789'. Sphérie druidique. Sphoeria drjina.
S. dtyina. Pers. Syn. 58. Alb. et Schwein. Nisk. u. 86. — S. rostrata $
nigrofusca. Tode Mekl. a, p. 14, t. g, f. 80. - |
Elle naît sur les bois de chêne à moitié pouri et dénudé d’écorce ,
presque toujours sur la coupe transversale * elle est composée d’une
logé arrondie , très-petite , à moitié enfoncée dans le bois , et duquel
s’élève un col 7 ou § fois plus long que la loge elle-même, dépassant
quelquefois 1 ligne de longueur, très-grêle, pointu, un peu mou et
flexible , et imitant un crin ou une soie d’animal ; la loge est toujours
noire; la soie est d’un noir luisant dans l’un de mes échantillons,
presque blanchâtre dans un autre , d’un brun noir dans
ceux décrits par Tode. Comme cette sphérie naît souvent par groupes,
ces soies saillantes lui donnent^quelque ressemblance avec certains
bissus. M. Chaillet l’a trouvée dans le Jura.
789k. Sphérie à long bec. Sphoeria rostrata.
S. rostrata. Pers. Syn. 58. — S. rostrata, var, *. Tode Mekl. 2, p. 14,
t- 9 ; f- 79- -•
Elle ressemble beaucoup au S. dryina, et pourrait bien, comme
Tode le pensait, n’en être qu’une variété : elle n’en diffère que par
ce que le bec sétiforme , qui s’élève de la loge, est plus roide, plus
ferme, plus droit et un peu plus court ; la loge est un peu plus
grosse et d’un aspect un peu grenu ou chagriné; elle a été aussi trouvée
dans le Jura , par M. Chaillet, sur le bois de chêne dénudé d’éçorce
et commençant à pourir ; mais au lieu de naître sur la couche transversale,
elle est située (au moins dans mes échantillons) sur la coupe
longitudinale.
7891. Sphérie roide. Sphoeria rigida.
S. stricto, Pers. Syn. 59 ?.
Elle naît, non sur le bois nu comme les deux précédentes , mais" s ur
les couches corticales immédiatement sous l’épiderme , qu’elle perce
par une très-petite fente transversale; les loges sont éparses, solitaires,
noires, opaques, nues, oblongues , cachées sous l’épiderme , qu elle
soulève légèrement ; chaque loge se prolonge en un bec droit, ferme ,
roide, long de | ligne , un peu épais , d’un noir tirant sur le gris , saillant
hors de l’épiderme, et un peu ombiliqué au sommet. M. Chaillet a
trouvé cette espèce, dans le Jura, au mois de juin, sur le prunus
spinosa; elle parait différer du sphoeria stricta de Persoon, i°. par sa
position dans l’écorce et non sur le bois ; 2°. parce que ses sphérules
sont toutes libres et jamais confluentes ; 3°. par sa loge oblongue un
peu conique et non sphérique.
7Sg™. Sphérie de la pomme de terre. Sphoeria solani.
S. solani. Pers. Disp. 4. Syn. 62. AU), et Schwein. Nisk. n. 97.
Elle croît, en automne, sous l’épiderme des tubercules de la pomme
de terre , et adhère indifféremment et au corps même de la racine et
à l’épiderme; celui-ci ne s’ouvre point, de sorte que la sphérie reste
toujours cachée; elle ne présente à l’oeil nu que de très-petits grains
noirs ; lorsqu’on l’examine à la loupe, on voit que chaque individu
offre une loge globuleuse noire , un peu luisante, légèrement déprimée
à sa face supérieure ; du milieu de cette dépression sort un
petit bec droit, court, filiforme, et de la même couleur que la sphérule.
Elle est, dit-on,'assez commune dans la station qui lui est propre.
Je l’ai reçue de M. Chaillet.
789“. Sphérie à bee point«. Sphoeria acuta.
S. acuta, Pers. Obs. raye. 2 , p. 70. Syn. 62. Hoffra. veg. crypt. t, p. 22,
t. 5 , f. 2. Sow. engl. fung. t. 1 19 , ex Pers.
Tecta. Alb. et Schwein. N is k .n . 98,
On la trouve , en hiver et au printemps, sur lés tiges mortes et
desséchées de l’ortie dioïque ; elle y est éparse, sessile, à nu sur
l’épiderme ; les sphérules sont noires, lisses, globuleuses , quelquefois
un peu affaissées à la fin de leur vie ; plus petites qu’une graine
de pavot ; leur bec est saillant , droit, un peu épais, et semble une
petite épine aiguë , il tombe facilement, et alors cette espèce ne se
distingue qu’avec peine. Elle est très-voisine du sph. latericolta ; mais,
ses sphérules sont plus éparses, son col droit, et sa station différente;
elle a été trouvée dans les Vosges , par MM. Mougevjt et
Nestler; dans le Jura , par M. Chaillet. La var. /S, qui croît sous
l’epidérme du rosier de chien , ne diffère presque point de la- précédente
pour sa forme. '
789°. Sphérie du sapin. Sphoeria pinastri.
Elle naît sur les feuilles du'sapin : sa sphérule est nichée dans l’intérieur
du parenchyme , et se fait jour en perçant l’épiderme à la
face supérieure ou inférieure indifféremment, mais elle n’est visible
que d’un côté ; ces sphéries sont en petit nombre, le plus souvent
rangées d’un et d’autre côté de la nervure moyenne ;' chacune d’elles
est globuleuse, déprimée , dure , noire , prolongée en un bec droit,
roide, court, tronqué, qui perce l’épiderme , et reste à demi caché