centrale, et a ses bords libres à peine relevés ; elle forme des disques
irrégulièrement arrondis de 6 à 8 lignes de diamètre ; sa surface stérile
est garnie sur les bords d’un duvet mou, court et serré; la surface
fertile est glabre, un peu bosselée et relevée çà et là de très-petites
papilles. Elle est assez commune sur l’écorce des chênes vivans.
M. Chaillet l’a observée dans le Jura, et si le synonyme de Villars
se rapporte réellement ici, elle aurait aussi été trouvée en Dauphiné.
276 . Auriculaire cendree. Thelephora cinerèa.
T. cinerea. Vers. Syn. 579. Alb. et Schweiu. n. 843. 22- Corticium cine-
reum. Pers. Disp. 3i .
Elle forme des plaques très-adhérentes, planes, assez étendues,
parfaitement glabres même sur les bords , minces, d’une chair'un
peu sèche, d’un gris cendré, très-fendillée surtout dans leur vieillesse,
et relevée çà et là en petites papilles éparses et obtuses. Elle croît, au
printemps et en automne, sur l’éçorce et sur le bois dénudé d’écorce
des branches du chêne, de l'érable, du sureau, de l’aune, etc.
27^b. Auriculaire couleur de Thelephora calcea.
chaux.
T. calcea. Pers. Syn. 58i . Alb. et Schw. Nisk. n. 84A
et. Communis.
Niyea.
Cette auriculaire est assez commune, mais semble moins une
plante développée que l’origine de quelque autre cryptogame ; elle
n’offre qu’une plaque mince, blanche, à jieine légèrement fongueuse,
parfaitement glabre, légèrement fendillée, étendue irrégulièrement
sur les bois et les écorces; on y observe1 çà et là de pètitès papilles
grises ou brunâtres, très-peu proéminentes; la var. a est surtout
remarquable par son peu d’épaisseur ; la var. fi est un peu plus
consistante, et ressemble davantage à un champignon ; Tuile et l’antre
croissent sur les pputres , les bois et les écorces de divers arbres.
277a. Auriculaire polygone. Thelephora polygonia.
T. polygonia. Sers. Syn. 574. Alb. èrSchwein. Nisk. n. 822. - Corticium
polygonium. Pers. Disp. 3o. T. colliculosa. Hoffm. Gerra. 2 , t. 6.
Cette auriculaire naît absolument appliquée sur l’écorce des chênes,
des peupliers, des marronniers, etc. ; elle y forme dès plaques oblon-
gues; sa surface, stérile n’est point visible ; sa surface fertile est d’un
roux pâle, tirant sur la couleur de la. chair ; en desséchant elle devient
un peu «cendrée.; cette surface se relève çà et là en petites pàpilles
ou aréoles proéminentes, d’abord arrondies,,puis anguleuses. Elle
est assez fréquente au printemps et en automne.
277b. Auriculaire rose. . Thelephora rosea.
T. rosea. Pers. Syn. 575. — Corticium rosepm. Pers. Disp. 3i.
Élle ressemble à l’A. polygone, mais sa surface est lisse, quelquefois
un peu fendillée par la dessiccation, mais non relevée en papilles-
proéminentes; sa substance est très-mince et un peu charnue; sa
surface est d’un rose tendre assez prononcé, parfaitement glabre,
excepté sur les bords qui sont blancs et bissoïdes, c’est-à-dire, formés
par des fdamens mepus, rameux, un peu soyeux et très-exactement
appliqués sur l’écorce. Elle croît sur l’écorce encore lisse des arbres.
M. Persoon l’indique sur le tremble. M. Chaillet l’a trouvée dans le
Jura , au printemps , sur le prunier épineux.
277e. Auriculaire veloutée. Thelephora? velutina.
T. rosea. Alb. et Schwein. Nisk. n. 825 ?
Cette plante ressemble à l’A. rose', Mais en est en réalité tellement
différente,,, que peut-être elle 11’apppartient pas au même genre ; elle
forme sur l’écorce des arbres dès taches arrondies ou oblongues dont
lè centre est d’an rouge vineux et dont le bord est blanc ; la partie
centrale est mince, un peu charnue; vue à la loupe, elle offre une
apparence pulvérulente ou veloutée, formée par un duvet extrêmement
fin et éourt. La partie marginale est absolument bissoïde ou
formée par des fdamens rameux, rayonnans, très-adhérens à l’écorce
et analogues à ceux des bisses ; ces filamens s’aperçoivent même dans
la partie colorée, qui semble n’être formée que de filets bissoïdes
superposés. M. Chaillet a trouvé cette plante dans le Jura, sur les
vieux troncs de chêne.
277A Auriculaire bissoïde. Thelephora bissoidea.
et. Muscicola. — T. bissoïdes. Pers. Syn. 5yy.
-{6. Kamealis: — T. bissoïdes. Alb. et Schweiu. 835.
Cette, espèce de champignon intermédiaire entre les bisses et les
auriculaires est d’un jaune sale, un peu verdâtre ; ses bords et
sa superficie presque entière sont hérissés de poils ; la partie centrale
un peu charnue semble le rapprocher des autres auriculaires - la
var. et. croît sur les tiges des grandes mousses qu’elle enveloppe
quelquefois en entier. M. Dësvaux l’a trouvée aux environs de Paria.
La var. fi. croît sur le bois dénudé d’écorce. M. Chaillet l’a trouvée
dans le* Jura. Cette plante croît aussi sur la terre et sur les feuilles
mortes des pins et des sapins , d’après M. Persoon ; et sur leur
écorce, d’après MM. Albertinûet Sehweinilz.
Tome Y. - ,3