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surface stérile , qu’on ne peut l’en détacher ; sa consistance est
nunce, dure et comme crustacée; sa couleur est blanche, quelquefois
un peu rousse ou grisâtre sur les bords; ses tubes sont nombreux,
obliques ou verticaux selon la position où le champignon s’est développé.
Ceux de la partie supérieure traversent d’outre en outre, et
rendent le champignon perforé par des pores cylindriques.
299d- tuberculeux. Boletus tuberculosus.
B. tuberculosus. Pers. Syn. 545 ? — Poria tuberculosa. Fers, Obs. myc. i ,
p. 14 ?
Cette espèce forme une croûte charnue, assez épaisse, ovale, et qui
a jusqu a 4 à 5 pouces de longueur ; elle adhère au corps qui la porte
par sa surface stérile; ses bords sont inégaux, irréguliers, un peu
sinueux, glabres, blanchâtres; toute la superficie est d’un blanc tirant
un peu sur 1 incarnat ; cette superficie est criblée de pores nombreux,
de grandeur médiocre; elle est relevée çà et là^en bosses ou tubercules
mousses ; les pores sont presque nuis à leurs sommités, petits
et obliques autour de ces tubercules. M. Chaillet a trouvé cette plante
\dans *e Jura, sur l’écorce des vieux chênes parmi les mousses; cette
localité diffère de beaucoup de celle indiquée par M. Persoon (les
mines du Hartz), et me fait penser que quoique sa description s'accorde
bien avec notre plante, celle-ci pourrait bien être une espèce
nouvelle.
. *■
299e- bolet incarnat. Boletus incarnatus.
B. incarnatus. Pers. Syn. 546. — Parut incarntita. Pers. Disp. 70.
Ce bolet forme, sur les bois dénudés d’écorce, une croûte mince,
un peu coriace, irrégulièrement étendue , longue quelquefois de 5
à 6 pouces , unie , et d’un rouge presqué pourpre ; cette croûte est
toute ponctuée de petits pores inégaux entre eux, arrondis et très-
rapproches. M. Chaillet la trouve-dans le Jura, sur le bois de sapin
inort.
3o i a. Bolet des sapins. Boletus abietinus.
B. abietinus. Dicks. crypt. 3 , t. 9 , f. 9. Pers. Syn. 541. Alb. et Schw.
üNisk. n. 755..-— B . purpurascens. Pers. Obs. myc. i , p. 24.
Dans sa jeunesse il est entièrement adhérent et appliqué sur l’écorce
par le dos; il offre alors une superficie plane, blanchâtre et où l’on
n aperçoit presque point de pores; ensuite l’un des bords se relève et
forme un chapeau sessile, étroit, dont la surface supérieure est blanchâtre,
un peu cotonneuse et marquée de 2 ou 3 zones à peine sensibles;
la surface inférieure est garnie de pores petits, peu réguliers ,
et rend une couleur rougeâtre un peu orangée Ibrsqu’ellé est parvenue
à son état de perfection. Ce champignon croît en automne sur
l’écorce des pins et des sapins. M. Chaillet l’a trouvé dans le Jura.
S o i11. Bolet rougeâtre. Boletus purpurascens.
Il ressemble beaucoup au précédent ; dans sa jeunesse il forme
un disque blanc, orbieulaire , bissoïde, surtout vers les bords,
entièrement appliqué sur le support ; ensuite l’un des bords , et
quelquefois tous les bords, se relèvent et forment un demi-chapeau
très-irrégulier, un peu cotonneux et zoné en dessus ; la surface
fructifère devient d’abord un peu lisse et blanchâtre, puis elle prend
une teinte lilas ou rougeâtre, et se creuse de très-petits pores qui
renferment un peu de farine blanchâtre ; ces pores sont si peu profonds
et si souvent confluens, qu’ils semblent plutôt des rides analogues
à celles de certains mérules, que de vrais tubes. J’ai trouvé ce
champignon, en automne, dans le jardin de Montpellier, sur une
branche morte et'tombée à terre, que je ne puis reconnaître; il croît
indifféremment sur l’écorce et sur le bois.
3o6a. Bolet du groseillier. . Boletus ribis.
B. ribis. Pers. ined.
Ce champignon est d’une consistance coriace analogue à celle du
liège; sa couleur, tant des deux surfaces que de la chair intérieure,
est d’un roux fauve un peu brun : il croît attaché par le côté et a
une formé peu régulière , tantôt arrondie , tantôt transversalement
oblongue ; il est. rare qu’il passe un pouce de largeur ; son épaisseur-
est de 4 à 6 lignes ; sa surface supérieure est glabre et n’offre pas de
zones prononcées ; les tubes sont très-courts et atteignent à peine
une ligne de-longueur ; caractère qui distingue sans peine cet espace
du B. subéreux dans lequel les tubes égalent en longueur l’épaisseur
même de la chair. Le bolet du groseillier m’a été communiqué par
M. Persoon, qui l’a trouvé aux environs de Paris, sur le groseillier
piquant.
| 3o9a. Bolet de Sologne. Boletus Soloniensis.
Agaricus Soloniensis. Dub. Fl. orl. 177.
Son chapeau est sessile, demi-circulaire , attaché par le côté, et
atteignant i pied de diamètre ; sa superficie supérieure est brune ,
parsemée de peaux déchirées ; l’inférieure est jaune ; sa consistance est
sèche , plutôt charnue que ligneuse, et se dessèche sans pourir. Il
croît en automne, sur les troncs d’arbres, dans la Sologne, où il a
été observé par M. Dubois. Les habitans du pays le nomment cha