1699*. Carex des rochers. Carex rupestris:
C. rupestris. A 11. ped. n. 2292, t. 92, f. 1. Wïld. sp. 3 , p. a i 5. — C.petrcea.
Gaud. Agr. helv. 2, p. 78.
Il ressemble, par son port, à la kobrésie scirpe ; ses feuilles sont
roides, linéaires , pointues, droites , un peu rudes sur les bords , à
peu près de la longueur de la hampe ; celle-ci s’élève à 4 à 5 pouces ;
elle est droite, triangulaire , terminée par un épi cylindrique, grêle,
droit, solitaire , composé de fleurs femelles dans le bas , mâles dans
le haut ; les écailles sont d’un roux un peu brun, scarieùses, très-
obtuses; les capsules sont elliptiques, presque triangulaires, convexes
d’un côté , concaves de l’autre, terminées par un bec entier et
très-court, plus courtes que les glumes ; le style est à 3 stigmates.
If Cette espèce croît dans les rochers des hautes sommités des Alpes.
Il est abondant au Mont-Cénis ; je l’ai retrouvé en Dauphiné sur
le Lautaret. Il est souvent attaqué par Yuredo urceolorum, qui rend
ses capsules noires et comme globuleuses.
1702. Carex des sables. Carex arenaria.
Il ne se trouve que dans les sables maritimes , surtout le long de
l’Océan , et plus rarement le long de la Méditerranée t on ne le rç-
trouve-dans l’intérieur des terres que dans les dunes de la Campine ;
mais le carex repens de Bellardi, qu’avec la plupart des auteurs
j ’avais rapporté ici, est une espèce distincte, qui croît le long des
torrens des Alpes du Piémont ; mais qui n’a pas encore été trouvée
en France. Le C. arenaria (Dub. orl. p. 204 ) , trouvé par M. Dubois
sur les bords de la Loire , parait être le C. Schreberi, n. 1719.
Le carex indiqué par M. Lapeyrouse sous le nom de 6’. arenaria,
comme croissant à la vallée de Luchon dans les Pyrénées, est le C.
paniculata, n. 1715.
1705. Carex jaunâtre. Carex vulpina.
C. nemorosa. Wild. sp. 4, p. 232, excl. syn.
Ce Carex 11e diffère du C. vulpina ordinaire que parce que les
bractées des épis inférieurs sont foliacées et plus longues que l’épi ;
ce caractère est fort variable , et ne me paraît pas suffisant pour
distinguer cette plante comme espèce ; elle se trouve dans les Alpes,
le Jura, etc. Au reste, le C. nemorosa, Lumn. pos. n. 926, Host.
gram. vol. 4, est une espèce fort distincte de celle-ci , et doit être
rapportée comme synonyme à notre C. vire ns, n. 1709.
1706. Carex divisé. Carex divisa,
Cette espèce est extrêmement variable 'dans son port, sa grandeur
, la longueur de ses feuilles et l’apparence de ses épis : c’est à
elle qu’on doit rapporter le C. schoenoïdes de Host. (gr. 1 , t. 45 ),
qui est différent de celui que j ’ai décrit sous ce nom ; le C. splcndens,
Pers. (Ench. 2, p. 536); le C. Bertolonii, Schkur. app. ; elle est
commune le long des chemins des provinces méridionales, et dans les
sables du bord de la Méditerranée.
1713. Carex à trois lobes. Carex tripartita.
Excluez le synonyme d’Allioni et de Suter.
17 1411. Carex arrondi. Carex téretiuscula.
G. teretiuscula. Good. tr. lin. 2, p. 163, t. 19, t. 3. Wild. sp. 4 , p. 244.
Schk. car. t. D , f. 19. Gaud; agr. 2 , p. 88.
Il ressemble beaucoup au (J. paradoæa et au C. paniculata ; mais
sa hampe est cylindrique dans le bas, à 3 angles obtus vers le sommet
; ses épis sont courts, rapprochés en une panicule cylindrique ,
serrée et en forme d’épi. 5/1 II croît dans les marais tourbeux des
montagnes ; dans le Jura ; au pied des Alpes voisines du Léman; au
canal du Midi, près Toulouse (Lapeyr.).
1716a. Carex à capsules lâches. Carex gjnomane.
' C. gfitomane. Bett. dec. ital. 2 , p. 4 3 .— C. tuberosa. Degl. in Lois. F l.
gall. a , p. 629. Pers. ench. 2 , p. 536. — C. Linckii. Schkuhr. Car.
t. Bbb. f. 118 ? Wild. sp. 4 , p. 223 ? Lapeyr. abr. 563.
Le collet de la racine est à peine renflé, et donne naissance à des
radicules nombreuses , capillaires et noirâtres ; les tiges sont nombreuses,
grêles, faibles, triangulaires, longues de 7 à 10 pouces;
les feuilles radicales sont presque aussi longues que la hampe ,
linéaires, très-étroites, aiguës, très-menues; les épis sont au nombre
de 2 à 3 , sessiles, un peu écartés , munis à leur base d’une
bractée foliacée; celle de l’épi inférieur est très-longue, et dépasse
la hauteur de la hampe; chaque épi porte, à sa base, 5 à 6 fleurs
femelles, assez grosses et un peu écartées ; les écailles sont ovales-
lancêolées, acuminées, verdâtres sur le dos, blanchâtres sur les bords,
plus longues que ies capsules ; celles-ci sont presque triangulaires
amincies aux deux bouts , demi-étalées, munies sur leur face supérieure
d’un sillon longitudinal ; le style est à 3 stygmates. % Ce carex
croît au bord des chemins et dans les lieüx montueux du Midi. Il a
été trouvé en Ligurie, près Sarzane et Luni, par M. Bertoloni ; à
Notre*Dame-des-Anges, près Toulon, par MM. P,obert et Requien;
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