654b. Écidium du cirse. Æcidium cirsii.
Cet écidium croit à la surface inférieure des feuilles du cirsiurn ole-
raceurn, et quelquefois aussi à leur surface supérieure, mais seulement
sur leur nervure moyenne, et dans le cas où les groupes de la
suiface inférieure ont atteint cette nervure; dans leur premier développement
, les péridiums sont disposés en anneau dont le centre est
extrêmement petit ; ensuite ils s’agrandissent du côté extérieur ,
de manière à former des groupes orbiculaires, très-serrés, de 2 à 3
lignes de diamètre, et où l’on remarque à peine que le centre soit
nu ; la feuille est tachée de roux tout à l’entour et à sa surface
supérieure ; les péridiums sont blanchâtres, orbiculaires, très-serrés,
daboid clos et en tubercule , puis ouverts en cupule dont le bord
est dentelé, très-légerement ouvert ; la poussière est d’un blanc jaunâtre,
puis brune. M. Chaillet a trouvé cette espèce, dans le Jura,
sur le cirse des lieux cultivés.
656a. Écidium du leucan- Æcidium leucanthemi.
thème.
Cet écidium, que M. Chaillet a trouvé dans le Jura, sur les feuilles
du chrysanthemurn leucanthemum , ressemble si exactement à Celui
de la barbarée, qu il n en est probablement qu’une variété : les seules
différences qu’on puisse y remarquer, c’est que ses péridiums sont
moins serrés, moins nombreux, surtout à la surface supérieure |
et que leur poussière est d’un jaune plus pâle et devient ensuite
d un brun plus foncé. Les taches qu’il détermine sur la feuille sont
d’un brun assez foncé.
656b. Écidium du hehen. Æcidium behenis.
Æ . behenis. DC. Enc. bot. 8 , pi 23g.
fî ? Silenes nutantis.'
Il croît à la surface inférieure des feuilles du silène à calice enflé,
ou cucubalus hehen de Linné ; on le trouve aussi, mais rarement,
a la surface supérieure ; il naît tantôt épars, plus souvent disposé
par groupes orbiculaires très-serrés dans le centre, plus écartés
a la circonférence. Ses péridiums sont blanchâtres, d’abord clos et
tuberculeux , puis cylindriques , allongés , ouverts et dentelés à leur
orifice. Enfin ce tube se coupe de lui-même près de sa base , et lgisse
une espèce de cupule creuse formée par sa base et par le hord de
1 épiderme. La poussière est d’un jaune pâle, au moins à l’état de
dessiccatiôn. Cet écidiüm a été trouvé au Mans par M. Desportes ; à
Saint-Calais , par M. Cauvin ; à Dax, par M. Grateloup. Il est quelquefois
mélangé avec Yuredo behenis. La var. /3-a été trouvée par
M. Cauvin, à Saint-Calais , sur le silene nutans. Dans sa jeunesse,
elle ressemble à la précédente ; mais j’ignore si, dans un âge avancé,
elle présente quelques différences.
6 5 „a Écidium de ht menthe. Æicidium mcnthcc.
Æ . menthee. DC. Enc. bot. 8, p. 23g.
Cet écidium a été observé par M. Chaillet, dans le Jura, sur la
menthe sauvage : il attaque la surface inférieure des feuilles , ou plus
souvent la tige elle-même. Ses péridiums sont quelquefois épars,
plus souvent rapprochés en groupes irréguliers, et qui déterminent
une légère tuméfaction dans la partie qui les porte. Dans le
premier cas, les péridiums sont orbiculaires , légèrement sadlans ,
d’un blanc jaunâtre , et ont leur bord un peu dentelé. Dans le
deuxième , qui est le plus fréquent, ils sont ovales ou irréguliers,
enfoncés dans l’écorce, et ont leur bord à peine visible. La poussière
est d’un jaune orangé, très-abondante , et composée de globules qui,
vus au microscope , sont ovales-oblongs. La difficulté que 1 on
éprouve à distinguer le bord des péridiums, pourrait faire penser
que cette espèce est peut-être un urédo ; mais elle déforme la feuille
beaucoup plus à la manière des écidiums qu’à celle des urédos ; au
reste, lors même qu’on viendrait à prouver que c’est un urédo , il
serait tout-à-fait différent de l’U. des labiées, qu’on trouve aussi sur la
même plante.
Écidium des orobes. Æcidium orobi.
a. Orobi tuberosi. Pers. Syn. 210. — Æ ■ orobi. Alb. et Schwein. Nisk.
n- 329.
J2. Orobi 'verni.
y. Trifolii repentis.
CetÇe espèce est remarquable parce qu’elle naît en groupes
serrés , mais composés d’un très-petit nombre de péridiums ( 6-10 ) .
ceux-ci sont blanchâtres, disposés en groupes ovales ou arrondis,
d’abord clos et en tubercules , puis ouverts en cupule hémisphérique
à bords droitscourts et presque entiers. La poussière est blanchâtre.
Cet urédo naît à la surface inférieure des feuilles. La var. «,
qui n’a encore été trouvée qu’en Allemagne, croît sur l’orobe tubé^
reux. La var. /3 a été observée dans le Jura par M. Chaillet, sur
l’orobe printanier, où elle est souvent mêlée avec l’urédo de 1 orobe ;
ses feuilles sont marquées de taches brunâtres'et orbiculaires. L’éci-
diuüi est au centre de la tache du côté inférieur, et l’urédo épars sur