qui ne dépasse pas la longueur de la feuille. Elle croît dans les
sables maritimes de l’Ouest. Elle a été trouvée aux environs de Saint-
Pol-de-Léon ; de Brest, par M, Bonnemaison; de Bordeaux, par
M. Bory ; et en Corse, par M. Robert.
FAMILLE DES PRÊLES.
1457. Prêle des marais. Equisetum palustre.
jè. Polystachyon. Ray. angl. ed. 3 , t. 5 , f. 3.
C e t t e variété est très-remarquable, en ce que toutes ses ramifications
se terminent par un épi ; l’épi qui termine la tige est cylindrique,
comme celui de l’espèce ordinaire : tous les autres sont ovales-
oblongs, de moitié plus courts. Je l’ai trouvée dans les Ardennes, près
Malmédy. M. Requien me l’a envoyée d’Avignon. On pourrait facilement
la confondre avec VE. ramosissimum ( Desf. atl. 2 , p. 39^ •> non
"Wild. (1)); mais notre variété a les gaines de la tige à 8 dents longues
et pointues, tandis que, dans 1 espece de Barbarie , les gaines de
la tige ont 16 dents obtuses.
i 457a. Prêle panachée. Equisetum variegatum.
E. variegatum. Schleieh. Cat. helv. p. 21. W ild. sp. 4 ,p . 7. — Bauh. prod.
24 , n. iv . Tabern. ic. 2 5 i , f. x.
Sa racine est profonde , noirâtre, et n’offre pas de tubercules; de
chaque noeud partent des fibrilles verticillées ; sa tige se ramifie dès
sa base en branches ou jets presque simples, de 8 à, 1 o pouces de hauteur,
disposés en touffe, cylindriques, grêles, à stries profondes,
à côtes lisses ; les gaines sont petites, cylindriques, un peu rétrécies
à leur base, marquées d’une large tache noire, prolongées en 6 dents
blanches, membraneuses, droites et terminées en pointe acérée; celle
du sommet est en forme de cloche, et donne naissance à un épi ovale-
(1) Sous le nom d’jE. elongatum Wildenow m e ja ra ît avoir réuni trois plantes
différentes : 1°. celle de l ’île de Bourbon, à laquelle je conserverai le nom tX'elon-
gatum, qui lu i convient très-bien; 2°. celle d’Europe, qui me parait notre
JE. tuberosum; 3°. celle de Barbarie, qui est très-différente des deux précédentes,
e t qui doit garder le nom de ramosissimum 9 qui lui a ete donne originairement.
L ’espèce de Caracas à laquelle M. Wildenow a attribué ce nom devra en recevoir
u n autre, E. caracasanum 9 par exemple. M. Lapeyrouse a réuni sous le nom
à.’elongatum 9 non-seulement les trois plantes de Wildenow, mais encore 1 E,
ramçsum et VE, yariegaÇum.
D É S F R E L E S» 24i>
o b lo n g , p o in t u , lo n g de 1 à 5 lig n e s . % E l le c r o î t d an s le s lie u x p ie r r
e u x e t h u m id e s , a u x b o rd s d u R h in , d e B â le à S t r a s b o u r g .
,4 5 -b Prêle rameuse. Equisetum tamosum.
E. ramosum. Scbleicb. Cat. belv. p. ai. DC. Syn. n. 10 f .
Cette espèce- est intermédiaire entre la précédente et la suivante ;
elle diffère de la P. panachée par ses tiges, dont les côtes sont moins
lisses; par ses gaines fortement striées, toujours verdâtres et non
tachées de noir à leur base, prolongées en 6 dents acérées, courtes,
non membraneuses, quelquefois brunâtres ; celle du sommet est a
peine évasée et a ses dents fort courtes ; l’épi est ovale-oblûng, pointu,
sessile, long de 5 à 6 lignes. If Elle croît dans les sables humides , le
long des grands fleuves ; dans la vallée du Rhin, près Strasbourg;
dans celle de la Loire , entre Tours et Nantes ; dans celle du Rhône ,
en Valais ; dans celle de la Durance , près Avignon; aux environs
de Carcassonne, de Gênes, etc. Il est probable que c’est ici qu’on
doit rapporter l’A'. limosum, Ail. ped. n. 23; VE. tenue, Hoppe,
exs. ; VE. campanulatum, Poir. dict. 5 , p. 613 , trouvé sur les bords
de rUvaume, près Marseille; VE. elongatum, Lapeyr. abr. 6 19 ,
trouvé dans les sables, à Bayonne, etc.
1457e. Prêle tubéreuse. Equisetum tuberosum.
E. tuberosum. Hect. inéd. — E. elongatum. Wild. 4 , p- «r var. europæa,
excl. syn.?
Cette prêle est peut-être une variété de la précédente ; mais elle est
fort remarquable par sa racine rampante , profonde , grêle, noirâtre,
qui de chaque noeud donne naissance à des fibrilles nombreuses ; les
noeuds supérieurs poussent de jeunes rejets , les inférieurs donnent
naissance à des tubercules oblongs ou ovoïdes , descendans , d abord
bruns , puis noirâtres en dehors , blancs et farineux intérieurement,
tantôt solitaires, tantôt se développant bout à bout comme des grains
de chapelet ; la tige est droite , longue de 9 à 10 pouees, divisée des
sa base en un grand nombre de jets simples ou peu rameux, grêles ,
lisses, à 6 stries; les gaines sont verdâtres , à 6 dents, droites,
- aiguës , brunâtres ; les épis naissent à l’extrémité des jets ; ils sont
petits, ovoïdes, presque obtus , de 5 à 6 lignes de longueur.
% M. Hectot a trouvé cette plante à Nantes , sur les bords de la Loire.
Je l’ai cueillie à Avignon, sur les bords de la Durance.