simplicissimum, Abr. p. 38a, n’est qu’une légère variété de cette
espèce.
4179. Arabette en fer de flècbe. Arabis sagittata.
Turritis sagittata. Bert. pî. gen. 185. — 4 . hirsuta. Scop. Carn. ed. 2,
n. 835, 110a F l.fr . —• Turritis hirsuta. Ger. gallopr. 367, non. L in .—■
Lob. ic. 220, f. 2. — Smith. Fl. b rit. 2 , p. 717, in adnot.
Cette plante, comme l’observe Smith, a été confondue avec la
suivante par presque tous les auteurs, et par Linné lui-même; c’est
celle-ci que j ’ai eue principalement en vue lorsque j ’ai parlé de
Y A. hirsuta, mais il faut corriger à ma description , i°. que les poils
de la tige sont souvent rameux, tandis qu’ils sont simples dans
Y A . hirsuta; 2°. que ses feuilles se prolongent à leur base en deux
petites oreillettes pointues , tandis que leur base va en se rétrécissant
dans l’espèce suivante ; 3°. que ses siliques sont comprimées et non
tétragones. If (f. Elle se trouve dans les vignes , les lieux cultivés,
le bord des chemins dans presque toute la France ; dans les Alpes de
Provence, à Nice, Montpellier, Saint-Pons, dans les Pyrénées, aux
environs de Paris , etc.,
4179®. Arabette velue. Arabis hirsuta.
Turritis hirsuta. Lin. sp. g3o. Jactj. ic. rar. i , t. 126. Smith, FI. brit.
726*.
J’ai indiqué dans l’article précédent les différences de cette plante
d’avec l’arabette en fer de flèche : je n’ai point encore trouvé celle-ci
en France ; mais comme elle croît dans plusieurs pays voisins, et
notamment en Angleterre et en Suisse , et qu’elle est indiquée comme
indigène dans presque toutes les Flores de France, je n’ose la supprimer.
4 i 8aa. Arabette des murs. Arabis mumlis.
A . muralis. Bertol. dec. ital. 2, p. 37*. — A. humilis. Schleieh. pL exsic.
Ses feuilles sont toutes, ainsi que la tige, couvertes d’un duvet
serré, blanchâtre, composé de poils simples ; les radicales forment
une petite rosette étalée; elles sont rétrécies en pétiole, dentées ou
sinuées à leur base , puis ovales , obtuses ; celles de la tige sont dressées
, sessiles, ovales ou oblongues, à peine demi -embrassantes, un
peu dentées ; les fleurs sont blanches, petites, en grappe roide ,
simple, terminale; les siliques sont glabres, linéaires, compi’imées,
dressées et serrées contre l’axe, roides et fermes. If o*. J’ai trouvé
cette plante parmi les rochers autour de la fontaine de Vauctùse ;
M. Bouchet, à Campestre dans les Çévennes : ou la trouve aussi en
Valais et en Italie.
4208a. Lunetière hérissée. Biscutella hispida.
B. hispida. DC. diss. (1) p. 4 , t. 1 , f. 1. — Barr. ic. t. a3o et 1210.
Cette espèce ressemble à la L. à oreillettes à cause des deux éperons
qui naissent de son calice; mais elle en est bien distincte, parce que
ses fruits sont échancrés à leur sommet de manière que le style sort
du milieu de l’échancrure; sa tige est presque toujours simple,
hérissée de poils roides et étalés; les silicules sont chargées de petit!
points proéminens et comme pédicellés. Q . Elle croit dans les lieux
secs et chauds au pied des Alpes du Piémont et de la haute Provence.
42° 8b. Lunetière chicorée. Biscutella chicoriifolia.
B. chicoriifolia. Lois. not. 167. DC. diss. p. 4 , t. 2. — B. picridifolia, a.
Lapeyr. Abr. 373, excl. syn. descr. et variât.
Sa racine est épaisse, presque iigneuse, ainsi que le collet; sa tige
s elève à 1 ou 2 pieds, droite, rameuse, un peu rougeâtre, garnie
de poils mous, étalés ou même un peu réfléchis, et chargée de feuilles
jusqu’à f origine des grappes ; les feuilles sont allongées, pinnati-
fides, presque en lyre , rétrécies à leur base, presque obtuses; les
lobes bordés de grosses dentelures ; les fleurs sont assez grandes
disposées en longues grappes ; le calice se prolonge par sa base en
deux éperons un peu coniques; les silicules sont de la grandeur de
celles de la L. à oreillettes , glabres , marquées de points proéminens
échancrées au sommet. If. Cette espèce, la plus grande de toutes les
lunetières d’Europe, croît dans les lieux pierreux exposés au soleil
auprès de Bagnères de Luchon : elle y a été découverte par M. Berger.
Elle fleurit en été.
42 10“. L u n e tiè re am b igu ë . Biscutella ambigua.
B. ambigua. DC diss. p. 9 , t. 1 1 , f. 1.
Cette espèce ressemble beaucoup à la L, des rochers, mais elle a
le fruit lisse et non chargé de petites aspérités ; ce caractère la rapproche
de la L. lisse; mais elle en diffère, parce que ses feuilles
radicales sont plus dentées, et que celles de la tige sont un peu
échancrées en coeur et demi-embrassantes : elle se distingue de la
L. corne de cerf, parce que ses feuilles radicales sont plutôt dentées
que pinnatifides, et portent de chaque côté 4 à 6 lobes courts et
rapprochés, au lieu de deux très-écartés. On peut compter dans cette 1
(1) Cette dissertation est insérée dans les Annales dn Muséum d’Histoire
naturelle, vol. 18, p. 292, et dans le Recueil de Mémoires sur la Botanique.
Taris. i 8 i 3.