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3 ont découverte en France, je ne puis résister au plaisir d*
témoigner ici publiquement ma reconnaissance aux Botanistes
qui, en m'envoyant des matériaux authentiques, m’ont
particulièrement aidé dons mon travail. Les noms de MM. Artaud,
Atibin, Bastard, Berger, Boileau, de Boisperé, Bon-
jean , Bonnemaison, Bouchet-Doumain, Castagne, Çauvin ,
Chaillet, Coder, Guster, Despprtes, Desvaux, Dufour, Dunal,
Gilibert,, Grateloup, Honorât, Jauvy, Lallemand, Lamou-
t o u x , Leukens, Léman, Marchand, de Miribel, Mougeot,
Navière-la-Boissière, Nestler, Prost, Pouzin, Requien, Robert,
Robillard, Roubieu, de Saint-Amans, de Suffren, de
Saint-Hilaire, Tbore, de la Villeharmoi, Xatard, etc., sont
fréquemment cités dans ce volume, pour indiquer les progrès
qu’ils ont fait faire à la connaissance des plantes de
France 5 et je, les prie d’agréer ici mes remerçîroens pour
les moyens précieux de travail et d’étude qu’ils ont bien,
voulu mettre à ma disposition. Ces mêmes remercîmens, je
les dois aussi aux Botanistes qui habitent les provinces ci-
devant réunies à la France, et séparées aujourd’hui par le
dernier traité. MM. Balbis,Bellardi, Bertoloni, Biroli, Raddi,
Risso, Savi, Sébastiani, E. Vincens, Viviani, dans les provinces
italiennes; MM. Koch, Ziz, Dossin, Lejeune, et mademoiselle
Libert, dans les provinces • allemandes, m’ont
fourni sur leur pays des documens précieux, qui, quoique
devenus moins utiles qu’ils ne devaient l’être, ont souvent
encore servi, par leur comparaison, à éclairer l’histoire des
végétaux de la France : je dois d’autant plus leur témoigner
ici ma reconnaissance, que j’aurai très-rarement occasion de
mentionner leurs découvertes dans le corps même de cet
ouvrage.
La réunion de tous les moyens que je viens d’énumérer
m’a mis à même de rectifier un grand nombre d’erreurs relatives
à la synonymie ou à la patrie des plantes de France : je
les ai indiquées avec le soin, la retenue et l’impartialité que
doit inspirer, non un vain désir de critique, mais l’amour
de la vérité. Si quelque Botaniste cependant pouvait le moins
du monde se croire offensé par mes observations, j’ose espérer
que la franchise avec laquelle je relève mes propres
erreurs me servira d’excuse à ses yeux et à ceux du public.
Je dois ajouter ici, pour justifier quelques synonymies qiu
pourront étonner les Naturalistes, que presque toutes les
citations des auteurs français ont été faites d’après des échantillons
envoyés ou étiquetés par eux-mêmes.
Outre les observations critiques relatives aux espèces déjà
connues en France, je donne dans ce volume la description
d’environ i3oo espèces de plantes qui n’étaient pas mentionnées
dans la Flore française; d’où résulte que, même en
supprimant le petit nombre d’espèces que j’ai reconnu y
avoir été insérées mal à propos, le nombre total des plantes
connues en France, et décrites dans la Flore, est presque
exactement de six mille, c’est-à-dire, environ la cinquième
partie du nombre total des végétaux connus sur la surface
entière du globe.
Il existe sûrement encore en France un grand nombre
d’espèces à découvrir, à confirmer ou à rectifier; je n’ai pas
cru devoir insérer ici celles dont je nai pu me procurer
aucun échantillon authentique ; l’expérience m’a appris en
effet que le plus grand nombre des erreurs introduites dans
les Flores générales tiennent à la confiance qu on a accordée
-aux indications de localités faites par des Botanistes qui,
manquant souvent de collections ou de bibliothèques suffisantes
, sont dans le cas de désigner, sous des noms erronés,
les plantes de leurs provinces : cette omission volontaire des
espèces que je n’ai pas vues ne prive cependant la Flore que
d’un petit nombre d’articles.
J’ai suivi, dans ce volume supplémentaire, la même marche
que dans la Flore elle-même; j’ai intercalé chaque espèce
à la place quelle doit occuper, en la désignant par le numéro
de l’espèce qu’elle doit suivre, et en joignant a ce numéro
une lettre pour le faire distinguer. Sans doute les progrès
que la science a faits depuis dix ans ont modifié eti quelques
points l’ordre et les limites des familles et des genres que
j’avais adoptés. Je n’ai pas cru devoir tenir compte de ces
changemens, la plupart peu importuns, surtout relativement