i i i 6 h. Chêne de l ’Apennin. Quercus Apeiinina,
Q. Apennina. Lam. dict. i , p. 725. Bosc, Mém. 1807 , p. 20. — Q. lati-
fo lia perpetuo virais. C. Bauh. pin. 420.
Arbre peu élevé, d’uu aspect sombre et touffe, à feuilles pubes-
centes où un peu cotonneuses en dessous, ovales, à lobes peu profonds
, très-obtus, à pétiole court et laineux ; les fruits sont portés
au nombre de 6 à 10 sur un long pédicule , le long duquel ils sont
sessiles, de manière à former une espèce d’épi interrompu : cet
arbre garde ses feuilles vertes très-tard , et ne les perd absolument
qu’à la fin de l’hiver ; il est au Q. racemosa ce que le Q. pubescens
est au Q. sessiliflora. Il croît sur les collines sèches, et pierreuses :
M. Bosc dit qu’on le trouve dans les montagnes du Midi, et aux
portes mêmes de Lyon ; M. Nestler l’a trouvé en Alsace, à Castel-
wald, entre Colmar et Brissac.
2 1 1 7a.\'Chêne pubescent. Quercus pubescens.
Q. pubescens. Wild. sp. 4, p. 45o , non Arb. — Q. lanuginosa. Thnil.
par. 1, p. 5o2. — Q. coltina. Scbleich. cent. exs. 1, n. 97:--- Q. robur-, ê .
Lam. dict. 1 , p. 717. — Q. sessiliflora, s. Fl. fr. ed. 3 , n. 2 1 1 7 .—
Q. sessiliflora, fi. Smith, Fl. br. 3 , p. 1027.
Il tient le milieu entre le Q. sessflora et le Q. toza. Il diffère
du premier par sa stature moins élevée et plus rabougrie, par
sés feuilles pubescentes ou presque, cotonneuses en dessous , un
peu échancrées en coeur à leur base ; ses fruits sont sessiles, ordinairement
ramassés en paquets, et plus petits que dans les espèces
voisines ; il se distingue du Q. toza , parce que sa racine ne pousse
pas de drageons, que ses feuilles sont toujours glabres en dessus ,
beaucoup moins hérissées en dessous , que ses fruits ne sont jamais
pédonculés et toujours plus petits. Il se trouve sur les collines et les
lieux secs de presque toute la France , mais moins abondant que les
espèces voisines : on le nomme chêne noir aux environs de Toulouse.
2 i i 7 h. Chêne tauzin. Quercus toza.
Quercus toza. Bosc, Journ. hist. nat. 2 , p. i 55, t. 3a , f. 3. Mém. p. 17.
DG. B.app. voy. 2, p. 19. Bast. Éssai, p. 846- — Q. tauzin. Vêts. ench. 2 ,
p. S j i . — O. nigra. T h o re , Chl. land. 38x. Q. cerris, y. Fl. fr.
n. 2118. — Q. crinita , t. Lam. dict. x, p. 718. — Q. Pyrenaica. Wild.,
sp. 4 , p. 45i . — Q. stolonifera. Lapeyr. abr. 582,
fi. Q. pedem v ix superans. Bonamy, nanti, p. 101, excl. syn. — Q. hu-
müis. Fl. fr. n. 2120, non Lin. — Q. brossa. Bosc, Mém. p. x5.
y. Q. coenomanensis. Desp. incd.
Le tauzin est un arbre très-variable dans son port et ses earaetères
, mais qui se distingue très-bien aux caractères suivans • i° sa
racine rampe sous terre, principalewent dans les lieux sablonneu
et pousse souvent des rejetons; 2°. ses feuilles sont plus ou moins
échancrées en coeur à leur base , toujours pinnalifides, mais à lobes
de forme et de-profondeur très-variables, plus semblables à celles
du cerris qu’à tout autre, couvertes surtout en dessous et dans leur
jeunesse, d’un duvet mou, velouté et abondant; ce duvet ne manque
jamais à la surface inférieure; la supérieure est quelquefois glabre-
3°. la cupule a ses écailles .courtes , obtuses et appliquées comme
dans les rouvres, et non hérissées comme dans le cerris. M. Bas-
tard , dans une histoire des chênes de l’ouest qu’il se propose de
publier , distingue 27 variétés du tauzin ; ces variétés sont déduites
de la forme, de la direction et de la profondeur des lobes de la
feuille , du duvet plus ou moins épais qui les recouvre, de celui
qui garnit les écailles des cupules, de la longueur des pédoncules
du nombre des glands qu’ils portent, de la longueur et de la forme
des glands. J’ai indiqué celles qui sont as.sez distinctes pour qu’on
ait pu les prendre pour des espèces. La var. fi est quelquefois tellement
rabougrie, lorsqu’elle croît dans un terrain sec et qu’elle est
broutée par les bestiaux , qu’elle dépasse à peine la hauteur de la
jambe : la var. y est aussi très-remarquable par. ses fruits sessiles
et non pédonculés. Le tauzin est très-commun dans toute la région
de l’ouest, où il se trouve en forêts et en taillis, tantôt seul, tantôt
mêlé avec les rouvres : il préfère les terrains sablonneux; on le
trouve en abondance de Nantes à Bayonne ; il est commun dans les
Pyrénées occidentales; ses limites à l'est paraissent être les environs
du Mans, d’Angoulêmè, et cette partie du Périgord qu’on nomme
vulgairement la Double. J’ai quelques raisons de croire qu’il s’étend
dans le Quercy, les Cévennes et le Roussillon; mais je ne puis
l’affirmer, ne l’y ayant pas vu par moi-méirte. Dans tous ces pays,
le tanzin est très-bien distingué-des paysans; comparé avec les
rouvres, son bois est meilleur pour le chauffage, et moindre pour
les constructions; son écorce plus estimée des tanneurs ; ses glands
plus profitables pour la nourriture des cochons. Il est connu sous
les noms de tauzin , tauza , chêne noir, dans les Landes; chêne
doux , à Angers et Nantes ; chêne brosse, au Mans ; chêne angou-
mois, dans les’ jardins; Ametça ou Atmenza, chez les Basques.
T ome Y, vA.