
ceux des tubercules voisins pour former une croûte ni une pellicule ;
il résulte de là, qu’à l’oeil n u , cette érysiphé ne présente que des
points épars, et n’offre pas la croûte qu’on observe dans la plupart
des espèaes. M. Cliaillet a trouvé celle-ci sur l’ancolie commune,
dans le Jura.
734e. E ry s ip h é de l ’au b ép in e . Erysiphé oxyacanthce.
M. oxyacanthce. DC. Rapp. 1, p. 10.
On trouve cette érysiphé sur les deux surfaces des feuilles de
l’aubépine : elle ressemble à celle de l’ancolie par sa manière de
croître, c’est-à-dire, que ses tubercules sont noirs, épars, très—
écartés, èt ne forment pas, par leur entrecroisement, une croûte
visible ; la seule circonstance qui puisse faire distinguer cette espèce ,
est l’extrême brièveté des filamens blancs qui sortent de ses tubercules.
M. Cauvin me l’a envoyée des environs d’Angers , et M. Chaillet, de
Neufchâtel. Je l’ai trouvée en Bretagne. M. Bosc me l’a fait observer’
en grande abondance sur les plants d’aubépine 'des pépinières de
Versailles; il observe que cette parasite retarde sensiblement leur
croissance.^
735a. E ry s ip h é des graminées. Erysiphé graminis.
J’ai trouvé cette belle espèce d’érysiphé sur les feuilles du froment,
mais je ne lui en ai pas donné le nom , parce que je crois l’avoir retrouvée
sur d’autres espèces degramens à feuilles larges et planes;
elle croît sur les deux surfaces, mais principalement sur la supérieure ;
ses pustules sont petites, d’abord rousses, puis noirâtres ; les filets qui
partent de leur base sont nombreux, longs , entrecroisés , et tellement
abondans , qu’ils forment des touffes oblongues, d’un duvet
cotonneux, blanc ou roussâtre, épais, et dans lequel les tubercules
sont plongés de manière à imiter les loges de certaines Sphéries.
735b. É ry s ip h é d u h o u b lo n . Erysiphé humuli.
Cette espèce est la plus distincte de toutes celles qui composent ce
genre : elle naît à la surface inférieure des feuilles du houblon, tantôt
éparse , plus souvent par groupes serrés ; elle offre d’abord dès tubercules
sphériques , bruns , puis noirs et luisans ; de leur base partent
des filamens nombreux, irréguliers , d’abord très—courts et blanchâtres
, puis bruns, et enfin tellement longs, nombreux , dressés et
entrecroisés , qu’ils cachent entièrement les tubercules, et forment
des plaques d’un brun foncé , très-semblables pour leur aspect à
1 érinéum de l’érable. Les places correspondantes de la surface supérieure
des feuilles sont marquées de taches d’un roux pâle et blanchâtre.
Cette maladie fait quelquefois des ravages dans les houblon-
nières, surtout dans les localités ou dans les années trop humides.
73 5 e'. É ry s ip h é d u b o u le au . Erysiphé betulæ.
Elle attaque la surface inférieure des feuilles du bouleau blanc, et
ne se trouve point sur la supérieure : on la distingue des autres espèces
en ce que ses tubercules sont épars sur une croûte très-mince,
qui est toute entière de couleur rousse , au moins lorsque les tubercules
sont bien développésceux-ci sont d’abord jaunes , puis roux,
enfin noirs, orbiculaires, un peu aplatis en dessus ; les filets qui parlent
de leur base sont rayonnans , très-simples, élargis à leur naissance,
terminés en pointe fine. Cette espèce m’a été communiquée par
M. Dèsvaux, qui l’a trouvée: aux environs de Paris. — M. Chaillet a
trouvé, dans le Jura , sur les deux surfaces des feuilles du bouleau
pubescent, une érysiphé très-différente de celle-ci, assez semblable à
celle du scandix , mais que je n’ose encore mentionner.
73 5d. É ry s ip h é de la berce. Erysiphé heraclei.
E. heraclei. Schleich. crypt. exs. n. 89. DC. Syn. n. 735*. Eue. bot. 8 ,
p. 220.
Cette érysiphé est répandue sur les feuilles de la berce branc—ur-
sine , tant à leur surface inférieure qu’à la supérieure ; ses tubercules
sont globuleux , presque luisans ; il s’échappe de leur base plusieurs
filamens, courts , irréguliers , la plupart simples et libres , quelques-
uns légèrement entremêlés, mais ne formant ni une croûte ni un
duvet visible à l’oeil ; On a peine quelquefois à distinguer cette érysiphé
, parce qu’elle est mélangée avec les poils de la berce.
73 7 “. É ry s ip h é d u ch è v re feu ille . Erysiphé loniceræ.
Elle ressemble beaucoup à l’E. de l’épine-vinette : elle attaque
comme elles la surface supérieure des feuilles, et quelquefois aussi
l’inférieure™ ses tubercules, quoique disposés sans ordre régulier ,
sont plus rapprochés ; ils paraissent, à la vue simple , situés sur
une espèce de poussière glauque, très-fine ; vus au microscope , ils
émettent par leur base plusieurs filets blancs, rayonnans, assez courts,
simples à leur naissance, puis diehotom.es à leur extrémité, à branches
très-courtes. M. Chaillet a découvert cette érysiphé sur le chèvrefeuille
des jardins.
737b. É ry s ip h é d u scandix. Erysiphé scandicis.
Celte érysiphé se trouve sur le scandix peigne de Vénus : elle