur d’un homme ; il se ramifie dès sa base, et
ses troncs sont ascendans au lieu d’être droits ; son écorce est d’un
gris brun, tuberculeuse, et non sillonnée; ses feuilles sont géminées,
nombreuses , serrées les unes contre les autres , demi-cylindriques,
longues de 1 a à i5 lignes; les fleurs mâles et femelles naissent sur des
pieds différons , ou au moins sur des branches différentes des mêmes
pieds ; les cônes sont ovoïdes, droits ,.sessiles ; leurs écailles inférieures
sont munies d’une petite pointe qui manque dans les supérieures.
If II croît dans les marais tourbeux du Jura, notamment au
marais des Ponts, où il a été observé par M. Chaillet.
2057. Pin maritime. Pinus maritima.
Notre pin maritime n’est point celui auquel les botanistes anglais
ont donné ce nom , mais leur pinuspinaster bien figuré, pl. 4 et 5 de
la Monographie de M. Lambert; c’est le P. sylvestris , var. y. Lin.
sp. 1418; c’est encore le P. laricio , Santi viag. 3 , p. 60, tab. 1. Il
se distingue bien à ses branches verticillées, à ses feuilles droites et
très-longues, à ses cônes très-longs , agglomérés ou verticillés. Il
est très-abondant dans les Landes de Bordeaux ; on le retrouve,
mais rarement, sur les bords de la mer, ou sur les collines qui en
sont peu écartées, en Provence et à Nice : je l’ai trouvé aux environs
du Mans et de Périgueux, mais dans des lieux où il paraissait avoir
été planté. Je ne crois point, quoi qu’on ait dit, qu’il se trouve sauvage
en Dauphiné.
205g. Pin d’Alep. Pinus Aleppensis.
f . p . maritima. Lamb. pin. t, 9 , 10, non Lam. — P . Sylvestris. Gonan,
El. monsp. 418, excl. syn.
Le pin d’Alep, qui serait mieux nommé pin de la Méditerranée, se
trouve à Alep , en Barbarie, en Espagne, en Italie ; il est commun
dans toute notre région des oliviers, où il forme des forêts; on l’y
désigne sous le nom de pin dans les pays ou il croit seul, et sous celui
de pin blanc, dans ceux où il s’en trouve d’autres espèces; ses
amandes sont douces comme celles du pin pinier, mais beaucoup plus
petites. La var. /3 ne diffère presque pas de la var. «, et le nom de
maritime ne lui convient que très-imparfaitement, car elle croît indifféremment
dans les sables maritimes et sur les collines.
C C LX V I IIG C Y P R È S . CUPRES SUS.
Citpressus. Tourn. Lin. Juss. Lam.
•Car. Les fleurs sont monoïques ; les mâles sont des chatons ovoïdes
ou cylindriques, à écailles ombriquées, disposées sur 4 rangs ; chaque